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Chapitre 3 :
Le Plan pour le Canada : une énergie abordable, de bons emplois et une économie propre en croissance

Sur cette page :

Aujourd'hui, les principales économies du monde progressent à un rythme sans précédent pour lutter contre les changements climatiques, réoutiller leurs économies et bâtir les industries carboneutres de demain. En même temps, les plus proches alliés du Canada cherchent à se rapprocher de telles démocraties stables et fiables afin de réduire leur dépendance économique à l'égard de dictatures.

Ensemble, ces deux changements représentent une occasion économique considérable pour le Canada.

Au tournant du XXe siècle, le nouveau chemin de fer transcontinental a relié pour la première fois l'ensemble du Canada et de l'économie canadienne. Il s'agissait d'un projet national majeur qui a donné lieu à une nouvelle génération de prospérité pour un pays en pleine croissance. La prospérité qu'il a créée n'a pas été partagée également – avec les peuples autochtones, les femmes et les nouveaux Canadiens. Sans ce projet, cependant, le Canada tel qu'il est aujourd'hui n'existerait pas.

La course à la construction d'une économie mondiale propre est déjà en cours, et un nouveau projet national nous attend : construire la version de notre génération du chemin de fer transcontinental, qui protégera notre environnement, fera croître notre économie et fera en sorte que chaque Canadienne et chaque Canadien puisse profiter de la prospérité que nous créerons ensemble.

Le Canada a le potentiel de devenir une superpuissance en électricité propre, dotée d'un réseau électrique pancanadien plus abordable, plus durable et plus sécuritaire.

Les mesures proposées dans le budget représentent d'importantes étapes en vue de l'atteinte de cet objectif.

Qu'il s'agisse de la main-d'œuvre du secteur des ressources qui extrait des minéraux critiques ou fournit de l'énergie propre au monde entier, des ingénieures et ingénieurs qui conçoivent des batteries de nouvelle génération ou des travailleuses et des travailleurs de l'automobile qui assemblent les véhicules électriques que les gens veulent acheter, nous pouvons nous assurer que les Canadiens produisent les biens et les ressources dont le Canada et ses alliés auront besoin pour les générations à venir. Le gouvernement aidera les entreprises canadiennes à croître et à investir plus facilement dans les communautés partout au pays ainsi qu'à créer de bons emplois pour les Canadiennes et les Canadiens.

Le Canada est un pays de grandes idées et de grandes possibilités, où les gens travaillent d'arrache-pied et peuvent accomplir de grandes choses.

Les Canadiennes et les Canadiens ont la possibilité de bâtir une économie canadienne propre, durable et prospère, pour eux-mêmes, leurs enfants et leurs petits-enfants, aux quatre coins du pays.

Le temps est venu de saisir cette occasion.

Le budget de 2023 énonce les prochaines étapes du plan du gouvernement visant à bâtir une économie canadienne propre, qui est bonne pour les travailleurs canadiens, les entreprises, l'environnement, et qui rend la vie plus abordable pour la population canadienne, d'un océan à l'autre.

Aperçu des décisions prises récemment relativement à des investissements d'envergure au Canada

Au cours de l'année écoulée, un certain nombre d'engagements importants ont été pris en matière d'investissement au Canada, ce qui contribuera à bâtir l'économie de demain. Voici quelques exemples :

  • Printemps 2022 : Les entreprises Honda, General Motors et Stellantis ont annoncé leur intention d'investir dans leurs usines d'assemblage existantes afin de soutenir la production de véhicules hybrides et électriques au Canada. Ensemble, ces projets de plusieurs milliards seront soutenus par un financement fédéral de 919,6 millions de dollars.
  • Été 2022 : Le gouvernement a annoncé du soutien à des projets partout au Canada, notamment du financement pouvant atteindre 100 millions de dollars pour appuyer les efforts de BHP visant à réduire l'empreinte carbone et à améliorer la sécurité des travailleurs de la phase 1 du projet Jansen de 7,5 milliards de dollars, en Saskatchewan. En Ontario, Umicore a annoncé son plan d'investissement de 1,5 milliard de dollars dans une installation carboneutre qui produira les principales composantes des batteries de véhicules électriques.
  • Automne 2022 : Rio Tinto Fer et Titane a annoncé, au Québec, ses plans visant à augmenter sa production de minéraux critiques, à réduire ses émissions et à aider à la construction de chaînes d'approvisionnement en technologies propres, des plans soutenus par un financement fédéral pouvant atteindre 222 millions de dollars. Nokia a également annoncé un projet de 340 millions de dollars pour agrandir ses installations d'Ottawa et revitaliser ses laboratoires dans le but de faire progresser la recherche-développement en technologie sans fil au Canada.
  • Hiver 2022-2023 : En mars 2023, Volkswagen a annoncé que sa filiale, PowerCo, construira sa première « méga-usine » à l'étranger à St. Thomas, en Ontario. La société MEDTEQ+ a annoncé qu'elle investira dans un réseau envisAGE de 154 millions de dollars, soutenu par un financement fédéral de 47 millions de dollars, qui aidera à réunir l'industrie, les experts en santé et les investisseurs dans le but de commercialiser de nouvelles technologies en santé. De concert avec l'Ontario, le gouvernement fédéral a également annoncé qu'il appuiera le projet de stockage d'énergie Oneida, qui constituera le plus important projet de stockage de batteries électriques au Canada.

