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Table des mati�res - Pr�c�dent - Suivant
Incidence du Plan d’action �conomique sur l’emploi et la production

Introduction

La pr�sente annexe expose l’incidence qu’aura le Plan d’action �conomique du gouvernement sur la production (le PIB r�el) et l’emploi. Les estimations qu’elle contient permettent de penser que les mesures �nonc�es dans ce plan feront progresser le PIB r�el de 1,4 % d’ici la fin de 2010, ce qui correspond � la cr�ation ou au maintien d’environ 140 000 emplois. Si l’on tient compte des fonds mobilis�s par les autres administrations publiques, l’incidence sur le PIB r�el est estim�e � 1,9 % d’ici la fin de 2010, d’o� la cr�ation ou le maintien de pr�s de 190 000 emplois.

Les mesures contenues dans le pr�sent budget constituent la deuxi�me �tape d’un processus en deux volets entam� avec l’�nonc� �conomique d’octobre 2007. Les mesures annonc�es � ce moment continuent de stimuler l’�conomie, � mesure que les consommateurs et les entreprises adaptent leur consommation et leurs investissements en fonction de taux d’imposition plus bas. Ces mesures devraient relever le niveau du PIB r�el de 0,6 % de plus entre le d�but de 2008 et la fin de 2010, pr�s de 80 000 emplois �tant ainsi cr��s ou maintenus.

Par cons�quent, le Plan d’action �conomique �nonc� dans le pr�sent budget et les avantages continus d�coulant des r�ductions d’imp�t annonc�es dans l’�nonc� �conomique de 2007 auront fait progresser le PIB r�el de 2,5 % d’ici la fin de 2010 et permis de cr�er ou de maintenir 265 000 emplois de plus.

Les r�ductions d’imp�t permanentes annonc�es dans le pr�sent budget, ainsi que celles annonc�es dans l’�nonc� �conomique de 2007, continueront d’avoir des effets b�n�fiques au�-del� de 2010. Elles se traduiront en effet par une augmentation permanente de la participation au march� du travail et de la capacit� de production.

Une grande part d’incertitude entoure toute �valuation d’un plan de stimulation �conomique, la principale source de cette incertitude �tant les effets dits multiplicateurs – la relation entre les montants inject�s dans l’�conomie, d’une part, et la variation du PIB r�el et de l’emploi, d’autre part. Pour jauger la sensibilit� des estimations contenues dans la pr�sente annexe, le minist�re des Finances a demand� au Conference Board du Canada et au Policy and Economic Analysis Program de l’Universit� de Toronto de d�terminer des multiplicateurs comparables � ceux retenus dans cette analyse. En r�gle g�n�rale, les multiplicateurs calcul�s par ces deux organismes du secteur priv� ont �t� semblables, sinon sup�rieurs, � ceux indiqu�s dans la pr�sente annexe.

De plus, les estimations pr�sent�es ici ne tiennent pas compte de toutes les mesures de politique publique instaur�es par le gouvernement. En particulier, les mesures visant � am�liorer l’acc�s au cr�dit et � renforcer le syst�me financier annonc�es dans l’�nonc� �conomique et financier de 2008 et dans le pr�sent budget auront d’importants effets positifs sur l’�conomie canadienne. Toutefois, ces effets sont difficiles � estimer, et c’est pourquoi ils n’ont pas �t� pris en compte. Nos estimations font aussi abstraction de l’incidence des stimulants financiers mis en œuvre � l’�tranger, plus particuli�rement le plan de stimulation propos� aux �tats-Unis, qui appuieraient la demande pour les exportations canadiennes.

Par cons�quent, les estimations pr�sent�es dans cette annexe se fondent sur des hypoth�ses prudentes, et l’incidence r�elle du Plan d’action �conomique leur sera probablement sup�rieure.

