Archivé - Mise à jour des projections économiques et budgétaires 2014 : Partie 4 de 4

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Table des matières

Annexe
Mise à jour des projections économiques et budgétaires à long terme

La présente annexe fait état des projections économiques et budgétaires à long terme jusqu’en 2050-2051, en utilisant comme point de départ les prévisions à moyen terme décrites dans la présente Mise à jour. Ces projections font suite à la recommandation du vérificateur général concernant la publication tous les ans d’analyses sur la viabilité des finances publiques à long terme; elles mettent à jour les projections économiques et budgétaires à long terme du gouvernement, projections que contient la Mise à jour des projections économiques et budgétaires de 2013.

À l’instar de toute projection qui porte sur plusieurs décennies, les projections démographiques, économiques et budgétaires comprises dans la présente annexe s’accompagnent d’un degré d’incertitude considérable. Ces projections ne constituent pas une prédiction de l’avenir; elles sont fondées sur l’évolution de la situation à long terme pouvant être considérée comme probable d’après les tendances et politiques actuelles, et selon des hypothèses raisonnables.

Projections économiques et budgétaires à long terme

Depuis la publication de la dernière analyse du gouvernement sur la viabilité des finances publiques à long terme, en novembre 2013, les tendances démographiques, économiques et budgétaires sont demeurées relativement stables. En dépit de l’incertitude et des faiblesses externes persistantes, le Canada a enregistré la plus forte croissance du produit intérieur brut (PIB) réel parmi les pays du Groupe des Sept (G-7) au cours de la récession et de la reprise, alors que se dessine le rétablissement de l’équilibre budgétaire. Parallèlement, on s’attend toujours à ce que le vieillissement de la population soit plus rapide au Canada que dans la plupart des autres pays, et l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens ainsi que leurs gouvernements devront donc faire face plus tôt que beaucoup d’autres économies avancées aux répercussions de ce vieillissement sur l’économie et les finances publiques.

Au cours de la dernière décennie, les bons résultats du Canada en matière d’emploi ont été l’un des principaux facteurs de la solide performance économique du pays par rapport aux autres pays du G-7. Le Canada est l’un des pays les mieux classés parmi les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) au chapitre de l’emploi en proportion de la population en âge de travailler. Cependant, en raison des changements démographiques qui s’annoncent, il sera de plus en plus difficile pour le Canada d’améliorer ses résultats économiques en tablant sur une hausse de l’emploi. De fait, la baisse des taux de fécondité depuis la fin du baby-boom et la longévité qui ne cesse d’augmenter ont entraîné un vieillissement graduel de la population canadienne1. En outre, étant donné que les baby-boomers partent graduellement à la retraite, on assistera bientôt à une accélération du vieillissement de la population, ce qui aura des conséquences importantes pour les Canadiens et leurs gouvernements. En effet, on prévoit qu’en moins d’une vingtaine d’années, le ratio des Canadiens en âge de travailler aux aînés, qui était de près de 5 au cours de la dernière décennie, diminuera pour s’établir à environ 2,5 (graphique A.1). Il s’agit de l’une des plus fortes diminutions parmi les pays de l’OCDE.

En raison du vieillissement de la population, le ratio des Canadiens en âge de travailler aux aînés diminuera de près de la moitié
Graphique A.1
Ratio de la population en âge de travailler (15 à 64 ans) aux personnes âgées de 65 ans et plus
Graphique A.1 - En raison du vieillissement de la population, le ratio des Canadiens en âge de travailler aux aînés diminuera de près de la moitié. Pour avoir des détails, reportez-vous au paragraphe précédent.
Sources : Statistique Canada; calculs du ministère des Finances

Le vieillissement de la population entraînera une hausse de la proportion de travailleurs âgés au sein de la population active. Étant donné que les travailleurs âgés sont moins actifs sur le marché du travail que les travailleurs plus jeunes, le vieillissement de la population devrait entraîner une baisse du taux d’activité global (graphique A.2)2. En fait, les effets du vieillissement de la population se font déjà sentir, puisque le taux d’activité global a probablement déjà atteint son sommet. Conjuguée au ralentissement de la croissance de la population âgée de 15 ans et plus et au léger déclin de la moyenne des heures travaillées par semaine par travailleur3, la participation réduite au marché du travail devrait entraîner une diminution de l’offre future de main-d’œuvre (c.-à-d. le nombre total d’heures travaillées par les Canadiens).