Une base solide

Depuis 2015, le gouvernement fédéral a pris des mesures pour bâtir l'économie propre du Canada et créer de bons emplois pour la classe moyenne. Ces mesures comprennent :

  • la mise en place d'un système fédéral de tarification du carbone, qui remet l'argent dans les poches des Canadiennes et des Canadiens et donne aux entreprises la souplesse nécessaire pour décider de la meilleure façon de réduire leurs émissions;
  • un financement de 15 milliards de dollars pour le Fonds de croissance du Canada afin d'inciter le secteur privé à investir dans des projets et des entreprises qui feront croître l'économie propre du pays à bonne allure et à grande échelle;
  • un financement de 8 milliards de dollars pour l'Accélérateur net zéro afin d'investir à grande échelle dans les technologies propres;
  • un financement de 4,2 milliards de dollars pour le Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone afin de soutenir l'installation de technologies de réduction des émissions pour les provinces et territoires, les entreprises, les communautés autochtones et d'autres organisations;
  • un financement de 3,8 milliards de dollars pour la Stratégie canadienne sur les minéraux critiques afin de faire du Canada un fournisseur mondial de choix pour les minéraux critiques qui constituent la pierre angulaire des technologies propres et numériques;
  • un financement de 3,9 milliards de dollars pour rendre les véhicules à zéro émission plus abordables pour la population et les entreprises canadiennes, et pour construire de nouvelles bornes de recharge partout au Canada;
  • un financement de 1,5 milliard de dollars pour le Fonds pour les combustibles propres afin d'encourager les investissements dans la production de combustibles propres, y compris l'hydrogène propre et les biocarburants;
  • un financement de 4,7 milliards de dollars pour le Fonds national pour les corridors commerciaux afin d'investir dans les ports, les routes, les chemins de fer et les aéroports canadiens;
  • un financement de 33,5 milliards de dollars pour le Programme d'infrastructure Investir dans le Canada afin d'appuyer de nouveaux investissements dans le transport en commun, l'infrastructure verte et l'infrastructure communautaire, culturelle et récréative, ainsi que dans les communautés rurales et du Nord;
  • un financement de 35 milliards de dollars pour la Banque de l'infrastructure du Canada afin d'attirer des capitaux privés dans les grands projets d'infrastructure et d'aider à construire de nouvelles infrastructures à l'échelle du pays;
  • un financement de 2,6 milliards de dollars pour la nouvelle Corporation d'innovation du Canada, qui aidera les entreprises canadiennes à investir dans la recherche et le développement.

Un endroit sûr, bien choisi et concurrentiel pour faire du commerce

Depuis 2015, les investissements du gouvernement se fondent sur les avantages concurrentiels existants du Canada, qui font du pays une destination de choix pour les investissements dans l'économie propre mondiale. Parmi nos avantages concurrentiels, mentionnons :

  • une démocratie libre et stable, qui abrite une population diversifiée et une société inclusive, soutenue par des soins de santé publics, des soins dentaires, des prestations pour enfants et des services d'apprentissage et de garde de jeunes enfants abordables;
  • des établissements d'enseignement et de recherche de premier plan qui ont produit la main-d'œuvre la plus instruite du monde;
  • un accès préférentiel aux marchés mondiaux par l'intermédiaire de 15 accords de libre-échange, qui couvrent 51 pays comptant près de 1,5 milliard de consommateurs et représentant les deux tiers de l'économie mondiale, et qui font du Canada le seul membre du G7 ayant un accès libre au marché de tous les autres pays du G7;
  • Une quantité abondante de minéraux et de métaux critiques, d'énergie propre et de technologies nécessaires pour alimenter l'économie mondiale propre;
  • un système financier solide, stable et accessible;
  • un taux d'imposition des sociétés concurrentiel, y compris le taux effectif marginal d'imposition le moins élevé sur les nouveaux investissements des entreprises de tout le G7.

Les perspectives à venir

L'accélération de la transition vers la carboneutralité a déclenché une course mondiale pour attirer les investissements à mesure que nos amis et alliés bâtissent leur économie propre. Le Canada se doit de suivre le rythme. Il ne peut pas se permettre d'être à la traîne.

Les investissements réalisés pour renforcer la compétitivité du Canada dans l'économie propre ne favoriseront pas uniquement la transition vers la carboneutralité. Ils permettront également d'offrir de bons emplois à la main-d'œuvre canadienne de la classe moyenne dans des communautés partout au Canada.

Par exemple, l'Agence internationale de l'énergie estime que le marché mondial de la fabrication de technologies propres à elle seule triplera pour atteindre 650 milliards de dollars américains par an d'ici 2030. Dans de nombreux cas, il n'est pas nécessaire d'être titulaire d'un diplôme universitaire pour trouver un emploi dans le secteur de la fabrication de technologies propres, et même à ce stade précoce de développement, la rémunération moyenne des travailleurs de ce secteur, en 2021, était de 90 252 $, soit bien au-dessus de la moyenne de 69 311 $ pour l'ensemble de l'économie canadienne.

En saisissant l'occasion qui s'offre de montrer la voie dans les industries mondiales en croissance rapide, le Canada pourra créer les bons emplois pour la classe moyenne, qui s'avèrent nécessaires pour bâtir des communautés plus dynamiques d'un océan à l'autre.

En même temps, la pandémie et l'invasion illégale de l'Ukraine par la Russie ont exposé les vulnérabilités économiques stratégiques de plusieurs démocraties. Les alliés du Canada s'empressent de limiter leur dépendance à l'égard des dictatures en construisant leurs chaînes d'approvisionnement critiques autour de démocraties comme celle du Canada.

Ce changement, souvent appelé l'« amilocalisation », représente une importante occasion économique pour le Canada et pour la main-d'œuvre canadienne. En tant que démocratie stable dotée d'une main-d'œuvre qualifiée et d'abondantes ressources naturelles, le Canada peut profiter de nombreux avantages en devenant un fournisseur fiable de biens essentiels pour ses alliés démocratiques.