Cette annexe d�crit les m�canismes par lesquels les stimulants financiers font progresser la production et l’emploi; elle explique la mani�re dont ces m�canismes ont �t� mod�lis�s et elle fournit des estimations de l’incidence des stimulants sur le PIB r�el et l’emploi.

Comment les stimulants financiers font-ils progresser l’activit� �conomique?

Deux leviers principaux font en sorte que les stimulants financiers influent sur la production et l’emploi. D’abord, les administrations publiques peuvent investir dans l’infrastructure ou acheter des biens et des services, ce qui donne lieu � une hausse imm�diate et �quivalente de la d�pense int�rieure finale. Ensuite, ces administrations peuvent inciter les m�nages et les entreprises � accro�tre leurs d�penses en instaurant des mesures fiscales ou des transferts. Toutefois, ce sont les changements touchant l’�pargne et les importations qui d�termineront la hausse de la d�pense int�rieure et de la production attribuable � ces mesures.

Ainsi, bien qu’une r�duction d’imp�t sur le revenu des particuliers donne lieu � une hausse �quivalente du revenu disponible des m�nages, celle-ci ne se traduit pas n�cessairement par une augmentation imm�diate des d�penses, car les m�nages peuvent choisir d’�pargner une partie de ce revenu additionnel, surtout � court terme1L’accumulation de l’�pargne n’engendre pas d’augmentation des d�penses � court terme, mais, � long terme, elle occasionne une hausse des investissements et de l’accumulation du capital et, par cons�quent, un niveau soutenable de production sup�rieur.

L’incidence sur la production int�rieure d’une augmentation donn�e des d�penses d�pend de la proportion des biens et services qui seront import�s, puisqu’une part des d�penses et des investissements des m�nages, des entreprises ou des administrations publiques fait l’objet d’une � fuite �conomique � lorsque les biens sont produits � l’�tranger. Par exemple, environ la moiti� des biens de consommation durables sont import�s, comparativement � un quart environ pour les biens non durables tels que les aliments et l’�nergie.

Pour ces raisons, l’incidence sur la production int�rieure et l’emploi a tendance � �tre plus faible � court terme. Avec le temps, cependant, les nouvelles d�penses stimulent la croissance de l’emploi, ce qui contribue � la hausse du PIB r�el.

Estimer l’incidence �conomique

Afin d’estimer l’incidence du Plan d’action �conomique, les mesures ont �t� r�parties entre les sept cat�gories suivantes, qui correspondent � celles utilis�es dans le Mod�le �conomique et fiscal canadien du minist�re des Finances : investissements en infrastructure, investissements dans le logement, autres mesures de d�penses, mesures pour les m�nages � faible revenu, cotisations d’assurance-emploi, mesures li�es � l’imp�t sur le revenu des particuliers et mesures li�es � l’imp�t sur le revenu des soci�t�s.

Un multiplicateur diff�rent s’applique � chacune de ces cat�gories. Les multiplicateurs sont des mesures agr�g�es qui tiennent compte des m�canismes par lesquels les mesures de stimulation budg�taire influent sur l’activit� �conomique � court terme, y compris les effets initiaux, inulects ou induits, ainsi que les fuites �conomiques li�es � l’�pargne et aux importations. Ainsi, un multiplicateur de 1 signifie qu’un dollar consacr� � des d�penses budg�taires g�n�re un dollar de production r�elle � court terme, tandis qu’un multiplicateur de 0,1 signifie qu’un dollar de d�penses g�n�re seulement 10 cents de production r�elle � court terme.

On peut voir au tableau A1.1 que les multiplicateurs � court terme associ�s aux d�penses en infrastructure, aux investissements r�sidentiels et aux transferts aux m�nages � faible revenu sont relativement �lev�s, �tant donn� que les fuites associ�es � l’�pargne ou aux importations sont moins importantes2. � l’oppos�, une r�duction de l’imp�t sur le revenu des particuliers est associ�e � un multiplicateur beaucoup moins �lev� � court terme (autrement dit, son incidence � court terme sur le PIB r�el est relativement faible), car la hausse de revenu qui en d�coule fait l’objet de fuites (vers l’�pargne ou des d�penses li�es � des biens import�s). Toutefois, dans le cas de r�ductions d’imp�t permanentes, les multiplicateurs fiscaux augmentent graduellement, � mesure que les m�nages et les entreprises adaptent leurs habitudes de d�penses � la baisse de leurs imp�ts et � l’augmentation permanente de leur revenu.