L’augmentation du nombre de travailleurs âgés devrait se traduire par une diminution du taux d’activité global
Graphique A.2
Taux d’activité
Graphique A.2 - L’augmentation du nombre de travailleurs âgés devrait se traduire 
par une diminution du taux d’activité global. Pour avoir des détails, reportez-vous au paragraphe précédent.
Sources : Statistique Canada; calculs du ministère des Finances

La croissance économique est tributaire soit d’une augmentation de l’offre de main-d’œuvre, soit d’une hausse de la productivité du travail (production réelle par heure travaillée). Par conséquent, à moins d’une amélioration de la participation au marché du travail ou de la productivité, le vieillissement de la population aura une incidence négative sur la croissance. On s’attend à ce que l’inflation se maintienne à environ 2 % par année, et cette incidence sur la croissance économique se traduira par un ralentissement de la croissance du PIB nominal, qui constitue l’indicateur le plus large de l’assiette fiscale. Une croissance moindre du PIB nominal entraînera une réduction du taux de croissance des revenus gouvernementaux, ce qui limitera la capacité des gouvernements de continuer à financer une augmentation des dépenses publiques aussi rapide que celle observée dans le passé. Parallèlement, le vieillissement de la population devrait également exercer une pression à la hausse sur les dépenses publiques, notamment au titre des programmes liés à l’âge tels que les prestations aux aînés et les soins de santé.

Dans le contexte de la transition démographique rapide qui s’annonce, le gouvernement a pris un certain nombre de mesures depuis le budget de 2010 afin d’éliminer le déficit, ce qui constitue une première étape cruciale et nécessaire en vue d’assurer la viabilité des finances publiques à long terme. Les mesures ayant été mises en œuvre dans le but de rétablir l’équilibre budgétaire en 2015 comprennent notamment le contrôle des dépenses de programmes directes des ministères fédéraux, des mesures visant une rémunération raisonnable et abordable des fonctionnaires fédéraux, et l’élimination des échappatoires fiscales. Comme le montre la présente Mise à jour, le succès de ces mesures sera suffisant pour permettre de rétablir l’équilibre budgétaire à compter de 2015-2016 sans hausser les impôts et les taxes ni réduire les importants transferts au titre de la santé et des services sociaux. Afin d’assurer la viabilité à long terme des finances publiques, au moment où les pressions découlant du vieillissement de la population s’accentuent, les mesures visant à rétablir l’équilibre budgétaire ont été accompagnées d’autres mesures visant à préserver les programmes sociaux.

Les projections budgétaires à long terme actualisées semblent indiquer que les mesures prises par le gouvernement placeront le ratio de la dette fédérale au PIB sur une trajectoire descendante (graphique A.3). Ces projections budgétaires à long terme actualisées sont semblables à celles présentées dans la Mise à jour des projections économiques et budgétaires de 2013, ce qui indique que les tendances économiques, budgétaires et démographiques sont demeurées largement inchangées.

Les mesures prises par le gouvernement placeront le ratio de la dette fédérale au PIB sur une trajectoire descendante
Graphique A.3
Ratio de la dette fédérale au PIB
Graphique A.3 - Les mesures prises par le gouvernement placeront le ratio de la dette fédérale au PIB sur une trajectoire descendante. Pour avoir des détails, reportez-vous au paragraphe précédent.
Nota – Les nombres négatifs indiquent une position d’actif net (c.-à-d. les actifs financiers et non financiers suffisent amplement à couvrir les passifs).
Source : Calculs du ministère des Finances

Il importe toutefois de préciser que, si elles s’avèrent utiles pour ce qui est d’évaluer l’incidence à long terme des politiques publiques selon les hypothèses du statu quo, les projections budgétaires à long terme ne sont pas des prédictions. Plus particulièrement, aux fins des projections comprises dans la présente annexe, on suppose une croissance soutenue de l’activité économique et, par conséquent, on ne tient pas compte de la possibilité que le Canada soit touché par d’autres récessions qui auraient des effets durables. En outre, ces projections ne comprennent aucune nouvelle dépense ou mesure fiscale autre que celles déjà annoncées.

L’engagement du gouvernement d’exercer une gestion saine et viable des finances publiques est intimement lié à la conviction profonde que le secteur privé est le moteur de la croissance et de la création de la richesse. Le rôle de l’État consiste à établir les politiques-cadres, les programmes et les services requis pour assurer la prospérité de l’économie et de la société, moyennant des niveaux d’imposition concurrentiels et viables à long terme.