Les défis à prévoir

En dépit de nos avantages concurrentiels et des investissements fondamentaux que nous avons réalisés au cours des sept dernières années, pour bâtir une économie propre au Canada, le pays doit relever deux défis fondamentaux.

Tout d'abord, un bon nombre des investissements qui seront essentiels au réalignement des chaînes d'approvisionnement mondiales et à la transition vers la carboneutralité sont des investissements à grande échelle et à long terme. Certains peuvent nécessiter une infrastructure en développement, tandis que d'autres peuvent nécessiter des incitatifs financiers ou une source de capital financier patient. Pour que le Canada demeure concurrentiel, nous devons continuer à bâtir un cadre qui appuie ces types d'investissements au Canada, et c'est justement ce que nous faisons.

Deuxièmement, l'adoption récente de l'Inflation Reduction Act (IRA) des États-Unis constitue un défi majeur pour notre capacité à soutenir la concurrence dans les industries qui feront prendre de l'expansion à l'économie propre du Canada.

Le Canada a adopté une approche axée sur le marché pour la réduction des émissions. Notre système de classe mondiale de tarification de la pollution par le carbone non seulement permet de remettre de l'argent dans les poches des Canadiennes et des Canadiens, mais aussi s'avère très efficace parce qu'il envoie un signal économique clair aux entreprises et leur permet de trouver la façon la plus rentable de réduire leurs émissions. En même temps, il augmente également la demande pour le développement et l'adoption de technologies propres.

En revanche, les États-Unis ont choisi de recourir largement à de nouvelles subventions industrielles pour réduire leurs émissions. L'IRA a instauré des subventions pour la production de technologies propres et de produits propres. Les mesures fédérales d'incitation à la croissance propre prévues dans l'IRA sont officiellement estimées à 369 milliards de dollars américains par le Congressional Budget Office des États-Unis, mais un bon nombre d'observateurs estiment que la somme totale sera beaucoup plus élevée. Par suite de ces subventions non plafonnées, selon les estimations du secteur privé, l'IRA pourrait mobiliser jusqu'à 1,7 billion de dollars américains d'investissements privés et publics dans l'économie propre des États-Unis sur une période de dix ans.

En tant que partenaire commercial le plus proche des États-Unis – et compte tenu du lien si étroit qui unit leurs deux économies – le Canada devrait profiter de l'IRA, en raison à la fois du rythme accéléré du développement technologique et des nouvelles possibilités offertes par les chaînes d'approvisionnement nord-américaines de l'énergie et des technologies propres. L'IRA offre également des crédits d'impôt aux consommateurs américains pour l'achat de véhicules électriques (VE) produits en Amérique du Nord. Le gouvernement du Canada a déployé des efforts incessants de promotion des intérêts et de sensibilisation pour s'assurer que les crédits d'impôt s'appliqueraient à la production canadienne, étant donné la nature intégrée des chaînes d'approvisionnement canado-américaines dans le secteur de l'automobile. Cette politique « Acheter nord-américain » est avantageuse pour le Canada comme pour les États-Unis, et garantit que l'approvisionnement en minéraux critiques transformés et en batteries fabriquées au Canada appuie un partenariat continu dans la fabrication automobile.

Le Canada possède tous les éléments fondamentaux nécessaires pour bâtir l'une des économies propres les plus fortes au monde. Toutefois, sans une intervention rapide, le Canada pourrait avoir du mal à attirer les investissements nécessaires pour devenir un chef de file de l'économie propre mondiale, en pleine croissance et hautement concurrentielle étant donné l'ampleur des mesures incitatives américaines.

Si le Canada ne suit pas le rythme, il sera laissé pour compte, ce qui se traduirait par moins d'investissements dans les communautés canadiennes et moins d'emplois pour toute une génération.

Le Canada ne sera pas laissé pour compte.

Le plan pour le Canada : une énergie abordable, de bons emplois et une économie propre en croissance

Tout en tirant profit des assises que le gouvernement met en place depuis 2015, le budget de 2023 prévoit une série d'investissements majeurs afin de garantir que l'économie propre du Canada peut assurer la prospérité et la création d'emplois pour la classe moyenne, tout en faisant prospérer des communautés plus dynamiques partout au Canada.

Grâce à de nouveaux investissements dans l'électricité propre – la force motrice d'une économie propre – le gouvernement construira un réseau électrique national qui reliera la population canadienne d'un océan à l'autre et qui fournira de l'électricité plus propre et plus abordable à la population et aux entreprises du pays.

Le gouvernement réalisera des investissements pour placer les entreprises et la main-d'œuvre canadiennes au cœur des chaînes d'approvisionnement mondiales essentielles, afin que le pays devienne le fournisseur fiable de biens et de ressources dont un monde carboneutre aura besoin.

Le plan canadien est axé sur trois niveaux d'incitatifs financiers fédéraux qui attireront de nouveaux investissements, créeront de bons emplois pour la classe moyenne et bâtiront l'économie propre du Canada. En voici quelques exemples :

  • À la base, un régime de crédits d'impôt à l'investissement clair et prévisible, largement accessible aux organismes admissibles. De plus, plusieurs de ces nouveaux crédits seront accompagnés d'éléments qui permettront de s'assurer que les travailleuses et les travailleurs bénéficient d'une économie propre.
  • Du financement stratégique à faible coût.
  • Des investissements et des programmes ciblés, si nécessaire, pour répondre aux besoins particuliers des secteurs ou des projets revêtant une importance économique nationale.