Tableau A1.1
Multiplicateurs de d�penses et multiplicateurs fiscaux
  2009 2010 2010 T4
  (impact en dollards d'une
augmentation permanente
de 1 $ des mesures
financi�res sur le PIB r�el)
Investissements en infrastructure 1,0 1,5 1,6
Mesures li�es aux investissements dans le logement 1,0 1,4 1,5
Autres mesures de d�penses 0,8 1,3 1,4
Mesures pour les m�nages � faible revenu 0,8 1,5 1,7
Cotisations d’assurance-emploi 0,2 0,5 0,6
Mesures li�es � l’imp�t sur le revenu des particuliers 0,4 0,9 1,0
Mesures li�es � l’imp�t sur le revenu des soci�t�s1 0,1 0,2 0,3
1 Les mesures li�es � l’imp�t sur le revenu des soci�t�s ont un effet limit� sur la demande globale pour les p�riodes indiqu�es dans le tableau mais ont des effets multiplicateurs parmi les plus �lev�s � long terme. Cela tient au fait qu’elles augmentent l’encouragement � investir et � accumuler du capital, ce qui hausse en permanence la capacit� de produire des biens et des services.

Dans l’analyse, on suppose aussi qu’une hausse de 1 % du PIB r�el entra�ne une hausse imm�diate de 0,2 % de l’emploi, cette proportion atteignant presque 0,6 % apr�s huit trimestres. Ce ratio correspond � la relation observ�e dans le pass� entre la croissance de l’emploi et le PIB r�el au Canada. Cependant, comme il sera indiqu� ci-apr�s, l’incidence estimative sur l’emploi retenue dans l’analyse est plus prudente que celle qui a servi pour analyser le plan de stimulation propos� pour les �tats-Unis.

R�partir les stimulants financiers

Le tableau A1.2 r�partit les mesures de stimulation entre les cat�gories ci-dessus pour chacun des quatre �l�ments principaux du plan, � savoir Mesures pour aider les Canadiens et stimuler les d�penses, Mesures pour stimuler la construction domiciliaire, Mesures imm�diates pour l’infrastructure et Mesures pour soutenir les entreprises et les collectivit�s.

Tableau A1.2
Plan d’action �conomique
  2009 2010 Total

(M$, comptabilit� de caisse)

Mesures pour aider les Canadiens et stimuler les d�penses      
Mesures pour les m�nages � faible revenu 2 030 2 110 4 140
Autres mesures de d�penses – Formation 648 686 1 334
Autres mesures de d�penses – Autres 175 228 402
Cotisations d’assurance-emploi 818 1 631 2 449
Mesures li�es � l’imp�t sur le revenu des particuliers 2 210 2 290 4 500
   
Total – Mesures de stimulation f�d�rales 5 880 6 945 12 825
Mesures pour stimuler la construction domiciliaire      
Mesures li�es aux investissements dans le logement 4 365 1 395 5 760
Investissements dans l’infrastructure municipale 1 000 1 000 2 000
   
Total – Mesures de stimulation f�d�rales 5 365 2 395 7 760
Effet de levier – Logement 725 750 1 475
Mesures imm�diates pour l’infrastructure      
Infrastructure – Provinces et municipalit�s 3 195 3 195 6 390
Infrastructure – Premi�res nations 260 255 515
Infrastructure – Savoir et information 1 786 1 351 3 137
Infrastructure – F�d�ral 983 804 1 787
   
