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Contexte économique

L’économie canadienne a connu une forte relance après la pandémie. Les travailleurs et les entreprises du Canada ont fait preuve d’une résilience remarquable pendant que le monde entier subissait de multiples vagues de COVID-19. Le produit intérieur brut (PIB) réel est revenu à ses niveaux d’avant la pandémie plus tôt que prévu. Le Canada a surpassé ses pairs du G7 et même les attentes les plus optimistes en ce qui concerne la reprise des emplois. La plupart des dommages économiques de long-terme causés par la pandémie ont pu être évités.

Les travailleurs et les entreprises continuent de ressentir les répercussions de la pandémie, que ce soit le rééquilibrage continu de la demande des consommateurs et les problèmes de chaînes d’approvisionnement connexes ou les nouvelles réalités, comme l’augmentation du travail à distance et l’accélération du passage au numérique de notre économie. Les mesures de soutien d’urgence fédérales ont permis de stabiliser les finances des ménages, de soutenir des millions d’emplois et de maintenir les petites entreprises à flot. Et aujourd’hui, le taux de chômage est moins élevé qu’il ne l’était au début de la pandémie.

L’économie mondiale demeure toutefois fragile, et tout retour en arrière éventuel pourrait avoir une incidence considérable sur le Canada. En effet, l’invasion illégale et barbare de l’Ukraine par la Russie a entraîné la perte de milliers de vies, et l’exode de millions d’Ukrainiens. Pour ceux qui la regardent de loin, l’invasion est une nouvelle source d’incertitude majeure. Les ramifications se font sentir dans le monde entier.

L’invasion en Ukraine et les sanctions contre la Russie qui en découlent ont pesé sur les marchés et la confiance, fait grimper les prix des produits de base, et entraîné la détérioration des perspectives économiques mondiales. La hausse des prix des produits de base et les perturbations supplémentaires de l’offre exacerberont les pressions inflationnistes déjà observées dans le monde entier.

Le Canada, en tant qu’économie ouverte et nation commerçante, devra s’attaquer de front aux problèmes de longue date et à la nouvelle dynamique économique mondiale. Le monde change, et le Canada ne peut être mis à l’écart.

Le gouvernement doit investir dans une économie novatrice et favorable à la croissance. Il doit s’y retrouver dans une transition verte mondiale qui s’accélère chaque jour. Il doit veiller à ce que tous les travailleurs canadiens, toutes les entreprises canadiennes et toutes les régions du pays en profitent. Il doit construire plus de logements abordables pour répondre aux besoins d’une main- d’œuvre croissante. Il doit investir dans les compétences et l’immigration afin que la main-d’œuvre soit préparée pour l’économie d’aujourd’hui et de demain.

Le gouvernement vise à positionner le Canada afin qu’il puisse prospérer dans un monde incertain. Le budget de 2022 prend les mesures nécessaires pour créer un environnement qui stimule les investissements requis pour stimuler l’économie du Canada, créer de nouveaux emplois bien rémunérés pour les Canadiens et les Canadiennes, et faire croître la classe moyenne.

1. Vers une relance vigoureuse

La performance du Canada a dépassé les attentes

L’économie canadienne est revenue à son niveau d’activité d’avant la pandémie au quatrième trimestre de 2021, ce qui constitue la relance la plus rapide des trois dernières récessions (graphique 1). Au dernier trimestre de 2021, le PIB réel a également augmenté de plus de 6,7 %, à un taux annuel, soit le deuxième rythme de croissance le plus élevé du G7.

L’ampleur du soutien économique d’urgence fourni par le gouvernement tout au long de la pandémie a favorisé une relance vigoureuse et aidé les Canadiens et les entreprises canadiennes à surmonter la pandémie.

Toutefois, les répercussions de l’incertitude économique sont évidentes dans les mesures de la confiance des consommateurs et des entreprises. Au quatrième trimestre de 2021, l’indice de confiance des entreprises du Conference Board du Canada était de 10 % inférieur à sa moyenne à long terme. La confiance des consommateurs était également inférieure à sa moyenne historique en mars 2022, plombée par l’inquiétude entourant l’inflation.

Graphique 1
Variation du PIB réel pendant la pandémie de COVID-19 et les récessions précédentes
Graphique 1 : Variation du PIB réel pendant la pandémie de COVID-19 et les récessions précédentes

Nota – Les trois dernières récessions sont celles de 1981-1982, de 1990-1991 et de 2008-2009. Le dernier point de données correspond au 4e trimestre de 2021.

Sources : Statistique Canada; calculs du ministère des Finances Canada

Version texte
   récession causée par la COVID-19  récession de
2008-2009
 récession de
1990-1991
 récession de
1981-1982
Niveau le plus bas Fourchette des 3 récessions précédentes Niveau d'avant la pandémie  récession de 2008-2009
0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 0,0 100,0 100,0
1 97,8 98,8 99,6 99,1 98,8 0,7 100,0 98,8
2 87,0 96,6 98,9 98,6 96,6 2,3 100,0 96,6
3 94,9 95,6 98,0 97,5 95,6 2,4 100,0 95,6
4 96,9 96,0 96,6 96,4 96,0 0,6 100,0 96,0
5 98,1 97,1 97,1 95,5 95,5 1,6 100,0 97,1
6 97,2 98,3 97,2 94,6 94,6 3,6 100,0 98,3
7 98,5 98,8 97,4 96,2 96,2 2,6 100,0 98,8
8 100,1 99,5 97,4 98,1 97,4 2,1 100,0 99,5

L’emploi a connu une reprise exceptionnellement solide au Canada

Le marché du travail du Canada sort avec vigueur de la cinquième vague de la pandémie : près de 340 000 nouveaux emplois en février ont dynamisé l’économie et plus que compensé la perte de janvier (graphique 2). Le Canada a connu la reprise de l’emploi la plus rapide du G7 (graphique 3) : il a récupéré 112 % des emplois perdus au début de la pandémie, comparativement à 90 % aux États-Unis.

Graphique 2
Emploi au Canada
Graphique 2 : Emploi au Canada

Nota – Le dernier point de données correspond à février 2022.

Source : Statistique Canada

Version texte
Févr.
2020
100
Mars
2020
95
Avril
2020
84
Mai
2020
86
Juin
2020
91
Juillet
2020
93
Août
2020
94
Sept.
2020
96
Oct.
2020
96
Nov.
2020
97
Déc.
2020
97
Janvier
2021
96
Févr.
2021
97
Mars
2021
98
Avril
2021
97
Mai
2021
97
Juin
2021
98
Juillet
2021
99
Août
2021
99
Sept.
2021
100
Oct.
2021
100
Nov.
2021
101
Déc.
2021
101
Janvier
2022
100
Févr.
2022
102
Graphique 3
Évolution de l’emploi dans tous les pays du G7 par rapport à février 2020
Graphique 3 : Évolution de l’emploi dans tous les pays du G7 par rapport à février 2020

Nota – Le dernier point de données correspond à février 2022 pour le Canada, l’Allemagne, l’Italie et le Japon, à mars 2022 pour les États-Unis, à décembre 2021 pour le Royaume-Uni et au 4e trimestre de 2021 pour la France (qui est comparé au 4e trimestre de 2019).

Source : Haver Analytics

Version texte
  Royaume-Uni États-Unis Japon Italie Allemagne France Canada
Évolution de l'emploi dans tous les pays du G7 par rapport à février 2020 -1,57216 -1,318 -1,00577 -0,39524 -0,16596 1,489537 1,92806

Le rapport sur l’emploi de février indique aussi que tous les garde-fous budgétaires du Canada — du taux de chômage au taux d’emploi, en passant par les heures effectives travaillées — ont effectivement retrouvé leurs niveaux d’avant la pandémie (graphique 4). D’importants progrès ont également été réalisés dans bon nombre d’autres aspects du marché du travail (graphique 5).

Graphique 4
Changement dans les garde-fous budgétaires par rapport à février 2020
Graphique 4 : Changement dans les garde-fous budgétaires par rapport à février 2020

Nota – Le dernier point de données correspond à février 2022.

Source : Statistique Canada

Version texte
Taux de chômage (axe de gauche) Taux d'emploi
(axe de gauche)
Total des heures travaillées (axe de droite)
Févr.
2020
0,0 0,0 0
Mars
2020
38,6 -5,5 -14,5634
Avril
2020
128,1 -15,8 -26,9778
Mai
2020
135,1 -14,2 -23,495
Juin
2020
114,0 -9,4 -14,9131
Juillet
2020
91,2 -7,4 -10,896
Août
2020
80,7 -6,5 -8,10112
Sept.
2020
61,4 -4,5 -7,06076
Oct.
2020
61,4 -4,2 -6,28935
Nov.
2020
52,6 -4,0 -5,21572
Déc.
2020
56,1 -4,2 -5,31214
Janvier
2021
64,9 -5,3 -4,33624
Févr.
2021
45,6 -3,9 -3,35738
Mars
2021
31,6 -2,6 -0,77108
Avril
2021
40,4 -3,7 -3,0558
Mai
2021
40,4 -4,0 -4,24
Juin
2021
33,3 -2,9 -3,38597
Juillet
2021
29,8 -2,6 -2,81048
Août
2021
24,6 -2,4 -2,21218
Sept.
2021
22,8 -1,6 -1,5649
Oct.
2021
19,3 -1,6 -0,6071
Nov.
2021
7,0 -1,0 -0,21299
Déc.
2021
5,263158 -0,6 0,383285
Janvier
2022
14,03509 -1,8 -1,82073
Févr.
2022
-3,50877 -0,2 1,66917
Graphique 5
Progrès dans les autres principaux indicateurs du marché du travail jusqu’en février 2022
Graphique 5 : Progrès dans les autres principaux indicateurs du marché du travail jusqu’en février 2022

Nota – Illustre la mesure dans laquelle les conditions du marché du travail se sont rétablies. La relance est illustrée par les barres de progression, où la valeur actuelle (c’est- à-dire février 2022) de chaque mesure est comparée à la fois à son creux pendant la pandémie et à une valeur de référence d'avant la pandémie (c’est-à-dire la moyenne de 2019). Les chômeurs de longue durée sont ceux qui ont été au chômage pendant 27 semaines ou plus.

Version texte
Niveau actuel Manque à gagner restant par rapport à la moyenne de 2019
Taux de chômage
à long terme
90 % 10 %
Taux de chômage,
55 ans et plus
97 % 3 %
Moyenne d'heures travaillées 100 % 0 %
Taux de chômage, femmes 101 % 0 %
Taux de chômage,
15 à 24 ans
101 % 0 %
Taux de participation,
15 à 64 ans
114 % 0 %

La hausse de l’emploi en février a fait chuter le taux de chômage du Canada à 5,5 %, sous son niveau d’avant la pandémie pour la première fois, et près de son creux en 50 ans, à savoir 5,4 %, atteint en mai 2019 (graphique 6). Même si de nombreuses économies avancées ont vu leur taux de chômage baisser considérablement, peu ont également connu une hausse de la participation à la population active aussi importante que celle observée au Canada (graphique 7).

Graphique 6
Taux de chômage
Graphique 6 : Taux de chômage

Nota – Le dernier point de données correspond à février 2022.