Ensemble, ces investissements reposeront sur le système canadien de tarification de la pollution et sur les marchés de crédits aux grands émetteurs, ainsi que d'autres outils, tel que des contrats différentiels, que le budget de 2023 propose d'instaurer. Ils établissent un cadre permettant de stimuler l'investissement global, tout en tirant parti de l'expertise du secteur privé pour déterminer les façons d'investir en fonction de l'évolution de l'économie mondiale propre. Ensemble, ces investissements inciteront les entreprises à réduire leurs émissions, à devenir des chefs de file de l'économie mondiale propre et à créer de nouveaux emplois pour les Canadiennes et les Canadiens de la classe moyenne.

Figure 3.1
Le plan du Canada pour une économie propre
Figure 3.1 : Le plan du Canada pour une économie propre Figure 3.1 : Le plan du Canada pour une économie propre
Version texte

Le plan du Canada pour une économie propre

Priorités

  • Électrification;
  • Énergie propre;
  • Fabrication propre;
  • Reduction des émissions;
  • Minéraux critiques;
  • Infrastructure;
  • Véhicules électriques et batteries pour véhicules électriques,
  • Grands projets

Stratégie et principaux outils

  • Programmes ciblés
    • Fonds stratégique pour l'innovation
    • Programme des énergies renouvelables intelligentes et de trajectoires d'électrification
    • Fonds pour les combustibles propres
    • Fonds pour une économie a faibles émissions de carbone
  • Financement stratégique
    • Banque de l'infrastructure du Canada
    • Fonds de croissance du Canada
  • Crédits d'impôt à l'investissement
    • Électricité propre
    • Hydrogène propre
    • Adoption de technologies propres
    • Fabrication de technologies propres
    • Captage, utilisation et stockage du carbone
  • Tarification de la pollution et cadre de réglementation
    • Systèmes de tarification pour les grands émetteurs
    • Contrats sur différence
    • Règlement sur les combustibles propres

Renforcer le commerce

  • Établir une Stratégie nationale sur la chaîne d'approvisionnement au moyen d'investissements stratégiques dans les corridors commerciaux.
  • Maintenir l'accès privilégié en franchise de droits dans l'ensemble du G7 et auprès des deux tiers des consommateurs sur la planète, grâce à l'accord Canada–États-Unis–Mexique, l'Accord économique et commercial global Canada-Union européenne et l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste, tout en consolidant la part du Canada dans l'investissement mondial.
  • Assurer l'inclusion du Canada dans les incitatifs pour les véhicules électriques prévus dans l'Inflation Reduction Act des États-Unis et les activités liées aux minéraux critiques utilisés dans la production de batteries pour les véhicules électriques.

Faire progresser l'innovation et la productivité

  • Stimuler la recherche et le développement dans les entreprises par la création de la Corporation d'innovation du Canada, tant pour les industries nouvelles que déjà établies.
  • Soutenir l'invention et l'innovation par l'intermédiaire de grappes d'innovation mondiales, de la propriété intellectuelle et du financement de la recherche de pointe et de l'intelligence artificielle, de l'informatique quantique, de la génomique et des sciences de la vie.
  • Moderniser l'infrastructure de recherche de pointe du Canada, reconnue à l'échelle mondiale, par l'intermédiaire d'investissements dans les installations du Conseil national de recherches ainsi que sur les campus des universités et des collèges partout au Canada.
  • Maintenir un régime d'imposition des sociétés hautement concurrentiel. Bâtir l'infrastructure du Canada grâce au Programme d'infrastructure Investir dans le Canada, à la Banque de l'infrastructure du Canada et à d'autres programmes d'infrastructure.

Investir dans les gens et dans un Canada qui fonctionne pour tout le monde

  • Un financement substantiel pour les soins de santé, les prestations pour enfants et des services abordables d'apprentissage et de garde des jeunes enfants.
  • Veiller à ce que les travailleurs canadiens bénéficient de crédits d'impôt à l'investissement assortis d'exigences en matière de salaires équitables et de formations d'apprenti.
  • Répondre à la pénurie de main-d'oeuvre, notamment dans les secteurs des soins de santé, de l'industrie manufacturière et des métiers de la construction, en fixant des objectifs ambitieux en matière d'immigration et en offrant des formations de mi-carrière.
  • Fournir des soutiens fiscaux ciblés aux gens de métier canadiens grâce à la déduction pour la mobilité de la main-d'oeuvre et au doublement de la déduction pour dépenses d'outillage.
  • Préparer la main-d'oeuvre du Canada à occuper des emplois de qualité en misant sur le perfectionnement des compétences, notamment le Programme de solutions pour la main-d'oeuvre sectorielle, les Compétences pour réussir, le Programme pour la formation et l'innovation en milieu syndical et le service d'apprentissage.
  • Soutenir les étudiants et les jeunes du Canada grâce à des programmes de bourses et de prêts d'études.

3.1 Investir dans l'électricité propre

L'économie propre en croissance, au Canada et ailleurs dans le monde, dépendra presque entièrement de l'électricité propre.

Heureusement, le réseau électrique du Canada est déjà parmi les plus propres au monde. Environ 83 % de notre électricité provient de sources non émettrices, comme l'hydroélectricité et les énergies éolienne, solaire et nucléaire.

Graphique 3.1
Production d'électricité par source (2020)
Graphique 3.1 : Production d'électricité par source (2020)

Source : données compilées par Ressources naturelles Canada

Version texte

Charbon
Gaz naturel, pétrole et autres Hydroélectricité Énergie
nucléaire
Énergies éolienne et solaire, et autres formes d'énergie renouvelable
6 % 12 % 60 % 15 % 8 % 100 %

Toutefois, si notre pays veut maintenir cet avantage et se positionner pour être concurrentiel dans la prochaine génération de secteurs à forte intensité d'électricité, comme l'hydrogène propre, l'acier vert et l'aluminium, il faut réaliser des investissements importants dès aujourd'hui. Les besoins en électricité de l'industrie ne feront qu'augmenter.