Total – Mesures de stimulation f�d�rales 6 224 5 605 11 829
Effet de levier – Infrastructure 4 532 4 365 8 897
Mesures pour soutenir les entreprises et les collectivit�s      
Investissements en infrastructure 30 30 60
Autres mesures de d�penses – Sectorielles 4 342 1 431 5 773
Autres mesures de d�penses – Formation 7 13 20
Autres mesures de d�penses – Recherche 100 100 200
Autres mesures de d�penses – Autres 262 180 442
Mesures li�es � l’imp�t sur le revenu des particuliers 70 -15 55
Mesures li�es � l’imp�t sur le revenu des soci�t�s 461 516 977
   
Total – Mesures de stimulation f�d�rales 5 272 2 255 7 527
Effet de levier sectoriel 1 300 1 300
Total – Mesures de stimulation f�d�rales 22 742 17 200 39 942
Total – Mesures de stimulation  (y compris l’effet de levier) 29 298 22 316 51 613
En pourcentage du PIB      
Total – Mesures de stimulation f�d�rales 1,5 1,1 2,5
Total – Mesures de stimulation  (y compris l’effet de levier) 1,9 1,4 3,2

Incidence �conomique

Selon ces multiplicateurs estim�s, le Plan d’action �conomique devrait faire progresser le PIB r�el de 1,2 % en 2009 et de 0,1 % en 2010 (tableau A1.3). Si l’on tient compte des fonds mobilis�s gr�ce � la participation des autres administrations publiques, l’incidence positive sur la croissance du PIB r�el devrait atteindre 1,6 % en 2009 et 0,2 % en 2010. D’ici la fin de 2010, le niveau du PIB r�el sera sup�rieur de pr�s de 2 % � ce qu’il aurait �t� en l’absence du plan. Cela devrait se traduire par une croissance de l’emploi de l’ordre de 0,5 % en 2009 et de 0,4 % en 2010 : 189 000 emplois de plus seraient donc cr��s ou maintenus d’ici la fin de 2010 que ce qui aurait �t� le cas autrement.

Tableau A1.3
Incidence du Plan d’action �conomique  sur le PIB r�el et sur l’emploi
  PIB r�el Emploi
 

  Variation du taux de croissance
(points de pourcentage)
Variation du niveau
(%)
Variation du taux de croissance
(points de pourcentage)
Variation du niveau
(%)
Nouveaux emplois
nets (milliers)
  2009 2010 2010 T4 2009 2010 2010 T4 2010 T4
Mesures de stimulation
  f�d�rales
1,2 0,1 1,4 0,4 0,3 0,8 142
               
Effet de levier – Provinces et municipalit�s 0,4 0,1 0,5 0,1 0,1 0,3 47
Total 1,6 0,2 1,9 0,5 0,4 1,1 189

 

�nonc� �conomique de 2007

Le pr�sent budget constitue la deuxi�me �tape d’un processus en deux volets entam� avec l’�nonc� �conomique d’octobre 2007. Le 30 octobre 2007, soit juste avant le d�but de la r�cession aux �tats-Unis et un an avant l’entente intervenue entre les membres du Groupe des Vingt (G20), le gouvernement du Canada adoptait des mesures de r�duction d’imp�t sans pr�c�dent afin de stimuler la croissance �conomique. L’introduction de l’�nonc� indiquait : � Compte tenu du climat incertain de l’�conomie mondiale, le moment est venu de passer � l’action. Notre solide situation financi�re offre au Canada une possibilit� dont peu de pays peuvent se pr�valoir – celle d’instaurer des r�ductions d’imp�t de port�e g�n�rale qui renforceront notre �conomie, stimuleront l’investissement et m�neront � des emplois meilleurs et plus nombreux. �

Dans l’�nonc� �conomique de 2007, le gouvernement a accord� des all�gements fiscaux importants, permanents et additionnels aux Canadiens � compter de 2008 (tableau A1.4). Parmi ces mesures, mentionnons la baisse du taux de la TPS, qui a �t� ramen� de 6 % � 5 %, des r�ductions du taux g�n�ral d’imposition du revenu des soci�t�s et des r�ductions de l’imp�t sur le revenu des particuliers (le tableau A1.6 contient des pr�cisions sur les mesures particuli�res).