Source : Statistique Canada

Version texte
Taux de chômage niveau d'avant la pandémie
Janv. 1972 6
Févr. 1972 5,8
Mars 1972 6,1
Avril 1972 5,8
Mai 1972 6,1
Juin 1972 6,3
Juillet 1972 6,3
Août 1972 6,4
Sept. 1972 6,4
Oct. 1972 6,6 5,4
Nov. 1972 6,4 5,4
Déc. 1972 6,4 5,4
Janv. 1973 6,1 5,4
Févr. 1973 5,9 5,4
Mars 1973 5,6 5,4
Avril 1973 5,5 5,4
Mai 1973 5,3 5,4
Juin 1973 5,4 5,4
Juillet 1973 5,3 5,4
Août 1973 5,3 5,4
Sept. 1973 5,6 5,4
Oct. 1973 5,7 5,4
Nov. 1973 5,5 5,4
Déc. 1973 5,4 5,4
Janv. 1974 5,3 5,4
Févr. 1974 5,2 5,4
Mars 1974 5,2 5,4
Avril 1974 5,2 5,4
Mai 1974 5,4 5,4
Juin 1974 5 5,4
Juillet 1974 5,1 5,4
Août 1974 5,3 5,4
Sept. 1974 5,4 5,4
Oct. 1974 5,4 5,4
Nov. 1974 5,6 5,4
Déc. 1974 6 5,4
Janv. 1975 6,9 5,4
Févr. 1975 6,6 5,4
Mars 1975 6,6 5,4
Avril 1975 6,5 5,4
Mai 1975 7 5,4
Juin 1975 7 5,4
Juillet 1975 6,9 5,4
Août 1975 7,1 5,4
Sept. 1975 6,9 5,4
Oct. 1975 7,2 5,4
Nov. 1975 7,2 5,4
Déc. 1975 7 5,4
Janv. 1976 7,1 5,4
Févr. 1976 7 5,4
Mars 1976 6,7 5,4
Avril 1976 6,8 5,4
Mai 1976 6,9 5,4
Juin 1976 6,9 5,4
Juillet 1976 7,4 5,4
Août 1976 7,1 5,4
Sept. 1976 7 5,4
Oct. 1976 7,4 5,4
Nov. 1976 7,4 5,4
Déc. 1976 7,5 5,4
Janv. 1977 7,6 5,4
Févr. 1977 7,9 5,4
Mars 1977 7,8 5,4
Avril 1977 7,9 5,4
Mai 1977 7,8 5,4
Juin 1977 7,8 5,4
Juillet 1977 8,1 5,4
Août 1977 8,2 5,4
Sept. 1977 8,3 5,4
Oct. 1977 8,4 5,4
Nov. 1977 8,5 5,4
Déc. 1977 8,5 5,4
Janv. 1978 8,3 5,4
Févr. 1978 8,3 5,4
Mars 1978 8,5 5,4
Avril 1978 8,4 5,4
Mai 1978 8,6 5,4
Juin 1978 8,4 5,4
Juillet 1978 8,3 5,4
Août 1978 8,4 5,4
Sept. 1978 8,4 5,4
Oct. 1978 8,2 5,4
Nov. 1978 8,3 5,4
Déc. 1978 8,3 5,4
Janv. 1979 8,2 5,4
Févr. 1979 8 5,4
Mars 1979 7,9 5,4
Avril 1979 8 5,4
Mai 1979 7,6 5,4
Juin 1979 7,4 5,4
Juillet 1979 7,2 5,4
Août 1979 7,1 5,4
Sept. 1979 7 5,4
Oct. 1979 7,2 5,4
Nov. 1979 7,2 5,4
Déc. 1979 7,2 5,4
Janv. 1980 7,5 5,4
Févr. 1980 7,6 5,4
Mars 1980 7,6 5,4
Avril 1980 7,7 5,4
Mai 1980 7,8 5,4
Juin 1980 7,7 5,4
Juillet 1980 7,6 5,4
Août 1980 7,6 5,4
Sept. 1980 7,3 5,4
Oct. 1980 7,3 5,4
Nov. 1980 7,2 5,4
Déc. 1980 7,3 5,4
Janv. 1981 7,4 5,4
Févr. 1981 7,4 5,4
Mars 1981 7,4 5,4
Avril 1981 7,1 5,4
Mai 1981 7,2 5,4
Juin 1981 7,2 5,4
Juillet 1981 7,2 5,4
Août 1981 7,1 5,4
Sept. 1981 8,1 5,4
Oct. 1981 8,3 5,4
Nov. 1981 8,3 5,4
Déc. 1981 8,7 5,4
Janv. 1982 8,6 5,4
Févr. 1982 8,9 5,4
Mars 1982 9,3 5,4
Avril 1982 9,8 5,4
Mai 1982 10,3 5,4
Juin 1982 11,1 5,4
Juillet 1982 11,9 5,4
Août 1982 12 5,4
Sept. 1982 12,4 5,4
Oct. 1982 12,9 5,4
Nov. 1982 12,9 5,4
Déc. 1982 13,1 5,4
Janv. 1983 12,7 5,4
Févr. 1983 12,7 5,4
Mars 1983 12,5 5,4
Avril 1983 12,4 5,4
Mai 1983 12,4 5,4
Juin 1983 12,4 5,4
Juillet 1983 11,9 5,4
Août 1983 11,7 5,4
Sept. 1983 11,4 5,4
Oct. 1983 11,3 5,4
Nov. 1983 11,3 5,4
Déc. 1983 11,3 5,4
Janv. 1984 11,3 5,4
Févr. 1984 11,3 5,4
Mars 1984 11,3 5,4
Avril 1984 11,5 5,4
Mai 1984 11,7 5,4
Juin 1984 11,3 5,4
Juillet 1984 11,2 5,4
Août 1984 11,3 5,4
Sept. 1984 11,8 5,4
Oct. 1984 11,3 5,4
Nov. 1984 11,4 5,4
Déc. 1984 11,1 5,4
Janv. 1985 10,6 5,4
Févr. 1985 10,8 5,4
Mars 1985 11 5,4
Avril 1985 10,8 5,4
Mai 1985 10,6 5,4
Juin 1985 10,7 5,4
Juillet 1985 10,4 5,4
Août 1985 10,3 5,4
Sept. 1985 10,2 5,4
Oct. 1985 10,3 5,4
Nov. 1985 10,3 5,4
Déc. 1985 10,1 5,4
Janv. 1986 9,8 5,4
Févr. 1986 9,9 5,4
Mars 1986 9,8 5,4
Avril 1986 9,7 5,4
Mai 1986 9,5 5,4
Juin 1986 9,6 5,4
Juillet 1986 9,6 5,4
Août 1986 9,6 5,4
Sept. 1986 9,5 5,4
Oct. 1986 9,4 5,4
Nov. 1986 9,4 5,4
Déc. 1986 9,5 5,4
Janv. 1987 9,5 5,4
Févr. 1987 9,5 5,4
Mars 1987 9,4 5,4
Avril 1987 9,2 5,4
Mai 1987 8,9 5,4
Juin 1987 8,9 5,4
Juillet 1987 8,7 5,4
Août 1987 8,6 5,4
Sept. 1987 8,4 5,4
Oct. 1987 8,3 5,4
Nov. 1987 8,2 5,4
Déc. 1987 8 5,4
Janv. 1988 8,1 5,4
Févr. 1988 7,8 5,4
Mars 1988 7,8 5,4
Avril 1988 7,7 5,4
Mai 1988 7,8 5,4
Juin 1988 7,6 5,4
Juillet 1988 7,8 5,4
Août 1988 7,8 5,4
Sept. 1988 7,8 5,4
Oct. 1988 7,8 5,4
Nov. 1988 7,8 5,4
Déc. 1988 7,5 5,4
Janv. 1989 7,5 5,4
Févr. 1989 7,6 5,4
Mars 1989 7,5 5,4
Avril 1989 7,8 5,4
Mai 1989 7,7 5,4
Juin 1989 7,5 5,4
Juillet 1989 7,5 5,4
Août 1989 7,3 5,4
Sept. 1989 7,3 5,4
Oct. 1989 7,2 5,4
Nov. 1989 7,5 5,4
Déc. 1989 7,7 5,4
Janv. 1990 7,9 5,4
Févr. 1990 7,7 5,4
Mars 1990 7,3 5,4
Avril 1990 7,6 5,4
Mai 1990 7,8 5,4
Juin 1990 7,6 5,4
Juillet 1990 7,9 5,4
Août 1990 8,1 5,4
Sept. 1990 8,5 5,4
Oct. 1990 8,8 5,4
Nov. 1990 9,1 5,4
Déc. 1990 9,5 5,4
Janv. 1991 9,8 5,4
Févr. 1991 10,2 5,4
Mars 1991 10,5 5,4
Avril 1991 10,3 5,4
Mai 1991 10,2 5,4
Juin 1991 10,5 5,4
Juillet 1991 10,5 5,4
Août 1991 10,5 5,4
Sept. 1991 10,3 5,4
Oct. 1991 10,3 5,4
Nov. 1991 10,4 5,4
Déc. 1991 10,3 5,4
Janv. 1992 10,4 5,4
Févr. 1992 10,5 5,4
Mars 1992 10,9 5,4
Avril 1992 10,7 5,4
Mai 1992 10,9 5,4
Juin 1992 11,4 5,4
Juillet 1992 11,3 5,4
Août 1992 11,7 5,4
Sept. 1992 11,6 5,4
Oct. 1992 11,4 5,4
Nov. 1992 12,1 5,4
Déc. 1992 11,7 5,4
Janv. 1993 11,2 5,4
Févr. 1993 11 5,4
Mars 1993 11,2 5,4
Avril 1993 11,6 5,4
Mai 1993 11,6 5,4
Juin 1993 11,7 5,4
Juillet 1993 11,6 5,4
Août 1993 11,2 5,4
Sept. 1993 11,5 5,4
Oct. 1993 11,3 5,4
Nov. 1993 11,2 5,4
Déc. 1993 11,4 5,4
Janv. 1994 11,4 5,4
Févr. 1994 11,1 5,4
Mars 1994 10,6 5,4
Avril 1994 10,9 5,4
Mai 1994 10,7 5,4
Juin 1994 10,3 5,4
Juillet 1994 10,1 5,4
Août 1994 10,2 5,4
Sept. 1994 10,1 5,4
Oct. 1994 10 5,4
Nov. 1994 9,7 5,4
Déc. 1994 9,6 5,4
Janv. 1995 9,6 5,4
Févr. 1995 9,6 5,4
Mars 1995 9,7 5,4
Avril 1995 9,5 5,4
Mai 1995 9,5 5,4
Juin 1995 9,5 5,4
Juillet 1995 9,6 5,4
Août 1995 9,5 5,4
Sept. 1995 9,2 5,4
Oct. 1995 9,3 5,4
Nov. 1995 9,2 5,4
Déc. 1995 9,4 5,4
Janv. 1996 9,4 5,4
Févr. 1996 9,5 5,4
Mars 1996 9,6 5,4
Avril 1996 9,3 5,4
Mai 1996 9,2 5,4
Juin 1996 9,8 5,4
Juillet 1996 9,7 5,4
Août 1996 9,4 5,4
Sept. 1996 9,9 5,4
Oct. 1996 9,9 5,4
Nov. 1996 9,9 5,4
Déc. 1996 9,7 5,4
Janv. 1997 9,5 5,4
Févr. 1997 9,5 5,4
Mars 1997 9,3 5,4
Avril 1997 9,4 5,4
Mai 1997 9,4 5,4
Juin 1997 9,1 5,4
Juillet 1997 8,9 5,4
Août 1997 8,9 5,4
Sept. 1997 8,8 5,4
Oct. 1997 8,9 5,4
Nov. 1997 8,9 5,4
Déc. 1997 8,5 5,4
Janv. 1998 8,8 5,4
Févr. 1998 8,6 5,4
Mars 1998 8,4 5,4
Avril 1998 8,3 5,4
Mai 1998 8,3 5,4
Juin 1998 8,4 5,4
Juillet 1998 8,3 5,4
Août 1998 8,1 5,4
Sept. 1998 8,2 5,4
Oct. 1998 8 5,4
Nov. 1998 8 5,4
Déc. 1998 8,1 5,4
Janv. 1999 7,9 5,4
Févr. 1999 7,9 5,4
Mars 1999 7,9 5,4
Avril 1999 8,2 5,4
Mai 1999 7,9 5,4
Juin 1999 7,6 5,4
Juillet 1999 7,6 5,4
Août 1999 7,4 5,4
Sept. 1999 7,5 5,4
Oct. 1999 7,2 5,4
Nov. 1999 6,9 5,4
Déc. 1999 6,8 5,4
Janv. 2000 6,8 5,4
Févr. 2000 6,9 5,4
Mars 2000 6,9 5,4
Avril 2000 6,7 5,4
Mai 2000 6,6 5,4
Juin 2000 6,7 5,4
Juillet 2000 6,8 5,4
Août 2000 7 5,4
Sept. 2000 6,9 5,4
Oct. 2000 7 5,4
Nov. 2000 6,9 5,4
Déc. 2000 6,8 5,4
Janv. 2001 6,9 5,4
Févr. 2001 7 5,4
Mars 2001 7,1 5,4
Avril 2001 7,1 5,4
Mai 2001 7 5,4
Juin 2001 7,2 5,4
Juillet 2001 7,1 5,4
Août 2001 7,2 5,4
Sept. 2001 7,2 5,4
Oct. 2001 7,3 5,4
Nov. 2001 7,5 5,4
Déc. 2001 8,1 5,4
Janv. 2002 8 5,4
Févr. 2002 8 5,4
Mars 2002 7,9 5,4
Avril 2002 7,7 5,4
Mai 2002 7,8 5,4
Juin 2002 7,6 5,4
Juillet 2002 7,6 5,4
Août 2002 7,4 5,4
Sept. 2002 7,5 5,4
Oct. 2002 7,6 5,4
Nov. 2002 7,4 5,4
Déc. 2002 7,5 5,4
Janv. 2003 7,5 5,4
Févr. 2003 7,5 5,4
Mars 2003 7,4 5,4
Avril 2003 7,6 5,4
Mai 2003 7,8 5,4
Juin 2003 7,6 5,4
Juillet 2003 7,7 5,4
Août 2003 7,8 5,4
Sept. 2003 7,8 5,4
Oct. 2003 7,6 5,4
Nov. 2003 7,4 5,4
Déc. 2003 7,3 5,4
Janv. 2004 7,3 5,4
Févr. 2004 7,3 5,4
Mars 2004 7,3 5,4
Avril 2004 7,2 5,4
Mai 2004 7,1 5,4
Juin 2004 7,2 5,4
Juillet 2004 7,1 5,4
Août 2004 7 5,4
Sept. 2004 6,9 5,4
Oct. 2004 7,1 5,4
Nov. 2004 7,2 5,4
Déc. 2004 7,1 5,4
Janv. 2005 7 5,4
Févr. 2005 7 5,4
Mars 2005 6,9 5,4
Avril 2005 6,7 5,4
Mai 2005 7 5,4
Juin 2005 6,8 5,4
Juillet 2005 6,7 5,4
Août 2005 6,7 5,4
Sept. 2005 6,7 5,4
Oct. 2005 6,7 5,4
Nov. 2005 6,4 5,4
Déc. 2005 6,6 5,4
Janv. 2006 6,6 5,4
Févr. 2006 6,4 5,4
Mars 2006 6,4 5,4
Avril 2006 6,3 5,4
Mai 2006 6,1 5,4
Juin 2006 6,1 5,4
Juillet 2006 6,4 5,4
Août 2006 6,4 5,4
Sept. 2006 6,4 5,4
Oct. 2006 6,2 5,4
Nov. 2006 6,4 5,4
Déc. 2006 6,2 5,4
Janv. 2007 6,3 5,4
Févr. 2007 6,2 5,4
Mars 2007 6,2 5,4
Avril 2007 6,2 5,4
Mai 2007 6 5,4
Juin 2007 6,1 5,4
Juillet 2007 6 5,4
Août 2007 5,9 5,4
Sept. 2007 5,9 5,4
Oct. 2007 5,9 5,4
Nov. 2007 6,1 5,4
Déc. 2007 6,1 5,4
Janv. 2008 5,9 5,4
Févr. 2008 6 5,4
Mars 2008 6,2 5,4
Avril 2008 6,1 5,4
Mai 2008 6,1 5,4
Juin 2008 6,1 5,4
Juillet 2008 6,1 5,4
Août 2008 6,1 5,4
Sept. 2008 6,1 5,4
Oct. 2008 6,2 5,4
Nov. 2008 6,6 5,4
Déc. 2008 6,9 5,4
Janv. 2009 7,4 5,4
Févr. 2009 8 5,4
Mars 2009 8,2 5,4
Avril 2009 8,3 5,4
Mai 2009 8,7 5,4
Juin 2009 8,7 5,4
Juillet 2009 8,7 5,4
Août 2009 8,6 5,4
Sept. 2009 8,4 5,4
Oct. 2009 8,5 5,4
Nov. 2009 8,5 5,4
Déc. 2009 8,5 5,4
Janv. 2010 8,3 5,4
Févr. 2010 8,3 5,4
Mars 2010 8,3 5,4
Avril 2010 8,2 5,4
Mai 2010 8,1 5,4
Juin 2010 8 5,4
Juillet 2010 8 5,4
Août 2010 8,1 5,4
Sept. 2010 8,2 5,4
Oct. 2010 8 5,4
Nov. 2010 7,7 5,4
Déc. 2010 7,7 5,4
Janv. 2011 7,8 5,4
Févr. 2011 7,7 5,4
Mars 2011 7,7 5,4
Avril 2011 7,7 5,4
Mai 2011 7,6 5,4
Juin 2011 7,6 5,4
Juillet 2011 7,3 5,4
Août 2011 7,3 5,4
Sept. 2011 7,4 5,4
Oct. 2011 7,4 5,4
Nov. 2011 7,6 5,4
Déc. 2011 7,5 5,4
Janv. 2012 7,7 5,4
Févr. 2012 7,5 5,4
Mars 2012 7,3 5,4
Avril 2012 7,3 5,4
Mai 2012 7,4 5,4
Juin 2012 7,2 5,4
Juillet 2012 7,3 5,4
Août 2012 7,3 5,4
Sept. 2012 7,3 5,4
Oct. 2012 7,5 5,4
Nov. 2012 7,4 5,4
Déc. 2012 7,3 5,4
Janv. 2013 7,1 5,4
Févr. 2013 7,1 5,4
Mars 2013 7,3 5,4
Avril 2013 7,2 5,4
Mai 2013 7 5,4
Juin 2013 7,2 5,4
Juillet 2013 7,1 5,4
Août 2013 7,1 5,4
Sept. 2013 7,1 5,4
Oct. 2013 7,1 5,4
Nov. 2013 7 5,4
Déc. 2013 7,3 5,4
Janv. 2014 7,1 5,4
Févr. 2014 7,1 5,4
Mars 2014 7 5,4
Avril 2014 7,1 5,4
Mai 2014 7,1 5,4
Juin 2014 7,1 5,4
Juillet 2014 7,1 5,4
Août 2014 7 5,4
Sept. 2014 6,9 5,4
Oct. 2014 6,7 5,4
Nov. 2014 6,7 5,4
Déc. 2014 6,7 5,4
Janv. 2015 6,7 5,4
Févr. 2015 6,8 5,4
Mars 2015 6,9 5,4
Avril 2015 6,9 5,4
Mai 2015 6,9 5,4
Juin 2015 6,9 5,4
Juillet 2015 6,9 5,4
Août 2015 7 5,4
Sept. 2015 7,1 5,4
Oct. 2015 6,9 5,4
Nov. 2015 7,1 5,4
Déc. 2015 7,2 5,4
Janv. 2016 7,2 5,4
Févr. 2016 7,3 5,4
Mars 2016 7,1 5,4
Avril 2016 7,2 5,4
Mai 2016 7 5,4
Juin 2016 6,9 5,4
Juillet 2016 7 5,4
Août 2016 7 5,4
Sept. 2016 7 5,4
Oct. 2016 7 5,4
Nov. 2016 6,9 5,4
Déc. 2016 7 5,4
Janv. 2017 6,8 5,4
Févr. 2017 6,6 5,4
Mars 2017 6,7 5,4
Avril 2017 6,5 5,4
Mai 2017 6,6 5,4
Juin 2017 6,5 5,4
Juillet 2017 6,3 5,4
Août 2017 6,2 5,4
Sept. 2017 6,2 5,4
Oct. 2017 6,3 5,4
Nov. 2017 6 5,4
Déc. 2017 5,9 5,4
Janv. 2018 6 5,4
Févr. 2018 5,9 5,4
Mars 2018 5,9 5,4
Avril 2018 5,9 5,4
Mai 2018 6 5,4
Juin 2018 6,1 5,4
Juillet 2018 5,8 5,4
Août 2018 6 5,4
Sept. 2018 5,9 5,4
Oct. 2018 5,9 5,4
Nov. 2018 5,7 5,4
Déc. 2018 5,8 5,4
Janv. 2019 5,9 5,4
Févr. 2019 5,9 5,4
Mars 2019 5,8 5,4
Avril 2019 5,8 5,4
Mai 2019 5,4 5,4
Juin 2019 5,5 5,4
Juillet 2019 5,8 5,4
Août 2019 5,8 5,4
Sept. 2019 5,6 5,4
Oct. 2019 5,7 5,4
Nov. 2019 6 5,4
Déc. 2019 5,8 5,4
Janv. 2020 5,6 5,4
Févr. 2020 5,7 5,4
Mars 2020 7,9 5,4
Avril 2020 13 5,4
Mai 2020 13,4 5,4
Juin 2020 12,2 5,4
Juillet 2020 10,9 5,4
Août 2020 10,3 5,4
Sept. 2020 9,2 5,4
Oct. 2020 9,2 5,4
Nov. 2020 8,7 5,4
Déc. 2020 8,9 5,4
Janv. 2021 9,4 5,4
Févr. 2021 8,3 5,4
Mars 2021 7,5 5,4
Avril 2021 8 5,4
Mai 2021 8 5,4
Juin 2021 7,6 5,4
Juillet 2021 7,4 5,4
Août 2021 7,1 5,4
Sept. 2021 7 5,4
Oct. 2021 6,8 5,4
Nov. 2021 6,1 5,4
Déc. 2021 6 5,4
Janv. 2022 6,5 5,4
Févr. 2022 5,5 5,4
Graphique 7
Évolution du taux de participation à la population active dans les pays du G7 par rapport au T4 de 2019
Graphique 7 : Évolution du taux de participation à la population active dans les pays du G7 par rapport au T4 de 2019