Depuis 2006, le gouvernement a pris des mesures pour créer des emplois et assurer la croissance économique, dont le maintien d’impôts bas pour les Canadiens et les entreprises canadiennes, l’aide fournie aux citoyens pour acquérir les compétences et la formation nécessaires à leur réussite, l’appui à la recherche de pointe et à l’innovation, la réduction des formalités administratives, et la mise en place de l’investissement fédéral en infrastructure le plus important et de la plus longue durée de toute l’histoire canadienne par l’entremise du Nouveau Plan Chantiers Canada.

Dans la foulée des mesures prises depuis 2006, le gouvernement a continué, au cours de la dernière année, de créer des conditions propices à la réussite des Canadiens, en renforçant les politiques visant à jumeler les Canadiens aux emplois disponibles et à parfaire leurs compétences. En voici quelques exemples :

Le gouvernement a également annoncé et mis en œuvre une série de mesures ciblées et abordables qui soutiennent la recherche de pointe et l’innovation, réduisent le fardeau administratif, appuient la croissance économique à long terme et aident les entreprises canadiennes à devenir plus concurrentielles au pays et à l’étranger. En voici quelques exemples :

Sur la scène internationale, le gouvernement continue de mener un ambitieux programme commercial afin de mieux positionner le Canada comme un concurrent de premier plan dans l’économie mondiale. Au cours de la dernière année, les négociations entourant l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne historique ont été couronnées de succès; il s’agit de la plus importante initiative commerciale au pays. Cet accord offrira de nouvelles possibilités dans les secteurs de la fabrication, de l’agriculture et des services, dans un marché de 500 millions de consommateurs répartis dans 28 pays. En outre, le Canada a récemment ratifié l’Accord de libre-échange Canada-Corée. Cet accord commercial historique, le premier accord de libre-échange entre le Canada et un pays d’Asie, augmentera les possibilités commerciales dans ce marché à croissance rapide de 50 millions de consommateurs. Globalement, depuis 2006, le Canada a conclu des accords de libre-échange avec 38 pays et poursuit ses négociations avec de nombreux autres.

L’ensemble des mesures prises par le gouvernement depuis 2006 a aidé à faire en sorte que le Canada affiche l’une des meilleures performances économiques parmi les pays du G-7 durant la reprise, et l’on peut s’attendre à ce que ces mesures contribuent à l’amélioration des résultats économiques et de la performance du marché du travail du Canada à long terme. Au bout du compte, la résilience de l’économie canadienne et son potentiel de succès dans l’économie mondiale du XXIe siècle reposent sur une situation budgétaire solide. Dans ce contexte, les mesures mises en œuvre récemment par le gouvernement afin de garantir la viabilité des finances publiques du Canada, jumelées aux initiatives abordables et ciblées qui favorisent la croissance et stimulent la création d’emploi, aujourd’hui et demain, améliorent le climat d’investissement en maintenant les impôts et les taxes ainsi que les taux d’intérêt à des niveaux peu élevés, allègent le fardeau imposé aux générations futures de Canadiens et maintiennent la capacité du gouvernement à répondre aux chocs économiques imprévus.

Méthodologie et principales hypothèses

Projections démographiques

Les projections démographiques employées dans la présente annexe s’appuient sur les projections liées à un scénario de croissance moyenne produites par Statistique Canada4. Statistique Canada produit des projections démographiques par âge et par sexe d’une année à l’autre, en additionnant à la population les naissances et la migration nette, et en soustrayant les décès. Les hypothèses démographiques qui sous-tendent ces projections sont énoncées dans les Projections démographiques pour le Canada, les provinces et les territoires, 2009 à 2036, publiées en 2010. Les principales hypothèses sont les suivantes :

Aux fins de la présente annexe, les projections démographiques de Statistique Canada ont été rajustées pour tenir compte des récentes estimations de la population.

Projections économiques

Pour les six premières années de la période de projection (de 2014 à 2019), les principaux indicateurs économiques (p. ex., la croissance du PIB réel et les taux d’intérêt) sont tirés de l’enquête de septembre 2014 du ministère des Finances auprès d’économistes du secteur privé, sur laquelle sont fondées les prévisions budgétaires de la présente Mise à jour.

