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archivÉe - Chapitre 3.5 : Remplir les engagements internationaux du Canada

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Faits saillants

Le budget de 2010 remplit l'engagement du Canada de doubler l'aide internationale, grâce aux mesures suivantes :

  • Majorer de 364 millions de dollars l'enveloppe de l'aide internationale, c'est-à-dire le principal moyen par lequel le Canada affecte l'aide internationale, pour la porter à 5 milliards par année de financement permanent.
  • Fournir 800 millions de dollars de plus en fonds à prêter et 40 millions en fonds à accorder sous forme de subventions à l'appui de prêts concessionnels aux pays les plus pauvres, par le truchement de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance du Fonds monétaire international.

Le Canada continue de jouer un rôle de chef de file mondial, comme en font foi ses engagements sur la scène internationale. L'importance de la responsabilité à l'égard des promesses constituera un trait déterminant des sommets du G8 et du G20 qu'il accueille cette année. Dans le budget de 2010, le gouvernement accorde les ressources promises et il veillera à ce que les contributions du Canada permettent de relever efficacement les défis sur la scène internationale, qu'il s'agisse de la crise économique, de la relance immédiate et à long terme en Haïti, de la santé maternelle et infantile ou de la sécurité alimentaire.

Aide internationale

En 2002, le Canada s'est engagé à doubler l'aide internationale qu'il accorde au plus tard en 2010‑2011. Dans le budget de 2010, le gouvernement tient cet engagement en majorant l'enveloppe de l'aide internationale de 364 millions de dollars, soit 8 %, en 2010-2011 pour la porter à 5 milliards (graphique 3.5.1). Cette mesure n'a aucune incidence budgétaire qui n'était pas déjà prévue. En outre, le Canada a déjà rempli son engagement de doubler son aide à l'Afrique.

À des fins de planification, le gouvernement avait auparavant établi une provision basée sur une croissance annuelle de 8 % de l'aide internationale. L'objectif d'augmenter l'aide internationale à 5 milliards de dollars ayant été atteint, l'enveloppe sera dorénavant plafonnée à son niveau de 2010-2011 et évaluée en tenant compte de toutes les autres priorités du gouvernement, sur une base annuelle, dans le budget. Par rapport à la trajectoire de croissance présentée dans la Mise à jour des projections économiques et financières de septembre 2009, qui se fondait sur une hausse automatique permanente de l'aide internationale de 8 % par année, cette modification se traduira par des économies allant de 438 millions en 2011-2012 à 1,8 milliard en 2014-2015.

Le Canada s'est acquitté de son engagement
de doubler l'aide internationale
Graphique 3.5.1 - Enveloppe de l'aide internationale

Efforts de relance économique après la crise

La crise économique mondiale a durement touché les pauvres et menacé d'effacer de nombreuses années de progrès au chapitre du développement. Aux sommets tenus à Washington, à Londres et à Pittsburgh, les dirigeants du G20 ont convenu d'adopter diverses mesures afin de promouvoir la reprise économique, y compris un Cadre pour une croissance forte, durable et équilibrée. Celui-ci permettra aux membres du G20 d'évaluer la cohérence de leurs politiques et de leurs projections économiques. Les prévisions économiques à moyen terme fournies par le Canada pour cet exercice figurent à l'annexe 4. Les dirigeants se sont par ailleurs engagés à veiller à ce que les institutions financières internationales qui sont aux premières lignes d'intervention face à la crise disposent des ressources voulues pour aider les pays en développement.

Le Canada a fait sa part et plus encore. Depuis janvier 2009, il a mis plus de 22 milliards de dollars américains à la disposition d'institutions névralgiques, notamment :

  • 10 milliards de dollars américains au Fonds monétaire international (FMI) pour soutenir l'aide au titre de la balance des paiements des pays en développement.
  • 4 milliards de dollars américains à la Banque interaméricaine de développement (BID) sous forme de capital temporaire pour l'aider à traverser la crise économique. Grâce à cette mesure novatrice, la banque a pu immédiatement augmenter de 45 % sa capacité de prêt.
  • Prenant appui sur le succès de ses efforts avec la BID, le Canada a triplé son capital auprès de la Banque africaine de développement pour le porter à 2,6 milliards de dollars américains sur cinq ans, de sorte que le niveau de prêts de la Banque a pu augmenter de 75 % par rapport aux prévisions avant la crise. Le Canada, de concert avec d'autres actionnaires, a également convenu de tripler sa base de capital auprès de la Banque asiatique de développement pour la porter à 5,3 milliards de dollars américains.
  • L'injection de 200 millions de dollars américains à titre de don important au programme global de liquidités pour les échanges de la Société financière internationale, initiative primée qui appuie l'accès des petites et moyennes entreprises au financement commercial dans le monde en développement.

De plus, le Canada fournira 800 millions de dollars additionnels en fonds à prêter et 40 millions en fonds à accorder sous forme de subventions à l'appui de prêts concessionnels aux pays les plus pauvres, par le truchement de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance du FMI. Pour respecter la promesse faite lors du Sommet du G20 à Londres, le gouvernement réserve également les ressources nécessaires dans l'enveloppe de l'aide internationale en prévision des prochaines négociations sur l'augmentation du capital et des ressources accordées à des conditions de faveur auprès de la Banque mondiale et des banques de développement régional.