Nota– Personnes de 15 à 64 ans. Le graphique montre l’évolution du 4e trimestre de 2019 au dernier trimestre, à savoir le 4e trimestre de 2021 pour tous les pays.

Sources : Statistique Canada; OCDE

Version texte
  Royaume-Uni États-unis Japon Italie Canada Allemagne France
Évolution de l'emploi dans tous les pays du G7 par rapport à février 2020 -0,73886 -0,69818 0,27764 0,40206 0,83334 1,07395 1,17772

La rareté de la main-d’œuvre se traduit par de meilleures possibilités pour les travailleurs, mais crée également des problèmes importants et pressants pour les entreprises qui cherchent à embaucher plus de travailleurs. Les employeurs ont recruté activement afin de pourvoir plus de 900 000 emplois au quatrième trimestre de 2021, ce qui fait ressortir la forte demande de main-d’œuvre continue et le potentiel de croissance accrue des salaires.

2. De la pandémie au conflit

L’invasion par la Russie ralentit la croissance mondiale

L’invasion non provoquée et injustifiée de l’Ukraine par la Russie constitue un vent contraire aux perspectives économiques mondiales. Les dommages économiques risquent de s’aggraver et de durer plus longtemps, et les consommateurs du monde entier ressentiront les ondes de choc économiques de la guerre dans la hausse des prix de l’énergie et des aliments. Ces effets, conjugués aux perturbations du commerce, au resserrement des conditions financières et à la fragilité de la confiance, contribueront à un affaiblissement considérable de la croissance économique mondiale si le conflit persiste.

Les PIB de la Russie et de l’Ukraine représentent moins de 2 % du PIB mondial, mais ces deux pays sont des fournisseurs majeurs d’énergie et de produits de base comme le blé, la potasse, le palladium et le nickel. Par conséquent, l’invasion de l’Ukraine et les importantes sanctions imposées à l’économie de la Russie ont secoué les marchés des produits de base en provoquant une flambée des prix (graphique 8). Puisque les sanctions devraient rester en vigueur pendant quelque temps et que des parties du monde s’éloigneront stratégiquement des ressources russes à long terme, les prix de certains produits de base devraient demeurer élevés et instables. Bien que la hausse des prix des produits de base fasse bondir les termes de l’échange du Canada (le rapport entre les prix à l’exportation et les prix à l’importation), la forte augmentation des prix risque de causer des difficultés à de nombreux ménages et de perturber la production de biens et de services dans le monde entier (graphique 9). L’Europe, en particulier, dépend fortement du gaz naturel et du pétrole brut russes.

Graphique 8
Variation des prix de certains produits de base depuis le 3 janvier 2022
Graphique 8 : Variation des prix de certains produits de base depuis le 3 janvier 2022

Nota – À moins d’indication contraire, les prix se fondent sur les prix et les indices de référence nord-américains; tous les prix sont indiqués en dollars américains. Le dernier point de données correspond au 31 mars 2022.

Source : Bloomberg

Version texteCe graphique démontre que, depuis le 3 janvier 2022, on constate une hausse généralisée des prix des produits de base, comme le pétrole brut, le gaz naturel, les métaux industriels, les engrais et le blé.Ce graphique démontre que, depuis le 3 janvier 2022, on constate une hausse généralisée des prix des produits de base, comme le pétrole brut, le gaz naturel, les métaux industriels, les engrais et le blé.
Graphique 9
Prix des produits de base et termes de l’échange du Canada
Graphique 9 : Prix des produits de base et termes de l’échange du Canada

Nota – L’indice des prix des produits de base est un indice composé pondéré par la production des prix de référence des produits de base en dollars américains. Le dernier point de données correspond au 1er trimestre de 2022 pour l’indice des prix des produits de base, et au 4e trimestre de 2021 pour les termes de l’échange.