Tableau A1.4
All�gements fiscaux suppl�mentaires par rapport � 2007 d�coulant des mesures annonc�es dans l’�nonc� �conomique de 2007
  2008-20091 2009-2010 2010-2011
  (M$, comptabilit� de caisse)
R�duction du taux de la taxe
  sur les produits et services
5 895 5 820 6 165
R�ductions de l’imp�t sur le revenu
  des particuliers
4 795 1 200 1 230
R�ductions de l’imp�t sur le revenu
  des soci�t�s
1 320 1 355 1 345
Total – All�gements fiscaux 12 010 8 375 8 740
En pourcentage du PIB 0,7 0,5 0,5
1Y compris les mesures entr�es en vigueur en 2008 et les all�gements de l’imp�t sur le revenu des particuliers en vigueur pour 2007 dont les contribuables ont profit� en 2008 lorsqu’ils ont produit leurs d�clarations de revenus pour 2007. Seuls les all�gements fiscaux additionnels sont inclus.

 

� l’instar des mesures financi�res pr�vues dans le pr�sent budget, ces r�centes r�ductions d’imp�t permanentes continueront d’exercer des effets b�n�fiques sur l’�conomie canadienne en 2009 et en 2010, � mesure que les consommateurs et les entreprises s’adapteront � cette baisse du niveau d’imposition et que les effets secondaires se manifesteront. L’approche et le mod�le d�crits pr�c�demment ont servi � �valuer l’incidence que ces r�ductions d’imp�t ont eue sur l’�conomie en 2008 et celle qu’elles auront en 2009 et en 2010. Les r�sultats laissent croire que les r�ductions d’imp�t annonc�es ant�rieurement continueront d’avoir des effets significatifs sur l’�conomie cette ann�e et l’an prochain. On estime ainsi que d’ici la fin de 2010, le PIB r�el aura gagn� 0,6 % et l’emploi aura progress� de 0,4 % (ce qui �quivaut � 77 000 emplois), par rapport � ce qui aurait �t� le cas autrement (tableau A1.5).

Par cons�quent, il est estim� que le Plan d’action �conomique, si l’on y ajoute les effets continus des r�ductions d’imp�t annonc�es dans l’�nonc� �conomique de 2007, fera progresser le PIB r�el de 2,5 % et permettra de cr�er ou de pr�server quelque 265 000 emplois d’ici la fin de 2010 (graphique A1.1).

Tableau A1.5
Incidence �conomique estimative des mesures d’all�gement fiscal annonc�es dans l’�nonc� �conomique de 2007 et le Plan d'action �conomique
  Variation du taux de
croissance
(points de
pourcentage)

 

Variation du niveau
(%)
Nouveaux
emplois
nets
(milliers)
 

  2008 2009 2010 2010 T4 2010 T4
Plan d’action �conomique

(y compris l’effet de levier)

  PIB r�el 1,6 0,2 1,9
  Emploi 0,5 0,4 1,1 189
�nonc� �conomique de 2007          
  PIB r�el 0,3 0,2 0,1 0,6
  Emploi 0,1 0,2 0,1 0,4 77
Total          
  PIB r�el 0,3 1,8 0,3 2,5
  Emploi 0,1 0,7 0,5 1,5 266

Graphique A1.1 - Incidence du Plan d'action �conomique et des r�ductions d'imp�t annonc�es dans l'�nonc� �conomique de 2007 sur les niveau du PIB r�el et de l'emploi au quatri�me trismestre de 2010.