L'incertitude accrue découlant de la récession a mis en lumière la nécessité pour les pays de maintenir des marchés ouverts afin d'assurer la solidité de la reprise économique mondiale. Dans cette optique, les pays du G20 se sont engagés à ne pas ériger de nouvelles barrières commerciales et à promouvoir l'ouverture des marchés. Le gouvernement ne s'est pas contenté de respecter ces engagements importants : il a pris des mesures concrètes pour ouvrir davantage les marchés mondiaux. Parmi les mesures qui témoignent du solide leadership dont le Canada a fait preuve dans ce domaine, on note les suivantes : des mesures unilatérales d'allégement tarifaire pour appuyer les fabricants canadiens et le commerce mondial, le lancement d'ambitieuses négociations commerciales et économiques avec l'Union européenne et la conclusion réussie de négociations d'accords de libre-échange avec l'Association européenne de libre-échange, la Colombie, le Pérou, le Panama et la Jordanie.

Santé maternelle et infantile

Chaque année, 500 000 femmes perdent la vie des suites de complications liées à la grossesse ou à l'accouchement, et presque 9 millions d'enfants meurent avant leur cinquième anniversaire. Malgré la promesse faite par la communauté mondiale de s'attaquer à ces problèmes, énoncée dans les Objectifs du Millénaire pour le développement, nous sommes très loin du compte. Nombre de solutions sont simples et peu coûteuses : formation des travailleurs de la santé, vaccins, meilleure nutrition et eau propre. Le Canada misera sur son leadership au Sommet du G8 de 2010 à Muskoka pour attirer l'attention du monde sur la santé maternelle et infantile et déploiera les efforts nécessaires pour accroître le financement mondial afin de donner suite à cette priorité.

Sécurité alimentaire mondiale

La crise économique mondiale est venue exacerber les problèmes de la rareté des aliments et de l'instabilité des prix. En 2009, plus de 1 milliard de personnes étaient sous-alimentées, ce qui ne s'était pas produit depuis 1970. Lors de leur sommet tenu à L'Aquila, en Italie, en juillet 2009, les dirigeants du G8 se sont engagés à mettre en œuvre un programme complet de mesures en matière de sécurité alimentaire. Fidèle à sa réputation de chef de file mondial dans ce secteur crucial, le Canada a été le premier pays à annoncer un engagement définitif en proposant un programme de mesures agricoles de 600 millions de dollars sur trois ans, doublant du coup ses dépenses à ce chapitre. De cette somme, 260 millions sont fournis par l'entremise du Programme d'intervention en réponse à la crise alimentaire mondiale et du nouveau Programme mondial sur l'agriculture et la sécurité alimentaire de la Banque mondiale. La contribution du Canada procure des ressources qui accroîtront la productivité agricole et la sécurité alimentaire à long terme pour les populations pauvres et vulnérables.

Haïti

Le Canada entretient depuis longtemps une relation étroite avec Haïti. Plus de 100 000 personnes d'origine haïtienne vivent au Canada et environ 6 000 Canadiens vivaient en Haïti avant le tremblement de terre du 12 janvier. Les Canadiens ont été affligés par cette tragédie dévastatrice, et leur générosité s'est manifestée par le versement de dons personnels pour aider les victimes à se remettre sur pied. Les organismes de la société civile canadienne ont également déployé d'importants efforts humanitaires d'urgence. Le gouvernement a soutenu ces mesures en acceptant sur-le-champ de verser des sommes égales aux dons privés, dont les estimations s'élèvent à près de 130 millions de dollars.

Le gouvernement a pris des mesures sans précédent face à cette crise. Des mécanismes d'intervention rapide, comme l'Équipe d'intervention en cas de catastrophe, ont permis de transporter de toute urgence vers Haïti des approvisionnements de secours, de déployer des employés vers les organismes d'aide humanitaire des Nations Unies et de fournir des contributions en espèces aux principaux partenaires d'aide humanitaire immédiatement après le séisme. Ces mesures ont contribué pour beaucoup à l'intervention canadienne et internationale globale.

Il convient ici de reconnaître les efforts exemplaires déployés par les Canadiens qui ont été envoyés directement en Haïti et en République dominicaine, dont les responsables de l'aide canadienne et le personnel consulaire à Port-au-Prince, plus de 2 000 membres des Forces canadiennes et des membres de la Gendarmerie royale du Canada.

Deux semaines après le tremblement de terre, le Canada a été l'hôte, conjointement avec le gouvernement d'Haïti, de la Conférence de Montréal, au cours de laquelle les dirigeants mondiaux ont mis en branle une démarche conjointe pour la reconstruction et le développement d'Haïti. Le Canada continuera d'être un chef de file dans l'intervention humanitaire et l'intervention de longue durée suivant le séisme. À cette fin, le gouvernement accordera une grande attention à la nécessité de rendre des comptes clairs sur les ressources utilisées et les résultats obtenus.

En 2009, le Canada et d'autres pays ont annulé les dettes bilatérales d'Haïti qui leur étaient dues. Il ne fait cependant aucun doute que ce pays demeure lourdement endetté, ses dettes envers diverses institutions financières internationales dépassant 825 millions de dollars. Pour remédier à cette situation, le Canada a forgé, lors de la récente réunion des ministres des Finances du G7 à Iqaluit, un consensus pour annuler toutes les dettes d'Haïti envers ces institutions dans les plus brefs délais. Les ministres du G7 ont également convenu que l'aide à la reconstruction prendrait uniquement la forme de subventions, pour ne pas compromettre la réussite des efforts de développement à long terme du pays.

Afin de soutenir l'économie d'Haïti pendant la période de reconstruction, le gouvernement prendra des mesures pour éviter que le commerce avec ce pays soit indûment touché. Il s'assurera notamment que les exportations haïtiennes vers le Canada demeurent admissibles à l'exonération tarifaire.

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