Sources : Statistique Canada; calculs du ministère des Finances Canada

Version texte
  Indice des prix des produits de base (gauche) Terme d'échange (droite)
2007
T1
189,6928 96,7913
2007
T2
205,82 97,82799
2007
T3
203,5575 97,51194
2007
T4
222,4361 101,2335
2008
T1
255,2712 105,1521
2008
T2
307,7058 107,393
2008
T3
287,1943 104,5284
2008
T4
172,404 93,63974
2009
T1
143,4145 89,93023
2009
T2
160,5183 91,45722
2009
T3
168,1347 94,1297
2009
T4
187,2157 97,54968
2010
T1
205,4286 99,38269
2010
T2
199,4182 97,77084
2010
T3
196,286 96,73041
2010
T4
211,1062 99,0967
2011
T1
232,8534 101,5948
2011
T2
254,8192 102,2966
2011
T3
236,6196 100,922
2011
T4
231,4128 101,2797
2012
T1
226,7245 100,845
2012
T2
211,7521 98,48296
2012
T3
214,416 99,37263
2012
T4
218,5064 101,3066
2013
T1
219,7503 101,3618
2013
T2
220,7802 101,0332
2013
T3
229,6289 100,6635
2013
T4
202,1334 99,48374
2014
T1
220,4435 101,4879
2014
T2
225,8313 100,0113
2014
T3
214,2803 99,44034
2014
T4
181,9022 96,16357
2015
T1
139,5004 93,42845
2015
T2
152,346 93,60863
2015
T3
129,8067 91,64877
2015
T4
115,789 90,45916
2016
T1
104,1432 88,78514
2016
T2
125,6054 91,01972
2016
T3
125,8417 91,8584
2016
T4
134,033 93,29837
2017
T1
142,2647 94,91799
2017
T2
142,7959 93,56527
2017
T3
144,5772 94,00274
2017
T4
149,9609 95,77443
2018
T1
155,0879 95,93218
2018
T2
172,8929 96,82548
2018
T3
157,9224 95,8843
2018
T4
132,8846 91,08559
2019
T1
154,4936 94,14696
2019
T2
155,449 94,62645
2019
T3
149,7186 93,7247
2019
T4
143,0832 94,35477
2020
T1
126,9627 89,74985
2020
T2
107,6685 87,05945
2020
T3
142,5226 92,61959
2020
T4
148,9363 94,85722
2021
T1
192,333 101,0299
2021
T2
222,2305 105,6619
2021
T3
211,8022 103,9495
2021
T4
226,659 105,0276
2022
T1
286,42  

Le niveau accru d’incertitude ainsi que la détérioration des perspectives économiques mondiales se font également sentir sur la confiance des investisseurs et des entreprises à l’échelle mondiale. Cette situation s’est traduite par une faiblesse significative sur les marchés boursiers mondiaux, la plupart des principaux indices boursiers mondiaux, en particulier les indices européens, étant encore inférieurs à leurs sommets. Plus le conflit entre la Russie et l’Ukraine durera, plus la dégradation sera marquée.

Si l’évolution récente des prix des produits de base et des marchés financiers devait persister pendant un an, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) estime que la croissance mondiale pourrait diminuer de plus de 1 point de pourcentage la première année (graphique 10), tandis que l’inflation mondiale pourrait être au moins 2,5 points de pourcentage plus élevée. L’incidence économique variera considérablement selon les régions. En Russie, le conflit ainsi que le coup direct porté par les importantes sanctions économiques et financières pourraient provoquer une grave récession. Étant donné ses liens commerciaux et financiers étroits avec la Russie et l’Ukraine, la zone euro sera probablement l’une des régions les plus touchées : son PIB réel devrait diminuer de 1,4 % au cours de la première année complète suivant le début du conflit.

En tant que producteur de produits de base ayant des liens économiques limités avec la Russie, le Canada est mieux protégé de la crise que d’autres pays. Même si la croissance mondiale plus faible et les prix des produits de base beaucoup plus élevés réduiront le pouvoir d’achat des consommateurs et feront augmenter les coûts pour les entreprises, le Canada bénéficiera également de l’effet positif sur les termes de l’échange et de la possibilité d’exporter des produits de base dont l’offre est maintenant restreinte. L’incidence du conflit sur l’activité économique canadienne ne peut être véritablement prédite, mais la profonde incertitude qui émane du conflit laisse entrevoir des risques de dégradation.

Graphique 10
Incidence sur le PIB réel de l’invasion de l’Ukraine par la Russie pendant la première année complète
Graphique 10 : Incidence sur le PIB réel de l’invasion de l’Ukraine par la Russie pendant la première année complète

Nota – Effet simulé sur le PIB réelsur une période d’un an commençant le 24 février 2022.

Source : OCDE

Version texte
Incidence sur le PIB réel
Zone euro -1,4
OCDE -1,0
États-Unis -0,9
Monde -1,1
Monde, à l'exception
de la Russie
-0,8
Russie (échelle de droite) -10,5

Inflation mondiale élevée et perspectives pour le Canada

Bien que l’inflation soit un défi mondial, ses répercussions sur les Canadiens sont réelles. La majorité des Canadiens demeurent préoccupés par le coût de la vie. Comme première ligne de défense, bon nombre des mesures de soutien direct au revenu sur lesquelles comptent les Canadiens financièrement vulnérables sont automatiquement rajustées en fonction de l’inflation. En outre, le gouvernement prend des mesures essentielles afin d’aider à rendre la vie plus abordable pour un nombre accru de Canadiens, tout en investissant pour stimuler l’économie et créer des emplois – la meilleure voie durable pour améliorer le niveau de vie à long terme.

Rendre la vie plus abordable

Rendre la vie plus abordable est l’un des principaux objectifs du gouvernement dans le budget de 2022. À long terme, il faudra relever des défis structurels de longue date afin d’améliorer véritablement le niveau de vie d’un nombre accru de Canadiens.

À court terme, les Canadiens ont tout lieu de croire qu’ils ont accès à du soutien lorsqu’ils en ont le plus besoin. Depuis 2015, le gouvernement a apporté des améliorations concrètes pour rendre la vie des Canadiens plus abordable, notamment les suivantes.

  • Le gouvernement a fait un investissement historique de 30 milliards de dollars sur cinq ans afin de bâtir un système pancanadien d’apprentissage et de garde des enfants en collaboration avec les provinces, les territoires et les partenaires autochtones. D’ici la fin de 2022, les frais de garde d’enfants auront été réduits en moyenne de 50 % et, d’ici 2025-2026, les frais de garde d’enfants moyens de toutes les places en garderie réglementées partout au Canada s’établiront à 10 $ par jour;
  • Il a instauré l’Allocation canadienne pour enfants, qui fournira jusqu’à 6 833 $ par enfant aux familles canadiennes cette année, et qui a aidé 435 000 enfants à sortir de la pauvreté depuis 2015;
  • Il a élargi l’Allocation canadienne pour les travailleurs afin d’appuyer environ un million de Canadiens de plus, ce qui pourrait signifier un montant supplémentaire de 1 000 $ par année pour un travailleur à temps plein touchant le salaire minimum;
  • Il a augmenté le salaire minimum fédéral à 15,55 $ l’heure;
  • Il a augmenté de 10 % la prestation maximale du SRG pour les aînés vivant seuls, et annulé la hausse annoncée de l’âge d’admissibilité à la Sécurité de la vieillesse (SV) et au Supplément de revenu garanti (SRG) à 67 ans pour qu’il soit rétabli à 65 ans;
  • Il a ajouté 10 jours de congé de maladie payé à tous les employés du secteur privé sous réglementation fédérale;
  • Il a augmenté les paiements de l’Incitatif à agir pour le climat, ce qui laisse plus d’argent dans les poches de huit personnes sur dix dans les provinces où le système fédéral s’applique. Ainsi, une famille de quatre personnes recevra, en 2022-2023, 745 $ en Ontario, 832 $ au Manitoba, 1 101 $ en Saskatchewan et 1 079 $ en Alberta;
  • Il a rendu les études post-secondaires plus abordables en éliminant les intérêts sur les prêts d’études canadiens jusqu’en mars 2023 et en améliorant l’aide au remboursement pour que les personnes gagnant moins de 40 000 dollars par année ne soient pas tenues d’effectuer des paiements sur la partie fédérale de leurs prêts d’études à l’avenir.

Le budget de 2022 comprend également un éventail de mesures qui contribueront à réduire le coût de la vie, notamment :

  • Fournir 5,3 milliards de dollars pour offrir des soins dentaires aux Canadiens dont le revenu familial est inférieur à 90 000 $ par année. Les soins dentaires seront d’abord offerts aux jeunes de moins de 12 ans en 2022, puis aux moins de 18 ans, aux aînés et aux personnes en situation de handicap en 2023, et mis en œuvre totalement d’ici 2025;
  • Doubler l’aide fournie dans le cadre du crédit d’impôt pour l’achat d’une première habitation de 750 $ à 1 500 $;
  • Instaurer un crédit d’impôt pour la rénovation d’habitations multigénérationnelles, qui permet de verser un soutien pouvant atteindre 7 500 $ pour la construction d’un logement secondaire;
  • Fournir 475 millions de dollars en 2022-2023 pour verser un paiement ponctuel de 500 $ à ceux qui ont de la difficulté à trouver un logement abordable.

Le budget de 2022 prévoit également un plan complet visant à rendre le logement plus abordable, notamment en doublant le taux de nouvelles constructions au cours de la prochaine décennie, tout en mettant en place des mesures pour aider les Canadiens à acheter leur première maison, protéger les acheteurs et les locataires, et mettre un frein aux investissements étrangers et à la spéculation.

Les principales prestations gouvernementales, notamment la SV, le SRG, l’Allocation canadienne pour enfants et le crédit pour la taxe sur les produits et services (TPS), sont également rajustées en fonction de l’inflation au fil du temps.

Dans le budget de 2022, le gouvernement redouble d’efforts pour accroître la capacité économique à l’aide d’investissements visant à créer des emplois et à stimuler la croissance grâce à l’innovation et au perfectionnement des compétences; faciliter la transition vers une économie à faibles émissions de carbone en encourageant le secteur privé à investir et en ciblant les principales sources d’émissions; stimuler l’innovation et la croissance des entreprises; et rendre les villes plus concurrentielles en élargissant l’offre de logements. Ces investissements constitueront le fondement sur lequel reposeront la stimulation de la croissance à long terme du Canada et la création de bons emplois bien rémunérés – la meilleure façon de rendre la vie plus abordable pour les années à venir.

Même avant l’invasion de l’Ukraine, l’inflation élevée sapait la confiance des consommateurs et des entreprises du monde entier. Les économistes ont dû fréquemment réviser leurs prévisions, car l’inflation mondiale s’est révélée plus forte et plus persistante que prévu. Dans les économies avancées, l’inflation a maintenant atteint des niveaux qui n’avaient pas été observés depuis des décennies. Cette situation cause de l’incertitude quant à la rapidité avec laquelle les banques centrales maîtriseront l’inflation et au prix à payer pour y arriver.

La préoccupation actuelle mondiale concernant l’inflation émerge après des décennies de très faible inflation. Plusieurs facteurs ont attisé l’inflation, notamment la hausse des prix des aliments et de l’énergie, les contraintes d’approvisionnement associées à la pandémie et la demande de biens sans précédent. Dans de nombreuses économies avancées, les pressions inflationnistes ont commencé à s’élargir alors que les pressions sur les salaires s’intensifient dans un contexte marqué par la rareté de la main-d’œuvre.

Même si l’inflation est plus modérée au Canada que dans certains autres pays, l’inflation globale des prix à la consommation a atteint 5,7 % d’une année à l’autre en février, le niveau le plus élevé depuis août 1991 (graphique 11). En plus des pressions mondiales sur les prix des biens, la forte demande de logements, combinée à une offre limitée, a également fait bondir les prix des logements (graphique 12). Les Canadiens font face à des coûts de la vie plus élevés que prévu, qui mettent en difficulté les finances des ménages dans tout le pays, et qui pourraient freiner l’activité économique et miner la confiance au fil du temps.