L'électricité deviendra également plus importante pour la population canadienne. Qu'il s'agisse d'alimenter les voitures ou de fournir une source d'énergie propre, sûre et abordable dans les communautés du Canada, les investissements d'aujourd'hui dans l'électricité propre rendront la vie plus abordable pour les Canadiennes et les Canadiens dans les années et les décennies à venir. Si l'on veut que le Canada atteigne ses objectifs de carboneutralité d'ici 2050 et d'alimentation des maisons, des véhicules et des industries pour les générations à venir, il doit devenir une superpuissance de l'électricité propre.

À mesure que l'électricité deviendra la principale source d'énergie, les périodes de pointe de la demande quotidienne et saisonnière seront de plus en plus prononcées. Afin de répondre à cette demande, le Canada devra investir massivement dans les énergies renouvelables. Par ailleurs, certaines sources d'énergie renouvelable, comme le soleil et le vent, peuvent varier en fonction des conditions météorologiques et des saisons.

Graphique 3.2
Le coût de l'énergie renouvelable a diminué de façon spectaculaire au cours des dix dernières années
Coût moyen actualisé de l'électricité ($US/MWh)
Graphique 3.2 : Le coût de l'énergie renouvelable a diminué de façon spectaculaire au cours des dix dernières années

Source : Recherche économique RBC

Version texte
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Énergie éolienne 135 123,5 71 71,5 70 59 54,5 47 45 42,5 41 40 38
Énergie solaire 358,5 248 157 125 97,5 79 64 55 49,5 43 40 36,5 35,5
Gaz 83 82 83 75 74 74 64 63 60 58 56 59 60

Le Canada aura besoin d'une capacité de production accrue et devra pouvoir compter sur des réseaux de transport améliorés pour garantir la fiabilité des réseaux électriques. La demande en électricité du Canada devrait doubler d'ici 2050 (graphique 3.3), et pour répondre à cette demande accrue par l'intermédiaire d'un réseau durable, sûr et abordable, la capacité d'électricité du pays doit augmenter de 2,2 à 3,4 fois (graphique 3.4).

Graphique 3.3
Besoins projetés en production d'électricité au Canada, 2019-2050
Graphique 3.3 : Besoins projetés en production d'électricité au Canada, 2019-2050

Source : Institut climatique du Canada (2022), Plus grands, plus propres, plus intelligents : Aligner les systèmes électriques canadiens avec la carboneutralité.

Version texte

Le graphique présente les besoins projetés en production d'électricité par rapport à 2020 au Canada entre 2019 et 2050. Les projections montrent que les besoins en production d'électricité du Canada augmenteraient pour atteindre entre 1,6 fois et 2,1 fois la quantité nécessaire en 2020.

Graphique 3.4
Besoins projetés en capacité électrique au Canada, 2019-2050
Graphique 3.4 : Besoins    projetés en capacité électrique au Canada, 2019-2050

Source : Institut climatique du Canada (2022), Plus grands, plus propres, plus intelligents : Aligner les systèmes électriques canadiens avec la carboneutralité.

Version texte

Le graphique présente les besoins projetés en capacité électrique par rapport à 2020 au Canada entre 2019 et 2050. Les projections montrent que les besoins en capacité électrique du Canada augmenteraient pour atteindre entre 2,2 fois et 3,4 fois la quantité nécessaire en 2020.

Un tel agrandissement d'un réseau d'électricité propre, sécuritaire et abordable nécessitera de nouveaux investissements massifs dans la production et le transport d'électricité. Compte tenu des longs délais et des coûts initiaux élevés pour les projets de production et de transport d'électricité, ainsi que de la volonté des alliés et des partenaires du Canada d'investir massivement dans la préparation de leurs propres réseaux électriques pour l'avenir, le Canada doit agir rapidement pour éviter les conséquences du sous-investissement.

Le sous-investissement dans le réseau électrique canadien actuel risquerait de compromettre notre capacité d'alimenter l'économie et de fournir une énergie plus propre et moins cher à la population. Ce sous-investissement nuirait au secteur de la fabrication à forte intensité d'électricité du Canada et entraverait le développement de nouveaux secteurs à forte intensité d'électricité, comme l'hydrogène, qui peuvent s'avérer une source d'emplois de qualité pour les générations à venir.

Autrement dit, la prospérité économique du Canada dépend d'investissements importants réalisés aujourd'hui dans la construction d'un réseau électrique durable, sécuritaire et abordable. Une électricité propre, abondante et bon marché soutiendra les investissements nécessaires pour créer des emplois pour la classe moyenne, fournir l'énergie qui alimentera la vie quotidienne et l'économie canadienne dans son ensemble et offrir une énergie plus abordable à des millions de Canadiens.

Dans le budget de 2023, le gouvernement fédéral propose des investissements importants pour accélérer l'approvisionnement en électricité propre et la transmission de celle-ci. Le gouvernement étendra le réseau d'électricité du Canada, le reliera d'un océan à l'autre et veillera à ce que la population et les entreprises canadiennes aient accès à une énergie plus propre et moins chère au cours du prochain siècle.

Ce plan canadien suit la structure fédérale à plusieurs niveaux pour favoriser le développement du secteur de l'électricité du Canada et fournir un soutien supplémentaire aux projets qui en ont besoin. Il comprend les éléments suivants :

  • un crédit d'impôt à l'investissement clair et prévisible comme point d'ancrage pour offrir un soutien fondamental aux investissements dans l'électricité propre;
  • au-delà de ce crédit d'impôt, au besoin, un financement à faible coût et abondant qui cible l'électricité propre, offert par la Banque de l'infrastructure du Canada;
  • des programmes d'électricité ciblés, au besoin, pour assurer la construction de projets critiques.