Il convient de signaler que cette incidence fait abstraction de nombreuses autres importantes r�ductions d’imp�t qui sont entr�es en vigueur en 2008, ou entreront en vigueur en 2009 et 2010, mais qui avaient �t� annonc�es hors du cadre de l’�nonc� �conomique de 2007. Ces mesures, et des pr�cisions sur les mesures annonc�es dans l’�nonc� �conomique de 2007, sont r�sum�es au tableau A1.6.

L’incidence �conomique positive des r�ductions d’imp�t permanentes contenues dans le pr�sent budget, ainsi que de celles que le gouvernement a d�j� instaur�es, se fera sentir au�-del� de 2010. Ces mesures augmentent les encouragements � travailler, � �conomiser et � investir et, en bout de ligne, elle entra�neront une hausse permanente de la capacit� de production3.

Tableau A1.6
Principaux all�gements fiscaux suppl�mentaires pour les Canadiens 2008-2010
Particuliers et familles
Entr�e en vigueur Budget de 2006,
Plan d’�quit� fiscale de 2006 et budget de 2007
�nonc� �conomique de 2007 Budget de 2008 et �nonc� �conomique et financier de 2008
2008
  • Instauration de la Prestation fiscale pour le revenu de travail1
  • Instauration du Cr�dit d’imp�t pour enfant1
  • Instauration du fractionnement du revenu de pension1
     
  • R�duction du taux de la TPS de 6 % � 5 %
  • R�duction du taux le plus bas de l’imp�t sur le revenu des particuliers de 15,5 % � 15 %1
  • Hausse du montant personnel de base � 9 600 $ pour 2007 et 20081
 
2009  
  • Hausse du montant personnel de base � 10 100 $
  • Instauration du compte d’�pargne libre d’imp�t
  • R�duction temporaire du retrait minimum d’un FERR
     
Entreprises
2008
  • R�duction du taux g�n�ral d’imposition du revenu des soci�t�s de 21 % � 20,5 %
  • R�duction du taux d’imposition des petites entreprises de 12 % � 11,5 %
  • �limination de la surtaxe des soci�t�s
  • D�duction pour amortissement acc�l�r� temporaire pour les machines et le mat�riel de fabrication et de transformation
  • R�duction acc�l�r�e
    du taux g�n�ral
    d’imposition du
    revenu des soci�t�s
    � 19,5 %
  • R�duction acc�l�r�e
    du taux d’imposition des
    petites entreprises � 11 %
 
2009
  • R�duction du taux g�n�ral d’imposition du revenu des soci�t�s � 20 %
  • R�duction du taux d’imposition des petites entreprises � 11 %
  • R�duction acc�l�r�e du taux g�n�ral d’imposition du revenu des soci�t�s � 19 %
  • Prolongation de la d�duction pour amortissement acc�l�r� temporaire pour les machines et le mat�riel de fabrication et de transformation
2010
  • R�duction du taux g�n�ral d’imposition du revenu des soci�t�s � 19 %
  • R�duction du taux g�n�ral d’imposition du revenu des soci�t�s � 18 %
  • Prolongation de la d�duction pour amortissement acc�l�r� temporaire pour les machines et le mat�riel de fabrication et de transformation
1Bien que ces mesures soient entr�es en vigueur pour l’ann�e d’imposition 2007, elles n’ont pas �t� prises en compte dans les tables de retenues ni dans les paiements d’acomptes provisionnels en 2007. Les particuliers n’ont pas profit� des r�ductions d’imp�t applicables en 2007 avant de produire leurs d�clarations de revenus au d�but de 2008.

Comparaison avec le plan de stimulation
propos� aux �tats-Unis

Aux �tats-Unis, le Council of Economic Advisors estime que le plan de stimulation propos� (qui devrait se chiffrer � 775 milliards de dollars am�ricains) ferait augmenter le PIB r�el de 3,7 %, et l’emploi, de 2,6 %, ce qui repr�sente 3,7 millions d’emplois, d’ici la fin de 2010. Ces retomb�es estimatives s’apparentent � celles publi�es par Macroeconomic Advisors, une importante firme de pr�visionnistes am�ricaine, qui s’attend � ce que le PIB r�el des �tats-Unis progresse de 3,2 %, et l’emploi, de 2,3 %, ce qui repr�sente 3,3 millions d’emplois, d’ici la fin de 2010.