Graphique 11
Inflation des prix à la consommation dans certaines économies
Graphique 11 : Inflation des prix à la consommation dans certaines économies

Nota – Le dernier point de données est février 2022 pour toutes les régions sauf le G20, pour lequel il correspond à janvier 2022.

Sources : Haver Analytics; OCDE

Version texte
États-Unis Canada Royaume-Uni Allemagne Zone Euro G20
Janv.
2019
1,6 1,4 1,8 1,4 1,4 3,3
Févr.
2019
1,5 1,5 1,9 1,5 1,5 3,3
Mars
2019
1,9 1,9 1,9 1,3 1,4 3,6
Avril
2019
2,0 2,0 2,1 2,0 1,7 3,9
Mai
2019
1,8 2,4 2,0 1,4 1,2 3,9
Juin
2019
1,6 2,0 2,0 1,6 1,3 3,6
Juillet
2019
1,8 2,0 2,1 1,7 1,0 3,4
Août
2019
1,7 1,9 1,7 1,4 1,0 3,4
Sept.
2019
1,7 1,9 1,7 1,2 0,8 3,3
Oct.
2019
1,8 1,9 1,5 1,1 0,7 3,4
Nov.
2019
2,1 2,2 1,5 1,1 1,0 3,8
Déc.
2019
2,3 2,2 1,3 1,5 1,3 4,1
Janv.
2020
2,5 2,4 1,8 1,7 1,4 4,1
Févr.
2020
2,3 2,2 1,7 1,7 1,2 4,0
Mars
2020
1,5 0,9 1,5 1,4 0,7 3,3
Avril
2020
0,3 -0,2 0,8 0,9 0,3 2,5
Mai
2020
0,1 -0,4 0,5 0,6 0,1 2,2
Juin
2020
0,6 0,7 0,6 0,9 0,3 2,4
Juillet
2020
1,0 0,1 1,0 -0,1 0,4 2,5
Août
2020
1,3 0,1 0,2 0,0 -0,2 2,6
Sept.
2020
1,4 0,5 0,5 -0,2 -0,3 2,5
Oct.
2020
1,2 0,7 0,7 -0,2 -0,3 2,3
Nov.
2020
1,2 1,0 0,3 -0,3 -0,3 2,1
Déc.
2020
1,4 0,7 0,6 -0,3 -0,3 2,1
Janv.
2021
1,4 1,0 0,7 1,0 0,9 2,2
Févr.
2021
1,7 1,1 0,4 1,3 0,9 2,5
Mars
2021
2,6 2,2 0,7 1,7 1,3 3,2
Avril
2021
4,2 3,4 1,5 2,0 1,6 3,8
Mai
2021
5,0 3,6 2,1 2,5 2,0 4,4
Juin
2021
5,4 3,1 2,5 2,3 1,9 4,5
Juillet
2021
5,4 3,7 2,0 3,8 2,2 4,6
Août
2021
5,3 4,1 3,2 3,9 3,0 4,5
Sept.
2021
5,4 4,4 3,1 4,1 3,4 4,6
Oct.
2021
6,2 4,7 4,2 4,5 4,1 5,2
Nov.
2021
6,8 4,7 5,1 5,2 4,9 5,9
Déc.
2021
7,0 4,8 5,4 5,3 5,0 6,1
Janv.
2022
7,5 5,1 5,5 4,9 5,1 6,5
Févr.
2022
7,9 5,7 6,2 5,1 5,9  
Graphique 12
Écart de l’inflation des prix à la consommation par rapport à sa moyenne à long terme, Canada
Graphique 12 : Écart de l’inflation des prix à la consommation par rapport à sa moyenne à long terme, Canada

Nota – La moyenne à long terme est calculée sur la période de 1997 à 2019. Le dernier point de données correspond à février 2022.

Source : Statistique Canada

Version texteLe graphique montre l'écart de l'inflation des prix à la consommation par rapport à sa moyenne à long terme (de 1997 à 2019). En février, l'indice des prix à la consommation était supérieur à sa moyenne à long terme, de 3,8 points de pourcentage. Comme l'illustre le graphique, l'accélération des prix est attribuable aux biens et aux services de logement, qui sont respectivement environ 3 points de pourcentage et 1 point de pourcentage supérieurs à leur moyenne à long terme. Cette situation est compensée par une croissance plus faible des prix des autres services, qui sont environ 0,2 point de pourcentage inférieurs à leur moyenne à long terme.

Un rééquilibrage de la demande mondiale vers les services, les dépenses ayant été fortement redirigées vers les biens dans le contexte des mesures de santé publique prises pendant la pandémie, et l’atténuation des goulots d’étranglement de l’offre devraient aider à atténuer les pressions inflationnistes mondiales au cours de l’année. Cependant, l’invasion de l’Ukraine par la Russie provoque une hausse des prix des aliments, de l’énergie et d’autres produits de base clés. En outre, la résurgence de la COVID-19 en Chine a donné lieu à des confinements qui perturbent une fois de plus les chaînes d’approvisionnement mondiales du secteur de la fabrication. Par conséquent, l’incertitude persiste quant aux perspectives d’inflation.

En réaction à ces pressions, les banques centrales, y compris la Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine, ont commencé à réduire la détente monétaire. La Banque du Canada a clairement indiqué qu’elle utilisera ses outils de politique monétaire pour ramener l’inflation à la cible de 2 % et maintenir les attentes d’inflation bien ancrées. L’inflation devrait correspondre globalement à la cible d’inflation de 2 % fixée par la Banque du Canada en 2023.

Les enjeux de l’offre de logements et les logements abordables

La demande de logements a été très forte pendant la pandémie, situation attribuable aux faibles coûts d’emprunt combinés au désir des gens d’avoir plus d’espace en raison du travail à domicile. Même si les constructeurs ont réagi, le nombre de nouvelles constructions résidentielles s’étant élevé bien au-dessus des niveaux d’avant la pandémie, l’offre de logements n’a pas été en mesure de suivre le rythme de la demande (graphique 13).

Comme le parc immobilier se trouve à des niveaux historiquement bas, le prix des maisons a rapidement augmenté dans l'ensemble du pays (graphique 14), ce qui fait de l'accès à une habitation abordable une réelle préoccupation. Les contraintes de l'offre durent depuis longtemps en Colombie-Britannique et en Ontario, et les éventuels acheteurs de maison dans ces marchés sont ceux pour qui le problème de l'accès à un logement abordable est le plus criant. Les marchés locatifs sont aux prises avec des défis similaires en raison de l'offre limitée qui exerce une pression sur les loyers.

À l’avenir, la demande de logements devrait diminuer, à mesure que les taux d’intérêt augmentent et que la hausse de la demande liée à la pandémie s’estompe. Si l’on ajoute à cela l’augmentation du nombre de nouvelles constructions, cette combinaison d’éléments contribuera à ralentir la croissance du prix des maisons. Toutefois, il faudra de nombreuses années de forte croissance de l’offre pour régler les problèmes d’accès à un logement abordable très réels auxquels les Canadiens font face dans de nombreuses régions. Le gouvernement fédéral collabore avec tous les ordres de gouvernement pour accroître l’offre et pour régler les problèmes liés au caractère abordable du logement. Comme l’indique le chapitre 1, le budget de 2022 fait une série d’investissements importants pour stimuler la construction de logements plus abordables.

Graphique 13
Évolution des principaux indicateurs de l’activité immobilière
Graphique 13 : Évolution des principaux indicateurs de l’activité immobilière

Nota – Le chiffre de février 2022 correspond au nombre annualisé désaisonnalisé.

Source : Association canadienne de l’immeuble

Version texteLe graphique montre la variation en pourcentage des reventes de logements, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions et les mises en chantier en 2020, 2021 et février 2022, par rapport aux niveaux de 2019. L'activité immobilière a été exceptionnellement vigoureuse au cours des deux dernières années. En février, les reventes, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions et les mises en chantier étaient respectivement 42 %, 26 % et 18 % plus élevés qu'en 2019.
Graphique 14
Croissance des prix des logements
Graphique 14 : Croissance des prix des logements

Nota – Le dernier point de données correspond à février 2022. Les autres grandes villes comprennent Calgary, Edmonton, Regina, Saskatoon, Winnipeg, Ottawa, Montréal et Moncton.

Source : Association canadienne de l’immeuble

Version texteLe graphique montre la croissance du prix de référence des logements pondérée en fonction des ventes de 2015 à février 2022 à Toronto et Vancouver, ainsi que dans d'autres grandes villes canadiennes. Les prix des logements ont connu une croissance rapide et généralisée depuis le début de la pandémie. Bien que la croissance des prix ait ralenti dans d'autres villes canadiennes depuis le milieu de 2021, elle a continué d'augmenter à Toronto et Vancouver, surpassant son sommet précédent atteint en 2017.

3. Environnement économique du budget de 2022

Enquête auprès d’économistes du secteur privé

Le ministère des Finances Canada a mené une enquête auprès d’un groupe d’économistes du secteur privé au début du mois de février 2022. Depuis 1994, le gouvernement fonde sa planification économique et budgétaire sur la moyenne des prévisions économiques du secteur privé, ce qui aide à garantir l’objectivité et la transparence, et intègre un élément d’indépendance dans les prévisions économiques et budgétaires du gouvernement.

Après un fort rebond de 4,6 % en 2021, le PIB réel devrait augmenter de 3,9 % en 2022 (une baisse par rapport au taux de 4,2 % prévu dans la Mise à jour économique et budgétaire de 2021) et de 3,1 % en 2023 (une augmentation par rapport au taux de 2,8 % prévu dans la Mise à jour économique et budgétaire de 2021) (graphique 15 et graphique 16).

Graphique 15
Projections de croissance du PIB réel
Graphique 15 : Projections de croissance du PIB réel

Sources : Statistique Canada; enquêtes de novembre 2021 et de février 2022 du ministère des Finances Canada auprès d’économistes du secteur privé; calculs du ministère des Finances Canada

Version texte
  Mise à jour économique et budgétaire de 2021 (enquête de novembre 2021) Enquête de février 2022
2021
T4
5,1 6,7
2022
T1
4,8 1,0
2022
T2
4,9 6,4
2022
T3
4,1 4,8
2022
T4
3,0 3,5
     
2021 4,5 4,6
2022 4,2 3,9
2023 2,8 3,1

L’inflation du PIB nettement plus forte que prévu, attribuable à l’inflation des prix à la consommation et aux prix des produits de base, a sensiblement accru le niveau prévu du PIB nominal (la mesure la plus large de l’assiette fiscale), qui a augmenté en moyenne d’environ 41 milliards de dollars par année au cours de l’horizon prévisionnel figurant dans l’enquête de février 2022, par rapport à la Mise à jour économique et budgétaire de 2021 (graphique 17). Il est important de souligner que la hausse du PIB nominal du Canada continue de dépasser les attentes, comme c’était le cas pendant la relance après la pandémie.

Graphique 16
Projections du PIB réel
Graphique 16 :  Projections du PIB réel

Sources : Statistique Canada; enquêtes de décembre 2019, de septembre 2020 de novembre 2021 et de février 2022 du ministère des Finances Canada auprès d’économistes du secteur privé; calculs du ministère des Finances Canada

Version texte
  Trajectoire avant la pandémie Mise à jour économique et budgétaire de 2021 Enquête de février 2022
2021
T3
103,1 98,5 98,5
2021
T4
103,5 99,7 100,1
2022
T1
104,0 100,9 100,3
2022
T2
104,5 102,1 101,9
2022
T3
104,9 103,1 103,1
2022
T4
105,4 103,9 104,0
2023
T1
105,9 104,6 104,6
2023
T2
106,4 105,1 105,3
2023
T3
106,9 105,6 105,8
2023
T4
107,4 106,1 106,3
2024
T1
107,9 106,6 106,9
2024
T2
108,4 107,2 107,4
2024
T3
108,9 107,7 107,9
2024
T4
109,4 108,2 108,4
Graphique 17
Projections du PIB nominal
Graphique 17 : Projections du PIB nominal

Sources : Statistique Canada; enquêtes de décembre 2019, de septembre 2020 de novembre 2021 et de février 2022 du ministère des Finances Canada auprès d’économistes du secteur privé; calculs du ministère des Finances Canada

Version texte
  Trajectoire avant la pandémie Mise à jour économique et budgétaire de 2021 Enquête de février 2022
2021
T3
106,7 107,2 107,2
2021
T4
107,7 109,3 110,7
2022
T1
108,7 110,9 111,7
2022
T2
109,8 112,5 113,9
2022
T3
110,8 114,0 115,6
2022
T4
111,9 115,3 117,0
2023
T1
113,0 116,4 118,3
2023
T2
114,0 117,5 119,6
2023
T3
115,1 118,6 120,7
2023
T4
116,2 119,7 121,7
2024
T1
117,3 120,9 123,0
2024
T2
118,5 122,1 124,2
2024
T3
119,6 123,2 125,4
2024
T4
120,7 124,4 126,6

Analyse des scénarios économiques du budget de 2022

Les commentaires macroéconomiques figurant dans l’enquête de février 2022 fournissent une base raisonnable pour la planification budgétaire (voir l’annexe 1 pour en savoir plus sur le cadre de planification économique et budgétaire). Les perspectives sont cependant assombries par un certain nombre d’incertitudes importantes, y compris les effets de l’invasion illégale de l’Ukraine par la Russie, l’incidence de la résurgence de la COVID-19 en Chine sur les chaînes d’approvisionnement, les répercussions des pénuries d’offre et de main-d’œuvre sur l’inflation ainsi que l’incidence de la hausse des taux d’intérêt sur l’économie canadienne.