Ce plan crée les outils nécessaires pour préparer le secteur de l'électricité du Canada à réduire ses émissions afin de passer de 56 Mt d'équivalent de CO2 en 2020 à la carboneutralité, et à respecter son engagement de se doter d'un réseau électrique carboneutre d'ici 2035.

Instaurer un crédit d'impôt à l'investissement dans l'électricité propre

Consulter l'évaluation des répercussions

Le système électrique du Canada comprend un mélange d'actifs privés, publics et appartenant à des Autochtones. Le gouvernement estime qu'une incitation claire et prévisible, accessible à cet éventail de propriétaires d'actifs, est nécessaire pour accélérer notre progrès vers un réseau carboneutre.

En apportant du soutien à un vaste éventail d'investissements dans les technologies et les promoteurs de l'électricité propre, le Canada peut accélérer les investissements nécessaires pour accroître la capacité de son réseau d'électricité propre et s'assurer qu'il offre une électricité plus durable, plus sûre et plus abordable partout au Canada.

  • Afin de favoriser et d'accélérer les investissements dans l'électricité propre au Canada, le budget de 2023 propose d'instaurer un crédit d'impôt remboursable de 15 % pour les investissements admissibles dans :
    • les systèmes de production d'électricité sans émissions, de sources éoliennes, solaires concentrées, solaires photovoltaïques, hydroélectriques (y compris à grande échelle), marémotrices et nucléaires (y compris les réacteurs modulaires à petite ou grande échelle);
    • la production d'électricité au gaz naturel réduite (qui serait soumise à un seuil d'intensité des émissions compatible à un réseau carboneutre d'ici 2035);
    • les systèmes fixes de stockage de l'électricité exploités sans combustibles fossiles, comme les batteries, le stockage d'énergie hydroélectrique par pompage et le stockage d'air comprimé;
    • l'équipement pour le transport de l'électricité entre les provinces et les territoires.

Les nouveaux projets et les projets de rénovation des installations existantes seront admissibles.

Les entités imposables et non imposables, par exemple les sociétés d'État et les services publics d'électricité, les sociétés appartenant à des communautés autochtones et les caisses de retraite, seraient admissibles au crédit d'impôt à l'investissement dans l'électricité propre.

Le crédit d'impôt à l'investissement dans l'électricité propre pourrait être demandé en plus du crédit d'impôt à l'investissement dans la région de l'Atlantique, mais généralement pas avec un autre crédit d'impôt à l'investissement.

Ce crédit d'impôt serait alloué à compter du jour du dépôt du budget de 2024 aux projets dont la construction n'était pas amorcée avant le jour du dépôt du budget de 2023. Il ne serait plus offert après 2034.

Il faudra satisfaire à des exigences en matière de main-d'œuvre, y compris la garantie que les salaires payés sont au taux prépondérant sur le marché et que des possibilités de formation en apprentissage sont créées pour avoir droit au crédit d'impôt de 15 %. Dans les cas où l'on ne satisfait pas aux exigences relatives à la main-d'œuvre, le taux du crédit sera réduit de dix points de pourcentage. Ces exigences relatives à la main-d'œuvre entreront en vigueur le 1er octobre 2023. Le gouvernement consultera les syndicats et d'autres intervenants afin de peaufiner ces exigences dans les prochains mois.

Pour avoir droit au crédit d'impôt dans chaque province et territoire, il faudra satisfaire à d'autres exigences. Une autorité compétente devra notamment s'engager à voir à ce que le financement fédéral soit utilisé pour réduire le montant des factures d'électricité, et à se doter d'un secteur de l'électricité carboneutre d'ici 2035.

Le ministère des Finances consultera les provinces, les territoires et d'autres parties concernées pour élaborer les détails de la conception et de la mise en œuvre du crédit d'impôt à l'investissement pour l'électricité propre. Le gouvernement mènera également des consultations ciblées sur la possibilité d'ajouter un traitement réciproque qui tient compte des conditions d'admissibilité associées à certains crédits d'impôt en vertu de la Inflation Reduction Act des États-Unis.

En ce qui concerne le transport interprovincial, le gouvernement tiendra des consultations sur la meilleure façon, par le régime fiscal ou d'autres moyens, de soutenir et d'accélérer les investissements dans des projets qui pourraient être considérés comme essentiels à l'atteinte de l'objectif zéro émission nette d'ici 2035.

Les mesures relatives à l'électricité propre proposées dans le budget de 2023 pourraient appuyer des projets dans le Nord qui contribueraient à abandonner le diesel et à atteindre les objectifs de réduction des émissions, comme les projets d'expansion d'Atlin et de Taltson Hydro, et la liaison hydroélectrique et de fibre optique au Kivalliq.

Le crédit d'impôt à l'investissement dans l'électricité propre devrait coûter 6,3 milliards de dollars sur quatre ans à compter de 2024-2025 et 19,4 milliards de dollars de plus de 2028-2029 à 2034-2035.

Le crédit d'impôt à l'investissement dans les technologies propres annoncé dans l'Énoncé économique de l'automne de 2022 complètera le crédit d'impôt à l'investissement dans l'électricité propre en fournissant un soutien pour décarboniser l'industrie.  

Axer les efforts de la Banque de l'infrastructure du Canada sur l'énergie propre

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L'expansion et la transformation du réseau d'électricité du Canada nécessiteront des investissements importants et des partenariats améliorés entre les gouvernements et le secteur privé.