Ces résultats sont le point de départ du modèle de projection à long terme du ministère des Finances. Dans le cadre de ce modèle, on suppose que la croissance du PIB réel est fonction de la croissance de la productivité du travail et de la croissance de l’offre de main-d’œuvre. La croissance de l’offre de main-d’œuvre est déterminée à partir du taux d’activité selon l’âge et le sexe et des moyennes d’heures travaillées, et conformément aux projections démographiques selon l’âge et le sexe de Statistique Canada.

Durant la période allant de 2014 à 2050, la croissance de la productivité du travail devrait correspondre à peu près à sa moyenne historique. Le taux de chômage pour la période allant de 2014 à 2019 est tiré des prévisions du secteur privé, selon lesquelles le taux devrait diminuer progressivement pour s’établir à 6,3 % en 2019, soit un niveau similaire à celui observé avant la récession de 2008-2009.

À moyen terme (de 2014 à 2019), on prévoit que la croissance de l’offre de main-d’œuvre continuera de contribuer sensiblement à la croissance du PIB, mais dans une mesure moins importante qu’au cours des quatre dernières décennies. Cette situation est attribuable en partie à l’incidence positive de la reprise des marchés du travail observée depuis la récession de 2008-2009, qui se traduit par une réduction du taux de chômage (cette réduction favorisant la croissance de l’offre de main-d’œuvre). Cependant, le taux d’activité et la moyenne des heures travaillées devraient reculer légèrement chaque année à moyen terme (diminution de 0,2 point de pourcentage dans les deux cas), ce qui entraînera un ralentissement de la croissance de l’offre de main-d’œuvre (tableau A.1).

Après 2019, selon les projections, l’incidence positive de la reprise actuelle du marché du travail sur l’offre de main-d’œuvre devrait toutefois s’être dissipée, le taux de chômage devrait se stabiliser, et la tendance baissière de la moyenne des heures travaillées devrait se poursuivre. Parallèlement, le taux croissant de départs à la retraite au sein de la génération des baby-boomers devrait donner lieu à une diminution du taux d’activité et du taux de croissance de la population en âge de travailler. Considérés ensemble, ces facteurs donnent à penser que la contribution de l’offre de main-d’œuvre à la croissance du PIB réel diminuera de façon importante, pour se situer en moyenne à seulement 0,5 point de pourcentage par année durant la période allant de 2020 à 2050. Étant donné qu’on suppose une croissance tendancielle de la productivité de 1,2 % par année, la croissance du PIB réel se situerait en moyenne à 1,7 % par année durant la même période.

Projections de croissance du PIB réel
Tableau A.1
Taux de croissance annuel moyen
%, sauf indication contraire
  1970-2013 2014-2019 2020-2030 2031-2050
Croissance du PIB réel 2,8 2,3 1,6 1,8
Apport (en points de pourcentage) :  
  Croissance de l’offre de main-d’œuvre 1,6 0,8 0,4 0,6
    Population en âge de travailler 1,6 1,0 1,0 0,8
    Taux d’activité de la main-d’œuvre 0,3 -0,2 -0,5 -0,1
    Taux de chômage -0,1 0,1 0,0 0,0
    Moyenne des heures travaillées -0,2 -0,2 -0,1 -0,1
  Croissance de la productivité du travail 1,2 1,5 1,3 1,2
Nota – Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.
Sources : Statistique Canada; calculs du ministère des Finances

Projections budgétaires

Les projections budgétaires figurant dans la présente annexe, qui ont comme point de départ les projections budgétaires de la présente Mise à jour pour la période allant jusqu’en 2019-2020, sont obtenues au moyen d’un modèle comptable dans le cadre duquel chacune des catégories de revenus et de dépenses est déterminée de façon indépendante et modélisée en tant que fonction des projections démographiques et économiques sous-jacentes, les relations étant définies soit par les politiques gouvernementales actuelles ou futures déjà annoncées, soit par des hypothèses. Le modèle présente un examen détaillé des répercussions budgétaires du vieillissement de la population sur les revenus et les dépenses du gouvernement, ainsi qu’une évaluation de la viabilité des finances publiques à long terme en simulant les trajectoires à long terme de la dette et des déficits.