Le ministère des Finances consulte activement des économistes externes afin d’évaluer les risques et les incertitudes quant aux perspectives économiques. Pendant le mois de mars, le Ministère a suivi étroitement l’évolution des prévisions et des points de vue externes. Ces renseignements ont guidé l’élaboration de deux scénarios économiques de rechange qui illustrent les effets de l’incertitude inhabituellement élevée entourant l’invasion illégale de l’Ukraine par la Russie et ses contrecoups :

Dans l’ensemble, la croissance du PIB réel au Canada affiche en moyenne une baisse de 0,6 point de pourcentage par année (graphique 18), et le taux de chômage, une hausse de 0,5 point de pourcentage en moyenne, en raison des effets défavorables sur la confiance et de la forte chute de la demande mondiale.

En raison de l’inflation plus élevée, le PIB nominal augmente à court terme, avant de tomber, en 2024, sous le taux indiqué dans l’enquête de février, dans un contexte d’assouplissement des prix des produits de base et d’une croissance beaucoup plus faible. Au départ, le PIB nominal est supérieur de 126 milliards de dollars à ce qui figure dans l’enquête de février 2022, mais cette amélioration se réduit à 18 milliards en 2023 et tombe à 23 milliards au-dessous du niveau indiqué dans l’enquête de février, en moyenne, au cours des trois dernières années de la période de projection, à mesure que l’inflation diminue (graphique 19).

Dans l’ensemble, la relance est plus forte que ce que prévoyait l’enquête de février, appuyée par les solides facteurs économiques fondamentaux du Canada. Même si le prix des produits de base et l’inflation sont inférieurs au scénario pessimiste, ils demeurent bien au-dessus de ce qui est indiqué dans l’enquête de février, surtout à court terme. Compte tenu de la hausse des prix des produits de base et des meilleures perspectives économiques, le PIB nominal est de 77 milliards de dollars supérieur à la moyenne annuelle indiquée dans l’enquête de février pendant la période de projection.

Graphique 18
Croissance du PIB réel
Graphique 18 : Croissance du PIB réel

Sources : Enquête du ministère des Finances Canada de février 2022 auprès d’économistes du secteur privé; calculs du ministère des Finances Canada

Version texte
Enquête de février 2022 Scénario d'incidence accrue Scénario d'incidence modérée
2022 3,9 2,8 4,3
2023 3,1 0,4 4,0
2024 2,0 2,0 2,1
2025 1,9 2,4 1,8
2026 1,8 2,2 1,7
Graphique 19
Différence du niveau du PIB nominal par rapport aux perspectives de l’enquête de février 2022
Graphique 19 : Différence du niveau du PIB nominal par rapport aux perspectives de l’enquête de février 2022

Sources : Enquête du ministère des Finances Canada de février 2022 auprès d’économistes du secteur privé; calculs du ministère des Finances Canada

Version texte
Scénario d'incidence accrue Scénario d'incidence modérée
2022 126 57
2023 18 86
2024 -21 82
2025 -25 79
2026 -22 79

Les détails de ces scénarios se trouvent à l’annexe A. Les répercussions financières estimatives de ces scénarios sont illustrées ci-dessous.

4. Cadre financier du budget de 2022

Un plan budgétaire responsable

Au cours de la pandémie, le gouvernement fédéral a déployé l’un des plans d’intervention les plus efficaces au monde pour protéger les travailleurs canadiens et les entreprises canadiennes. Sur dix dollars investis pour soutenir les Canadiens et combattre la COVID-19, environ huit proviennent du gouvernement fédéral.

Cette intervention a permis de sauver des vies et de maintenir l’économie canadienne à flot, tout en limitant la dette et les déficits des provinces et des territoires du Canada. Les gouvernements provinciaux et territoriaux dépassent encore largement les projections budgétaires pour 2021-2022. Les résultats financiers à ce jour montrent que le déficit global des provinces et des territoires est inférieur au tiers du déficit prévu lors du dépôt des budgets de 2021, une amélioration bien plus marquée que celle observée à l’échelle fédérale. Par conséquent, le solde global des provinces et des territoires devrait avoir reculé à 1 % du PIB à peine en 2021-2022 (graphique 20).

Graphique 20
Soldes budgétaires, Canada et ensemble des provinces et des territoires
Graphique 20 : Soldes budgétaires, Canada et ensemble des provinces et des territoires

Sources : Comptes publics, budgets et mises à jour financières fédéraux, provinciaux et territoriaux; calculs du ministère des Finances Canada

Version texte
2020-2021 2021-2022
Total provincial-territorial -2,1 -1,0
Canada -14,9 -4,6

Les importants investissements faits par le gouvernement fédéral ont porté leurs fruits, et la relance de l’économie canadienne a été rapide et vigoureuse, mais ces investissements étaient, et doivent demeurer, des mesures d’urgence. Dans le budget 2022, le gouvernement amorce un virage ferme, sa priorité passant des dépenses d’urgence de lutte contre la COVID-19 généralisées à des investissements ciblés qui renforceront la capacité économique, la prospérité, la résilience et la sécurité du Canada de deux façons :

Tableau 1
Évolution de la situation économique et financière, et interventions et mesures stratégiques
en milliards de dollars
Projections
2021-
2022
2022-
2023
2023-
2024
2024-
2025
2025-
2026
2026-
2027
Solde budgétaire – Mise à jour
économique et budgétaire de 2021
-144,5 -58,4 -43,9 -29,1 -22,7 -13,1
Évolution de la situation économique
et budgétaire depuis la Mise à jour
de 2021
 36,1  14,3  11,7  7,5  8,5  7,4
Solde budgétaire avant les interventions et mesures stratégiques -108,5 -44,1 -32,3 -21,6 -14,2 -5,8
Interventions stratégiques depuis la
Mise à jour de 2021
-3,1 -1,3 -0,6 0,6 0,4 0,3
Mesures du budget de 2022
(par chapitre)
           
1. Rendre le logement plus abordable -0,7 -2,0 -2,2 -2,1 -2,2 -1,0
2. Une économie forte, en croissance et résiliente 0,0 -0,3 -1,4 -1,2 -1,3 -1,3
Rajustement du profil de financement des investissements dans les infrastructures
0,1 0,2 0,8 1,2 2,0 2,1
3. Un air pur et une économie vigoureuse 0,0 -1,3 -2,2 -3,0 -2,9 -3,0
4. Créer de bons emplois pour la classe
moyenne
0,0 -0,8 -1,3 -1,4 -1,2 -1,2
5. Le leadership du Canada dans le monde 0,0 -1,7 -1,5 -1,9 -2,0 -2,3
6. Soins de santé publique solides -1,3 -0,7 -0,8 -1,3 -1,4 -1,6
7. Continuer à avancer sur le chemin de la réconciliation -0,2 -2,5 -2,0 -1,9 -1,9 -2,0
8. Des communautés sûres et inclusives 0,0 -0,2 -0,4 -0,4 -0,3 -0,3
9.1 Équité fiscale 0,0 2,0 3,3 3,6 3,7 3,9
9.2 Gouvernement efficace 0,0 0,0 0,7 1,7 2,7 3,7
Total des mesures du budget de 2022 -2,2 -7,4 -7,1 -6,7 -4,8 -3,0
Solde budgétaire -113,8 -52,8 -39,9 -27,8 -18,6 -8,4
Solde budgétaire (% du PIB) -4,6 -2,0 -1,4 -0,9 -0,6 -0,3
Dette fédérale (% du PIB) 46,5 45,1 44,5 43,8 42,8 41,5
Scénario d’incidence accrue -113,8 -39,5 -43,7 -41,1 -32,2 -21,1
Solde budgétaire -4,6 -1,4 -1,5 -1,4 -1,1 -0,7
Dette fédérale (% du PIB) 46,5 42,6 43,9 44,2 43,7 42,8
Scénario d’incidence modérée -113,8 -48,2 -31,3 -21,6 -13,2 -2,7
Solde budgétaire -4,6 -1,8 -1,1 -0,7 -0,4 -0,1
Dette fédérale (% du PIB) 46,5 44,0 42,7 41,9 40,9 39,5

Après la prise en compte des mesures du budget de 2022 et des mesures stratégiques supplémentaires depuis la Mise à jour économique et budgétaire de 2021, le solde budgétaire devrait demeurer inférieur à celui prévu dans la Mise à jour économique et budgétaire de 2021, avec un déficit prévu de 113,8 milliards de dollars en 2021-2022, puis s’améliorer pour atteindre un déficit prévu de 8,4 milliards de dollars en 2026-2027, soit environ 0,3 % du PIB. La dette fédérale devrait passer de 46,5 % du PIB en 2021-2022 à 41,5 % du PIB en 2026-2027. Pour les cinq prochaines années, le déficit fédéral (graphique 21) et la dette en proportion de l’économie (graphique 22) devraient reculer chaque année.

Graphique 21
Solde budgétaire
Graphique 21 : Solde budgétaire

Source : Ministère des Finances Canada

Version texte
Solde budgétaire (% du PIB) 2020-2021 2021-2022 2022-2023 2023-2024 2024-2025 2025-2026 2026-2027
Budget  de 2022 -14,9 -4,6 -2,0 -1,4 -0,9 -0,6 -0,3
Mise à jour économique et budgétaire de 2021 -14,9 -5,8 -2,2 -1,6 -1,0 -0,8 -0,4
Graphique 22
Dette fédérale
Graphique 22 : Dette fédérale

Source : Ministère des Finances Canada

Version texte
% 2020-2021 2021-2022 2022-2023 2023-2024 2024-2025 2025-2026 2026-2027
Mise à jour économique et budgétaire de 2021 47,5 48 47,3 46,9 46,2 45,3 44
Budget  de 2022 47,5 46,5 45,1 44,5 43,8 42,8 41,5
Scénario d'incidence modérée 47,5 46,5 44 42,7 41,9 40,9 39,5
Scénario d'incidence accrue 47,5 46,5 42,6 43,9 44,2 43,7 42,8

Les perspectives financières présentées dans le budget de 2022 respectent un certain nombre de mesures de viabilité budgétaire importantes, notamment les suivantes :

Ces perspectives financières fédérales et les résultats financiers provinciaux et territoriaux meilleurs que prévu permettent au Canada, comparativement à ses pairs internationaux, de continuer d’avoir le ratio de la dette nette au PIB le plus faible parmi les pays du G7 (graphique 23), et le deuxième déficit le plus faible en pourcentage du PIB parmi les mêmes pays (graphique 24).

Graphique 23
Prévisions de la dette nette des administrations publiques des pays du G7
Graphique 23 : Prévisions de la dette nette des administrations publiques des pays du G7

Nota – Les administrations publiques d’un pays comparables à l’échelle internationale comprennent les administrations nationales, infranationales et locales, ainsi que les caisses de sécurité sociale. Dans le cas du Canada, il s’agit des administrations fédérales, provinciales ou territoriales, locales et autochtones, auxquelles s’ajoutent le Régime de pensions du Canada et le Régime de rentes du Québec.