Au 23 mars 2023, la Banque de l'infrastructure du Canada s'était engagée à réaliser des investissements de 8,6 milliards de dollars dans 37 projets, à l'appui de son mandat. Le budget de 2022 a annoncé un élargissement du rôle de la Banque de l'infrastructure du Canada, qui devait investir dans des projets d'infrastructure menés par le secteur privé accélérant la transition du Canada vers la carboneutralité. La Banque de l'infrastructure du Canada est un partenaire actif qui appuie ces efforts, notamment en investissant dans les énergies renouvelables, le stockage de l'énergie et les projets de transmission.

En misant sur cette collaboration, le budget de 2023 permettra à la Banque de l'infrastructure du Canada de jouer un rôle de chef de file dans l'électrification de l'économie canadienne, d'appuyer la réduction des factures d'énergie pour la population et les entreprises canadiennes et de garantir qu'une électricité plus propre et abordable est disponible d'un océan à l'autre.

  • Le budget de 2023 annonce que la Banque de l'infrastructure du Canada investira au moins 10 milliards de dollars dans l'énergie propre et au moins 10 milliards de dollars dans les infrastructures vertes, deux de ses secteurs prioritaires. Cela lui permettra d'investir au moins 20 milliards de dollars pour appuyer la construction d'importants projets d'infrastructure d'électricité propre et de croissance propre. Ces investissements seront financés par les ressources existantes.

Ces investissements feront de la Banque de l'infrastructure du Canada le principal instrument de financement gouvernemental appuyant les projets de production, de transmission et de stockage d'électricité propre, y compris les grands projets comme la boucle de l'Atlantique.

Soutenir les projets d'électricité propre

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Le budget de 2023 annonce de nouvelles mesures qui appuient la construction d'un réseau électrique plus durable, plus sécuritaire et plus abordable, et d'autres programmes fédéraux ciblés continueront de jouer un rôle important dans l'avancement de projets donnés et la construction d'une industrie canadienne de l'électricité plus forte.

  • Le budget de 2023 propose d'allouer à Ressources naturelles Canada un financement de 3 milliards de dollars sur 13 ans, à compter de 2023-2024, pour :
    • reconstituer le financement du Programme des énergies renouvelables intelligentes et de trajectoires d'électrification afin d'appuyer les priorités régionales critiques et les projets dirigés par les Autochtones, et ajouter les projets de transmission aux critères d'admissibilité au Programme;
    • renouveler le Programme des réseaux intelligents afin de poursuivre le soutien à l'innovation du réseau électrique;
    • créer de nouveaux investissements dans des activités scientifiques afin d'aider à tirer parti du potentiel éolien extracôtier du Canada, particulièrement au large des côtes de la Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve-et-Labrador.

La boucle de l'Atlantique

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Le gouvernement fédéral est résolu à faire progresser la boucle de l'Atlantique – une série de lignes de transport interprovinciales qui fourniront de l'électricité propre entre le Québec, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse – et il négocie actuellement avec les provinces et les services publics afin de tracer une voie claire pour la réalisation du projet d'ici 2030.

3.2 Une économie propre, en croissance

Plus de 100 000 milliards de dollars américains devraient être dépensés en capitaux privés d'ici 2050 pour bâtir l'économie mondiale propre.

Le Canada fait actuellement concurrence aux États-Unis, à l'Union européenne et à d'autres pays pour obtenir une part de cet investissement. Afin de s'assurer d'obtenir une part de cet investissement mondial, le Canada doit tirer parti de ses avantages concurrentiels, y compris sa main-d'œuvre qualifiée et diversifiée, ainsi que son abondance de ressources essentielles dont le monde a besoin.

Le gouvernement fédéral a pris des mesures importantes au cours des sept dernières années pour appuyer l'avenir économique carboneutre du Canada.

Pour tirer parti de ce progrès et soutenir la croissance de l'économie propre du Canada, le budget de 2023 propose une série de mesures qui encourageront les entreprises à investir au Canada et à créer des emplois bien rémunérés pour la main-d'œuvre canadienne.

Ce plan canadien suit la structure fédérale à plusieurs niveaux pour favoriser le développement de l'économie propre du Canada et fournir un soutien supplémentaire aux projets qui en ont besoin. Ce plan comprend les éléments suivants :

  • des crédits d'impôt à l'investissement clairs et prévisibles pour fournir un soutien fondamental à la fabrication de technologies propres, à l'hydrogène propre, aux technologies à zéro émission ainsi qu'au captage et au stockage du carbone;
  • le déploiement d'instruments financiers par l'intermédiaire du Fonds de croissance du Canada, par exemple des contrats sur différence, afin d'absorber certains risques et d'encourager l'investissement privé dans des projets, des technologies, des entreprises et des chaînes d'approvisionnement à faibles émissions de carbone;
  • des mesures de soutien ciblées pour les technologies et les secteurs propres offertes par Innovation, Sciences et Développement économique Canada pour soutenir la fabrication de batteries et faire progresser davantage le développement, l'application et la fabrication de technologies propres.
Le potentiel du Canada en minéraux critiques

En tant que chef de file mondial dans le secteur de l'exploration minière, le Canada se trouve dans une position idéale pour fournir une base de ressources stable pour les minéraux critiques qui sont au cœur des grandes industries mondiales comme les technologies propres, la fabrication automobile, les soins de santé, l'aérospatiale et l'économie numérique. Rien que pour le nickel et le cuivre, les réserves connues au Canada représentent plus de 10 millions de tonnes, et de nombreuses autres sources potentielles sont à l'étape de l'exploration.