Voici les principales hypothèses qui sous-tendent les projections budgétaires de 2019-2020 à 2050-2051 :

Projections budgétaires détaillées

Tableau A.2
Projections budgétaires à long terme
G$
2019-
2020
2021-
2022
2025-
2026
2030-
2031
2035-
2036
2040-
2041
2045-
2046
2050-
2051
Revenus 347,9 376,2 432,7 518,0 624,1 754,9 910,6 1 093,7
Dépenses de programmes 299,6 325,1 375,2 446,9 537,0 641,8 763,9 908,7
Frais de la dette publique 35,2 38,6 42,2 43,1 37,4 25,3 2,6 -35,4
Solde budgétaire 13,1 12,4 15,2 27,9 49,6 87,8 144,1 220,4
Dette fédérale 584,5 559,9 506,3 394,7 197,1 -158,5 -758,9 -1 700,1
PIB nominal1 2 406,0 2 601,5 2 991,6 3 580,1 4 320,9 5 228,6 6 308,5 7 579,1
1 Sur la base d’une année civile.
Tableau A.3
Projections budgétaires à long terme, en proportion du PIB
%
2019-
2020
2021-
2022
2025-
2026
2030-
2031
2035-
2036
2040-
2041
2045-
2046
2050-
2051
Revenus 14,5 14,5 14,5 14,5 14,5 14,5 14,5 14,5
Dépenses de programmes 12,5 12,5 12,5 12,5 12,4 12,3 12,1 12,0
Frais de la dette publique 1,5 1,5 1,4 1,2 0,9 0,5 0,0 -0,5
Solde budgétaire 0,5 0,5 0,5 0,8 1,1 1,7 2,3 2,9
Dette fédérale 24,3 21,5 16,9 11,0 4,6 -3,0 -12,0 -22,4
Tableau A.4
Projections budgétaires à long terme, croissance annuelle
%
2019-
2020
2021-
2022
2025-
2026
2030-
2031
2035-
2036
2040-
2041
2045-
2046
2050-
2051
Revenus 4,5 3,8 3,6 3,7 3,9 3,9 3,8 3,7
Dépenses de programmes 2,5 4,1 3,5 3,8 3,7 3,6 3,5 3,6
PIB nominal1 4,2 3,8 3,6 3,7 3,9 3,9 3,8 3,7
1 Sur la base d’une année civile.

Analyse de sensibilité

Étant donné l’incertitude intrinsèque entourant les projections à long terme et l’éventail des résultats possibles, les projections de référence contenues dans la présente annexe ne doivent pas être considérées comme des prévisions exactes. Elles visent plutôt à fournir un scénario de référence plausible qui découle d’un ensemble d’hypothèses démographiques, économiques et budgétaires raisonnables et qui, comme le montre notre analyse de sensibilité, est assez précis relativement à un certain nombre de petites modifications touchant l’une ou l’autre des hypothèses. En revanche, des changements importants concernant certaines des hypothèses, une combinaison de changements touchant différentes hypothèses, une modification considérable de l’évolution prévue des perspectives économiques et budgétaires à moyen terme, ou encore un choc important touchant en permanence les revenus ou les dépenses du gouvernement auraient des répercussions plus grandes sur les perspectives économiques et budgétaires à long terme.