Source : Fonds monétaire international, Moniteur des finances publiques (octobre 2021)

Version texte
  2023 2022 2021
Japon 168,3 169,2 171,5
Italie 137,9 138,5 142,2
France 102,0 100,9 103,3
États-Unis 101,9 100,8 101,9
Royaume-Uni 97,8 95,2 97,2
Allemagne 51,6 52,9 54,4
Canada 30,1 32,5 34,9
Graphique 24
Prévisions du déficit des administrations publiques des pays du G7
Graphique 24 : Prévisions du déficit des administrations publiques des pays du G7

Nota – Les administrations publiques d’un pays comparables à l’échelle internationale comprennent les administrations nationales, infranationales et locales, ainsi que les caisses de sécurité sociale. Dans le cas du Canada, il s’agit des administrations fédérales, provinciales ou territoriales, locales et autochtones, auxquelles s’ajoutent le Régime de pensions du Canada et le Régime de rentes du Québec.

Source : Fonds monétaire international, Moniteur des finances publiques (octobre 2021)

Version texte
  2023 2022 2021
États-Unis 5,7 6,9 10,8
France 3,9 4,7 8,9
Royaume-Uni 3,6 5,6 11,9
Italie 3,5 4,7 10,2
Japon 2,1 3,9 9,0
Canada 0,5 2,2 7,5
Allemagne 0,4 1,8 6,8

Protéger l’avantage du faible niveau d’endettement du Canada : le point d’ancrage budgétaire

Le point d’ancrage budgétaire du gouvernement demeure le même : le gouvernement fédéral reste déterminé à résorber les déficits liés à la COVID-19 et à réduire le ratio de la dette fédérale au PIB à moyen terme.

Le budget de 2022 répond à ce critère une fois encore. Le gouvernement réduit progressivement les dépenses d’urgence de lutte contre la COVID-19 et met en œuvre un plan budgétaire qui veille à garder la dette fédérale sur une trajectoire descendante en proportion de l’économie. Ce plan ramène aussi effectivement le ratio du déficit au PIB sur sa trajectoire d’avant la pandémie d’ici la fin de la période de projection du budget (graphique 25).

Graphique 25
Solde budgétaire
Graphique 25 : Solde budgétaire

Nota – Dans l’Énoncé économique et budgétaire de 2019, la période de projection prend fin en 2024-2025.

Source : Ministère des Finances Canada.

Version texte
   2019-
2020
 2020-
2021
 2021-
2022
 2022-
2023
 2023-
2024
 2024-
2025
 2025-
2026
 2026-
2027
Budget de 2022 -1,7 -14,9 -4,6 -2,0 -1,4 -0,9 -0,6 -0,3
Budget Balance -39 -327,7 -113,8 -52,8 -39,9 -27,8 -18,6 -8,4
GDP 2 311 2 207 2 496 2 689 2 819 2 929 3 040 3 153
Données réelles                
Mise à jour économique et budgétaire de 2019 (trajectoire budgétaire prépandémique) -1,2 -1,2 -0,9 -0,7 -0,6 -0,4    

L’engagement continu pris par le gouvernement envers ce point d’ancrage budgétaire contribuera à préserver l’avantage du faible niveau d’endettement et les cotes de crédit enviables du Canada, et à faire en sorte que les générations futures ne soient pas accablées par la dette liée à la COVID-19.

Le budget de 2022 prend des mesures essentielles pour faire progresser les objectifs à long terme du gouvernement, à savoir 1) bâtir une économie plus forte et plus résiliente qui génère une prospérité partagée, et, en parallèle 2) maintenir la viabilité financière à long terme. Ces objectifs se renforcent mutuellement, et le gouvernement les poursuivra tous les deux alors qu’il s’emploie à bâtir un avenir plus équitable pour tous.
Fort d’une longue histoire de gestion financière prudente et saine, le Canada possède également plusieurs autres atouts, par exemple sa résilience et sa diversité économiques, son cadre d’élaboration des politiques et son cadre institutionnel efficaces, ses marchés financiers bien réglementés ainsi que la souplesse de ses politiques monétaires et budgétaires. Ensemble, ces atouts renforcent la situation économique et budgétaire stable du Canada.

Ces points forts continuent d’expliquer pourquoi le Canada obtient d’excellentes cotes de crédit de Moody's (Aaa), de S&P (AAA), de DBRS (AAA) et de Fitch (AA+). Ces quatre agences de notation ont reconfirmé les excellentes cotes de crédit du Canada.

Compte tenu du point d’ancrage budgétaire du gouvernement et en se fondant sur les prévisions du budget de 2022 comme point de départ, le plan du gouvernement est financièrement viable pour les générations actuelles et futures. En effet, au cours des trois prochaines décennies, le ratio de la dette fédérale au PIB devrait reculer continuellement et suivre une trajectoire à la baisse plus prononcée que celle prévue dans le budget de 2021 (graphique 26). Des détails et une analyse de sensibilité sur ces projections financières à long terme sont présentés à l’annexe 1.

Graphique 26
Projection à long terme de la dette fédérale
Graphique 26 : Projection à long terme de la dette fédérale

Nota – Cette projection ne constitue pas une prévision, mais doit plutôt être considérée comme un scénario de modélisation fondé sur un ensemble d’hypothèses économiques et démographiques raisonnables, à supposer qu’aucun futur changement ne soit apporté aux politiques. Voir l’annexe 1 pour obtenir de plus amples renseignements.

Sources : Statistique Canada; ministère des Finances Canada

Version texte
Budget de 2022 Budget de 2021
2015-2016 31,87434 31,87434
2016-2017 32,16632 32,16632
2017-2018 31,35762 31,35762
2018-2019 30,65964 30,65964
2019-2020 31,21022 31,21022
 2020-2021 47,52416 47,52416
2021-2022 46,50424 51,22998
2022-2023 45,13849 50,65751
2023-2024 44,47657 50,60765
2024-2025 43,75139 49,96034
 2025-2026 42,76779 49,18967
2026-2027 41,50313 48,51861
2027-2028 40,36344 47,8743
2028-2029 39,29394 47,28014
2029-2030 38,33276 46,83134
 2030-2031 37,49501 46,52319
2031-2032 36,74453 46,30035
2032-2033 36,0462 46,13128
2033-2034 35,38663 46,00551
2034-2035 34,758 45,9089
 2035-2036 34,1452 45,83118
2036-2037 33,511 45,7333
2037-2038 32,84248 45,60913
2038-2039 32,15245 45,45948
2039-2040 31,43561 45,28289
 2040-2041 30,69685 45,08377
2041-2042 29,93394 44,85801
2042-2043 29,13887 44,6091
2043-2044 28,31808 44,32487
2044-2045 27,46963 44,00956
 2045-2046 26,59576 43,66605
2046-2047 25,69843 43,28953
2047-2048 24,77813 42,88103
2048-2049 23,83589 42,44254
2049-2050 22,86625 41,97845
 2050-2051 21,87515 41,49154
2051-2052 20,86039 40,98029
2052-2053 19,81567 40,44031
2053-2054 18,74061 39,87223
2054-2055 17,64257 39,28184
 2055-2056 16,52415 38,66954
Frais de la dette publique projetés

D’ici 2026, les prévisionnistes du secteur privé s’attendent à ce que le taux des bons du Trésor à trois mois augmente de 200 points de base, et celui des obligations d’État à dix ans, de 160 points de base, ce qui cadre avec la hausse mondiale des rendements dans tous les marchés. Ainsi, les prévisions de référence en tiennent déjà compte. Malgré cette tendance des prévisions et la forte augmentation de la dette fédérale depuis la pandémie, les frais de la dette publique fédérale devraient demeurer historiquement bas, à 42,9 milliards de dollars, soit environ 1,4 % du PIB. Cette proportion est bien inférieure au niveau de 2,1 % de l’exercice 2007-2008, avant la crise financière (graphique 27).

Les finances publiques fédérales resteraient résilientes malgré des taux d’intérêt plus élevés que prévu. Par exemple, dans un scénario où les taux d’intérêt dépassent les prévisions toutes les années du présent budget de 100 points de base, les frais de la dette publique augmenteraient encore de 9,3 milliards de dollars (0,3 point de pourcentage du PIB) en 2026, ce qui les porterait à 1,7 % du PIB, un taux encore moins élevé qu’à la fin des années 2000.

Graphique 27
Frais de la dette publique historiques en proportion du PIB et sensibilité projetée à une augmentation de 100 points de base des taux d’intérêt
Graphique 27 : Frais de la dette publique historiques en proportion du PIB et sensibilité projetée à une augmentation de 100 points de base des taux d’intérêt

Source : Ministère des Finances Canada

Version texte
Year Frais de la dette publique (historique) Prévision des frais de la dette publique Prévision des frais de la dette publique avec une augmentation des taux d'intérêt de 100 points de base
1971  1971-
1972
2,1
1972 1972-
1973
2,0
1973 1973-
1974
1,9
1974 1974-
1975
2,0
1975 1975-
1976
2,2
1976  1976-
1977
2,3
1977 1977-
1978
2,4
1978 1978-
1979
2,8
1979 1979-
1980
3,0
1980 1980-
1981
3,3
1981  1981-
1982
4,1
1982 1982-
1983
4,4
1983 1983-
1984
4,8
1984 1984-
1985
5,4
1985 1985-
1986
5,5
1986  1986-
1987
5,5
1987 1987-
1988
5,4
1988 1988-
1989
5,7
1989 1989-
1990
6,1
1990 1990-
1991
6,5
1991  1991-
1992
6,3
1992 1992-
1993
5,8
1993 1993-
1994
5,4
1994 1994-
1995
5,6
1995 1995-
1996
5,9
1996  1996-
1997
5,5
1997 1997-
1998
4,8
1998 1998-
1999
4,6
1999 1999-
2000
4,3
2000 2000-
2001
4,0
2001  2001-
2002
3,5
2002 2002-
2003
3,1
2003 2003-
2004
2,9
2004 2004-
2005
2,6
2005 2005-
2006
2,4
2006  2006-
2007
2,3
2007 2007-
2008
2,1
2008 2008-
2009
1,7
2009 2009-
2010
1,7
2010 2010-
2011
1,7
2011  2011-
2012
1,6
2012 2012-
2013
1,4
2013 2013-
2014
1,3
2014 2014-
2015
1,2
2015 2015-
2016
1,1
2016  2016-
2017
1,0
2017 2017-
2018
1,0
2018 2018-
2019
1,0
2019 2019-
2020
1,1
2020 2020-
2021
0,9
 2021-
2022
1,0 0,0 1,0
2022-
2023
1,0 0,1 1,1
2023-
2024
1,2 0,2 1,4
2023-
2024
1,3 0,3 1,5
2024-
2025
1,3 0,3 1,6
 2026-
2027
1,4 0,3 1,7

Des taux d’intérêt plus élevés procureraient au gouvernement certains avantages compensateurs, notamment :

  • une hausse des revenus tirés des actifs portant intérêt du gouvernement;
  • des rajustements à la baisse correspondants qui réduisent les obligations au titre des régimes de retraite et des avantages des employés;
  • une augmentation des revenus fiscaux du gouvernement si les hausses des taux d’intérêt étaient attribuables à une croissance économique plus vigoureuse.

5. Investir pour stimuler l’économie

Le budget de 2022 fait des investissements essentiels dès maintenant

Le Canada possède bon nombre des éléments de base essentiels dont il a besoin pour être l’une des économies les plus concurrentielles dans le monde aujourd’hui, et pour les années et les décennies à venir. Il a de solides ressources en produits de base et en minéraux critiques faisant l’objet d’une forte demande mondiale; des sources abondantes d’énergie propre; l’un des taux les plus élevés d’investissement étranger direct parmi tous les pays du G7; une population croissante; des niveaux élevés de recherche fondamentale dans ses universités et collèges de calibre mondial; et une main-d’œuvre talentueuse qui compte parmi les plus instruites du monde. Le Canada peut se targuer d’avoir l’un des bassins d’employés croissant le plus rapidement pour les emplois de haute technologie et, avec les investissements appropriés, il a le potentiel de devenir un chef de file mondial en matière de technologie et d’innovation.

Face à l’incertitude, les investissements des entreprises peuvent être paralysés par une approche « attentiste ». Toutefois, pour réussir dans un monde où règne l’incertitude, le Canada doit investir dans son avenir dès maintenant, s’il ne veut pas prendre de retard. À moyen terme, les investissements qui augmentent la capacité de l’offre du Canada permettront à l’économie de croître et atténueront les futures pressions inflationnistes allant de l’avant.

Les investissements du budget 2022 dans le logement, l’immigration et les compétences seront essentiels à la croissance et au maintien d’une main-d’œuvre main- d’œuvre forte, diversifiée et talentueuse. Les investissements dans la croissance, y compris dans la croissance propre, et l’innovation seront indispensables pour bâtir les industries et l’économie canadiennes de demain. Et ensemble, ces investissements aideront à bâtir une économie résiliente et durable qui renforce la classe moyenne, et qui ne laisse personne pour compte.