Les estimations pr�sent�es dans la pr�sente annexe montrent que l’effet combin� du Plan d’action �conomique, y compris l’effet de levier des autres administrations, et des r�ductions d’imp�t permanentes annonc�es dans l’�nonc� �conomique de 2007 fera augmenter l’emploi de 1,5 % d’ici la fin de 2010. Toutefois, cette estimation repose sur l’hypoth�se qu’une hausse de 1 % du PIB r�el entra�ne une hausse de l’emploi de 0,6 % apr�s deux ans, comparativement � 0,75 % dans les deux �tudes am�ricaines. En utilisant le m�me multiplicateur de la production et de l’emploi que ces �tudes am�ricaines, l’effet sur l’emploi d’ici la fin de 2010 grimpe � 1,9 %, comparativement � 2,6 % selon l’�tude du Council of Economic Advisors.

Cette comparaison tient compte des r�ductions d’imp�t permanentes mises en œuvre au Canada en 2008 par suite de l’�nonc� �conomique de 2007, mais non de l’expiration des baisses d’imp�t temporaires aux �tats-Unis. En fait, les estimations visant le plan de stimulation am�ricain comprennent les r�ductions d’imp�t qui compensent l’expiration des baisses temporaires de 2008. Ces r�ductions repr�sentent pr�s du tiers du plan de stimulation am�ricain et sont essentiellement temporaires. M�me si elles compenseront l’effet r�ducteur de l’expiration des baisses temporaires de l’an dernier, elles ne procureront pas de stimulation �conomique additionnelle importante. De plus, des baisses temporaires de l’imp�t sur le revenu des particuliers g�n�rent passablement moins d’activit� �conomique que des r�ductions permanentes, �tant donn� qu’une bonne partie de ces baisses est consacr�e � l’�pargne.

Cela est illustr� au graphique A1.2, qui compare le multiplicateur d’une r�duction permanente de l’imp�t sur le revenu des particuliers et celui d’une baisse d’imp�t temporaire de deux ans, dont environ 70 % va � l’�pargne. Cette proportion estimative cadre avec les estimations du secteur priv� concernant l’effet des baisses d’imp�t temporaires consenties l’an dernier aux �tats-Unis4. Une fois ce facteur pris en compte, Le Plan d’action �conomique du Canada et le plan de stimulation propos� aux �tats-Unis auront � peu pr�s le m�me effet proportionnel sur l’emploi.

1 Les m�nages � faible revenu, qui d�pensent g�n�ralement la majeure partie de leur revenu, constituent une exception � cet �gard.

2 Les multiplicateurs pr�sent�s reposent sur l’hypoth�se selon laquelle les mesures de stimulation n’entra�neront pas de changement des taux d’int�r�t et des taux de change. Consid�rant le ralentissement �conomique g�n�ralis� que l’on observe actuellement � l’�chelle mondiale et les taux d’int�r�t peu �lev�s, nous estimons qu’il s’agit de l’hypoth�se la plus plausible.

3On trouvera une description d�taill�e et une analyse des m�canismes par lesquels les diverses r�ductions d’imp�t influent � long terme sur l’activit� �conomique dans le document de travail 2004-10 du minist�re des Finances, intitul� Taxation and Economic Efficiency: Results from a Canadian CGE model, de Max Baylor et Louis Beaus�jour.

4Par exemple, des �tudes de Macroeconomics Advisers (� Forecast Details �, 8 f�vrier 2008) et de Goldman Sachs (� A Trader’s Recession �, 1er f�vrier 2008) estiment toutes deux � 70 % la proportion de la baisse d’imp�t temporaire consentie aux �tats-Unis en 2008 qui serait all�e � l’�pargne.

 

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