Tableau A.5
Description des hypothèses alternatives1
Hypothèse alternative moins scénario de référence
  Valeur élevée Valeur faible
Démographie :  
  Taux de fécondité (moyenne de naissances par femme) +0,2 naissance -0,2 naissance
  Immigration nette (% de la population) +0,1 p.p. -0,1 p.p.
  Espérance de vie à 65 ans +3 ans -3 ans
Économie :  
  Taux d’activité global (%) +1,0 p.p. -1,0 p.p.
  Moyenne des heures travaillées par semaine +0,5 heure -0,5 heure
  Taux de chômage (%) +0,5 p.p. +0,5 p.p.
  Productivité du travail (%) +0,1 p.p. -0,1 p.p.
  Taux d’intérêt (%) +0,5 p.p. -0,5 p.p.
Nota – p.p. = point de pourcentage.
1 Ces hypothèses alternatives s’appliquent à compter de 2020, sauf pour les changements concernant l’espérance de vie, qui sont appliqués graduellement tout au long de la période de projection.
Tableau A.6
Répercussions des hypothèses alternatives sur la croissance du PIB nominal et du PIB réel par habitant, 2020 à 2050
Croissance annuelle moyenne, en %
  Scénario de référence Valeur élevée Valeur faible
PIB nominal PIB réel par habitant PIB nominal PIB réel par habitant PIB nominal PIB réel par habitant
Démographie :  
  Taux de fécondité 3,8 0,9 3,8 0,8 3,7 0,9
  Immigration nette 3,8 0,9 3,9 0,9 3,6 0,9
  Espérance de vie à 65 ans 3,8 0,9 3,8 0,8 3,7 1,0
Économie :  
  Taux d’activité global 3,8 0,9 3,8 0,9 3,7 0,8
  Moyenne des heures travaillées par semaine 3,8 0,9 3,8 0,9 3,7 0,8
  Taux de chômage 3,8 0,9 3,8 0,9 3,8 0,9
  Productivité du travail 3,8 0,9 3,9 1,0 3,7 0,8
Tableau A.7
Répercussions des hypothèses alternatives sur le PIB nominal et sur le PIB réel par habitant, 2050
Variation par rapport au scénario de référence, en %
  Valeur élevée Valeur faible
PIB nominal PIB réel par habitant PIB nominal PIB réel par habitant
Démographie :  
  Taux de fécondité 2,0 -1,3 -2,0 1,4
  Immigration nette 4,0 0,5 -4,0 -0,6
  Life expectancy at 65 0,5 -2,0 -0,5 2,1
Économie :  
  Taux d’activité global 1,6 1,6 -1,6 -1,6
  Moyenne des heures travaillées par semaine 1,5 1,5 -1,5 -1,5
  Taux de chômage -0,5 -0,5 0,5 0,5
  Productivité du travail 3,1 3,1 -3,0 -3,0
Tableau A.8
Répercussions des hypothèses alternatives sur le déficit fédéral et le ratio de la dette au PIB, 2050-2051
% du PIB
  Scénario de référence Valeur élevée Valeur faible
Déficit Dette Déficit Dette Déficit Dette
Démographie :  
  Taux de fécondité -2,9 -22,4 -2,9 -21,1 -3,0 -23,8
  Immigration nette -2,9 -22,4 -3,1 -24,7 -2,7 -20,0
  Espérance de vie à 65 ans -2,9 -22,4 -2,5 -18,2 -3,3 -26,3
Économie :  
  Taux d’activité global -2,9 -22,4 -3,1 -25,3

-2,7

-19,4
  Moyenne des heures travaillées par semaine -2,9 -22,4 -3,1 -25,2 -2,7 -19,6
  Taux de chômage -2,9 -22,4 -2,8 -21,4 -3,0 -23,4
  Productivité du travail -2,9 -22,4 -3,1 -24,9 -2,7 -19,9
  Taux d’intérêt -2,9 -22,4 -3,0 -21,6 -2,8 -23,0

1 Le taux de fécondité au Canada a rapidement diminué pour passer d’un sommet de 3,9 enfants par femme en 1959 à 1,7 enfant par femme en 1979, et il n’a pas beaucoup changé depuis. Les Canadiens ont vu leur espérance de vie à la naissance augmenter d’environ 20 ans depuis les années 1920.

2 La population active est constituée de la population âgée de 15 ans et plus (à l’exclusion des pensionnaires d’établissements) qui travaille ou cherche activement un emploi. Le taux d’activité est faible chez les jeunes (personnes âgées de 15 à 24 ans), atteint des sommets dans le cas des personnes âgées de 25 à 54 ans, et commence à diminuer pour les personnes âgées de 55 ans et plus. Bien qu’on prévoie que le taux d’activité des personnes âgées continuera d’augmenter, il devrait demeurer nettement inférieur au taux observé dans les groupes d’âge plus jeunes.

3 La moyenne des heures travaillées par année par les Canadiens a progressivement diminué au cours des quatre dernières décennies. Ce recul est attribuable à plusieurs facteurs, notamment les suivants : une hausse des inscriptions aux établissements d’enseignement postsecondaire, qui limite le nombre d’heures de travail des jeunes; l’augmentation du travail à temps partiel, qui est liée à la part croissante du secteur des services dans l’économie générale, lequel secteur se caractérise par des semaines de travail plus courtes et plus flexibles; et la hausse du revenu, qui a permis de diminuer le temps de travail pour consacrer un plus grand nombre d’heures aux loisirs.

4 Statistique Canada produit trois séries de projections démographiques à long terme fondées sur des scénarios de croissance faible, moyenne et élevée.

Table des matières

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