Graphique 28
Croissance annuelle moyenne potentielle du PIB réel par habitant, certains pays de l’OCDE, 2020-2060
Graphique 28 : Croissance annuelle moyenne potentielle du PIB réel par habitant, certains pays de l’OCDE, 2020-2060

Nota – Le taux de croissance annuel de 2020 à 2060 tient compte de la moyenne pondérée de la croissance pour les périodes 2020-2030 et 2030-2060.

Sources : OCDE (2021), « The Long Game: Fiscal Outlooks to 2060 Underline Need for Structural Reform »; calculs du ministère des Finances Canada

Version texte
Nouvelle-Zélande 1,3
Irlande 1,249077
Finlande 1,174991
OCDE 1,149963
Australie 1,124916
France 1,124916
Espagne 1,1
Japon 1,074991
Italie 1,074768
Corée 1,073882
États-Unis 1,049963
Pays Bas 1,049963
Suisse 1,049963
Suède 1,024991
Norvège 1,024916
Allemagne 0,874991
Royaume-Uni 0,874991
Canada 0,774991

Les enjeux sont élevés. La plupart des entreprises canadiennes n’ont pas investi au même rythme que leurs homologues américains. À défaut de changement, l’OCDE prévoit que la croissance du PIB par habitant du Canada sera la plus faible de tous ses pays membres (graphique 28). Si des mesures étaient prises pour que le taux de croissance projeté du Canada atteigne la moyenne de l’OCDE, le revenu annuel d’une famille moyenne ayant des enfants pourrait augmenter de plus de 4 000 $ (en dollars de 2019) d’ici 2030.

Investir dans la croissance économique à long terme

Le gouvernement est résolu à investir dans la santé de l’économie canadienne et à rendre la vie plus abordable pour les Canadiens. Ainsi, il fera des investissements dans des domaines comme la transition vers une économie à basses émissions de carbone et l’innovation des entreprises, lesquels accroîtront la productivité et aideront à contenir l’inflation.

Stimuler l’économie du côté de l’offre est un des grands moyens qui permettent d’atténuer l’inflation. En vue de renforcer la capacité de l’offre de l’économie, il faut réaliser des investissements qui font croître la main-d’œuvre, améliorent les compétences des travailleurs et augmentent le stock de capital productif (immeubles, machines, matériel, logiciels, propriété intellectuelle, etc.). Le Canada doit accorder la priorité à ces investissements afin de surmonter les défis économiques fondamentaux qui l’attendent à long terme.

L’investissement met un certain temps à stimuler réellement l’offre économique. Bien que l’investissement puisse augmenter la demande à court terme, de meilleures perspectives quant à l’offre future aideront à contenir les attentes d’inflation. Il s’agit ainsi d’une réponse directe à la plus grande menace pour la stabilité des prix aujourd’hui : le risque que l’inflation élevée devienne ancrée dans les attentes. Quand les entreprises s’attendent à ce que les hausses de coûts soient modérées, elles ne ressentent pas le même besoin d’augmenter les prix pour préserver leurs marges bénéficiaires.

Le gouvernement a déjà fait d’importants investissements du côté de l’offre. L’investissement dans l’apprentissage et la garde des jeunes enfants, qui devrait entraîner une hausse notable de la participation à la population active, est un exemple important. Le budget de 2022 cherche encore plus à rehausser la capacité de l’offre en faisant des investissements pour accroître et préserver notre main-d’œuvre talentueuse et diversifiée par l’immigration et le perfectionnement des compétences, faciliter la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, stimuler l’innovation et la croissance des entreprises, et rendre les villes plus concurrentielles en augmentant l’offre de logements.

Investir dans une transition verte qui soutiendra les emplois et la croissance

Le taux d’émissions de gaz à effet de serre (GES) par habitant du Canada est l’un des plus élevés au monde (graphique 29). Cette situation s’explique en partie par le rôle que joue le secteur pétrolier et gazier dans l’économie canadienne. En effet, la part des investissements attribuable au pétrole, au gaz et à l’exploitation minière est 10 fois supérieure à la moyenne des autres pays du G7. Mais l’intensité des émissions de l’économie canadienne va au-delà du pétrole et du gaz. La vaste géographie et la saisonnalité du Canada contribuent également aux besoins en logements et en transports à forte intensité énergétique.

La tarification du carbone est importante pour aider à diriger le Canada vers une économie plus propre. Toutefois, pour réduire les émissions du Canada, et pour veiller à ce que l’économie canadienne soit concurrentielle dans un monde de plus en plus vert, d’importants investissements sont aussi nécessaires, qu’il s’agisse de fonds du gouvernement ou de capitaux privés. Il faut notamment réaliser des investissements dans l’élaboration et l’utilisation des technologies propres qui sont nécessaires pour accroître la capacité de l’offre du Canada tout en réduisant les émissions. Avant la pandémie, la croissance du secteur canadien des technologies propres dépassait celle du reste de l’économie. Le fait de s’appuyer sur ces forces permettrait au Canada de prospérer pendant la transition vers la carboneutralité et de créer de bons emplois. Cet investissement est toutefois entravé par l’incertitude quant au déroulement de la transition mondiale. À cette fin, le gouvernement prend des mesures afin de mobiliser des capitaux privés facilement accessibles à investir dans la capacité du Canada pour s’assurer que les travailleurs et les entreprises du Canada prospèrent pendant la transition verte. Les objectifs sont à la fois la carboneutralité et la création de nouvelles industries à faible émission de carbone dont le Canada aura besoin en tant que moteurs de la croissance future.

Graphique 29
Émissions de gaz à effet de serre par habitant
Graphique 29 : Émissions de gaz à effet de serre par habitant

Source : Climate Watch, ensemble de données de l’annexe I de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques

Version texte
Pays/Région 1998 2008 2018
Australie 27,06 29,34 21,51
Canada 21,13 20,84 19,33
États-
Unis
22,69 21,28 18,07
Nouvelle-
Zélande
11,12 11,85 11,32
Allemagne 12,76 11,64 10,03
Danemark 15,69 12,06 9,72
Japon 9,85 9,76 9,33
Finlande 11,08 9,44 8,36
Royaume-
Uni
12,71 10,48 6,86
Italie 9,3 8,94 6,48
France 8,97 7,49 6,37
Espagne 7,72 8,17 6,33
Norvège 7,9 5,83 5,34
Suède 3,88 2,32 0,96

Investir dans notre capacité économique et notre sécurité

Bien que le Canada et les Canadiens aient bénéficié de taux de participation à la population active et de taux d’emploi plus élevés que leurs pairs internationaux, les résultats ne sont pas aussi reluisants lorsqu’il s’agit de suivre le rythme des changements technologiques et de l’innovation qui rehaussent la productivité.

La croissance de la productivité du travail au Canada a ralenti, passant d’environ 2,7 % dans les années 1960 et 1970 à moins de 1 % aujourd’hui. La technologie a été un moteur clé de la productivité et de la croissance économique axée sur l’offre. Toutefois, le Canada a pris du retard par rapport aux autres économies avancées en ce qui concerne l’investissement dans des technologies nouvelles et novatrices et l’adoption de ces technologies (graphiques 30 et 31). Les taux d’investissement dans l’équipement des technologies de l’information et des communications et dans la recherche et développement au Canada ne représentent environ que la moitié des niveaux américains.

Il est important de mentionner que le Canada est très exposé à l’évolution économique mondiale, et arrive au deuxième rang parmi les pays du G7, derrière l’Allemagne, en ce qui concerne le commerce en proportion du PIB. Ainsi, l’investissement au Canada vise souvent la production pour le marché mondial. Au cours des dernières années, les tensions commerciales et géopolitiques ont mis à mal le système commercial mondial fondé sur des règles. L’établissement de relations commerciales stables demeurera important pour l’investissement au Canada. En même temps, un monde incertain offre à une démocratie stable comme le Canada la possibilité de fournir de l’énergie et d’autres biens essentiels au monde entier.

En réponse à l’évolution récente de la situation et aux nouvelles possibilités qui se présentent dans l’économie mondiale, le gouvernement prendra des mesures pour faire augmenter les investissements des entreprises dans l’innovation et la technologie, et aider les entreprises canadiennes à croître et à renforcer les chaînes d’approvisionnement essentielles du Canada, et sa capacité de produire des produits de base stratégiques.

Graphique 30
Dépenses des entreprises en recherche et développement en proportion du PIB, pays du G7, moyenne de 2015 à 2019
Graphique 30 : Dépenses des entreprises en recherche et développement en proportion du PIB, pays du G7, moyenne de 2015 à 2019

Sources : Principaux indicateurs de la science et de la technologie de l’OCDE, calculs du ministère des Finances Canada

Version texte
Dépenses des entreprises en recherche et développement en pourcentage du PIB
Italie 0,86
Canada 0,88
Royaume-Uni 1,14
France 1,44
Allemagne 2,10
États-Unis 2,10
Japon 2,52
Graphique 31
Investissement dans le matériel, les logiciels et les bases de données des TIC en proportion du PIB, pays du G7, moyenne de 2015-2019
Graphique 31 : Investissement dans le matériel, les logiciels et les bases de données des TIC en proportion du PIB, pays du G7, moyenne de 2015-2019

Nota – Les TIC sont les technologies de l’information et des communications. Part moyenne entre 2015 et 2019. Les calculs se fondent sur la valeur en dollars constants de l’investissement et du PIB.

Sources : Comptes nationaux annuels de l’OCDE, calculs du ministère des Finances Canada

Version texte
  Logiciels et bases de données TIC
Allemagne 0,77543 0,701876
Canada 1,270424 0,96655
Italie 1,551917 0,73549
Royaume-Uni 1,792442 0,679921
Japon 1,876646 1,30921
France 3,140686 0,528907
États-Unis 2,487821 1,686607

Investir dans une main-d’œuvre inclusive

Le plan d’intervention économique du gouvernement pour répondre à la COVID-19 est parvenu à ramener les Canadiens au travail; toutefois, à long terme, le vieillissement de la population pourrait peser sur la croissance de la population active et sur la capacité de l’économie à fournir des biens et des services. Il sera donc essentiel d’améliorer la participation au marché du travail des segments sous-représentés de la population (graphique 32).

L’important investissement consenti dans l’apprentissage et la garde des jeunes enfants est une étape importante dans cette direction, et devrait se traduire par une amélioration marquée de la participation au marché du travail des femmes ayant des enfants. Les données probantes provenant du Québec – qui a commencé à bâtir un système universel d’apprentissage et de garde des jeunes enfants en 1997 – sont claires. En 1997, le taux de participation des femmes à la population active était de quatre points de pourcentage moins élevé au Québec que dans le reste du Canada. Aujourd’hui, il est de quatre points plus élevé que dans le reste du Canada.

L’immigration sera un autre facteur clé de la croissance de la main-d’œuvre au Canada. Déjà, plus d’un travailleur sur quatre est né à l’étranger. On s’attend à ce que l’immigration représente une part de plus en plus importante de la population active à mesure que la population canadienne vieillit (graphique 33).

Graphique 32
Écart de participation à la population active par rapport aux hommes, groupes choisis, 2021
Graphique 32 : Écart de participation à la population active par rapport aux hommes, groupes choisis, 2021

Nota – Taux de participation pour 2021, à l’exception des Canadiens en situation de handicap (2017). Les immigrants récents sont ceux qui sont arrivés au Canada au cours des cinq dernières années. Les Canadiens autochtones ne comprennent que ceux qui vivent hors réserve et dans les provinces. La tranche d’âge est de 25 à 54 ans pour tous.

Sources : Statistique Canada; calculs du ministère des Finances Canada

Version texte
Personnes
handicapées
-19,2
Études
secondaires
ou moins
-13,3
Canadiens
autochtones
-10,8
Immigrants
récents
-8,3
Femmes -7,6
Graphique 33
Part de la population active née à l’étranger, 2000-2035
Graphique 33 : Part de la population active née à l’étranger, 2000-2035

Nota – La projection se fonde sur le scénario de croissance moyenne.

Source : Martel, L. (2019), « Population active du Canada et de ses régions : projections jusqu’en 2036 »; Statistique Canada; calculs du ministère des Finances Canada

Version texte
Part de la population active née à l'étranger
2000 19,7
2005 20,9
2010 22,9
2015 25,2
2020 28,2
2025 29,7
2030 32
2035 33,8
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