Les dispositions favorisant l'achat de produits nord-américains pour les minéraux critiques et les véhicules électriques prévues dans l'IRA des États-Unis créeront des possibilités pour le Canada. En particulier, l'accélération de la fabrication de technologies propres aux États-Unis nécessitera de robustes chaînes d'approvisionnement en minéraux critiques que le Canada possède en abondance. Toutefois, pour exploiter pleinement le potentiel du pays en minéraux critiques, le gouvernement fédéral doit veiller à mettre en place un cadre qui accélérera l'investissement privé.

Le budget de 2022 prévoyait un investissement de 3,8 milliards de dollars dans la Stratégie canadienne sur les minéraux critiques afin de fournir un soutien fondamental au secteur minier du Canada pour qu'il puisse tirer parti de ces nouvelles possibilités. La Stratégie a été publiée en décembre 2022.

Le 24 mars 2023, le gouvernement a lancé le Fonds pour l'infrastructure des minéraux critiques – un nouveau fonds annoncé dans le budget de 2022 qui versera 1,5 milliard de dollars aux projets d'énergie et de transport nécessaires pour débloquer les gisements miniers prioritaires. Le nouveau fonds s'ajoutera à d'autres mesures de soutien de l'énergie propre et du transport, comme la Banque de l'infrastructure du Canada et le Fonds national des corridors commerciaux, et à d'autres programmes fédéraux qui investissent dans des projets de minéraux critiques, comme le Fonds stratégique pour l'innovation.

Le nouveau crédit d'impôt à l'investissement dans la fabrication de technologies propres proposé dans le budget de 2023 encouragera grandement les investissements privés dans les projets canadiens de minéraux critiques, et créera de nouvelles possibilités et des emplois pour la classe moyenne dans les communautés de partout au pays.

Instaurer un crédit d'impôt à l'investissement dans la fabrication de technologies propres

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L'aide apportée aux entreprises canadiennes pour la fabrication et la transformation de technologies propres ainsi que l'extraction et la transformation de minéraux critiques favorisera la création de bons emplois pour les Canadiennes et les Canadiens de la classe moyenne, assurera la compétitivité des entreprises du pays dans les grandes industries mondiales et soutiendra les chaînes d'approvisionnement des alliés du Canada partout dans le monde.

Le crédit d'impôt à l'investissement dans les technologies propres, annoncé pour la première fois dans le budget de 2022, fournira un soutien aux entreprises canadiennes qui adoptent des technologies propres, tandis que le crédit d'impôt à l'investissement dans la fabrication de technologies propres fournira un soutien aux entreprises canadiennes qui fabriquent ou transforment des technologies propres et leurs précurseurs.

  • Le budget de 2023 propose un crédit d'impôt remboursable équivalant à 30 % du coût des investissements relatifs à la nouvelle machinerie et au nouvel équipement utilisés pour fabriquer ou transformer des technologies propres clés et extraire, transformer ou recycler les principaux minéraux critiques, y compris :
    • l'extraction, la transformation ou le recyclage des principaux minéraux critiques utilisés dans les chaînes d'approvisionnement en technologies propres, plus précisément le lithium, le cobalt, le nickel, le graphite, le cuivre et les éléments de terres rares;
    • la fabrication d'équipements d'énergie renouvelable ou nucléaire;
    • la transformation ou le recyclage de combustibles nucléaires et d'eau lourde;
    • la fabrication d'équipements de stockage d'énergie électrique à l'échelle du réseau;
    • la fabrication de véhicules à zéro émission;
    • la fabrication ou la transformation de certains composants et matériaux en amont pour les activités susmentionnées, tels que les matériaux cathodiques et les batteries utilisés dans les véhicules électriques.

Le crédit d'impôt à l'investissement devrait coûter 4,5 milliards de dollars sur cinq ans à compter de 2023-2024 et 6,6 milliards de dollars supplémentaires de 2028-2029 à 2034-2035. Le crédit s'appliquerait aux biens qui sont acquis et qui sont disponibles pour utilisation le 1er janvier 2024 ou après, et ne serait plus en vigueur après 2034, et serait éliminé progressivement à partir de 2032.

Concrétiser de grands projets de fabrication de batteries au Canada

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Au Canada et partout dans le monde, les principaux constructeurs automobiles font la transition vers la construction de véhicules électriques à des vitesses historiques. Le Canada peut tirer parti de ce changement en s'assurant une place dans les chaînes d'approvisionnement mondiales de fabrication de véhicules électriques, qui connaissent un développement rapide, notamment dans la fabrication de batteries, les minéraux critiques et les composantes intermédiaires de grande valeur, qui jouent un rôle essentiel dans leur production. Ensemble, ces segments des chaînes d'approvisionnement des véhicules électriques peuvent créer et assurer davantage d'emplois de haute qualité à la main-d'œuvre canadienne pour la prochaine génération.

Conscient du potentiel de chef de file mondial du Canada dans la fabrication de batteries, le fabricant automobile Volkswagen a annoncé le 13 mars 2023 que sa filiale, PowerCo, construira sa première « giga usine » à l'étranger, à savoir à St. Thomas, en Ontario.

Cette importante installation représentera une part importante du secteur nord-américain de la fabrication de batteries. Elle solidifiera la place du Canada dans les chaînes de valeur des batteries nord-américaines et mondiales, et créera de bons emplois pour les Canadiens de la classe moyenne, à l'installation elle-même et dans l'ensemble des secteurs de la fabrication de batteries et des minéraux critiques du Canada.

Le budget de 2023 tient pleinement compte des coûts prévus de cet accord. D'autres détails et des annonces suivront dans les prochaines semaines, une fois l'accord officialisé par Volkswagen.

Concrétiser de grands projets de fabrication de batteries au Canada

Alors que le secteur de l'automobile nord-américain se tourne vers des plateformes de véhicules électriques, les investissements dans la fabrication de batteries seront un élément essentiel des nouvelles chaînes de valeur. Investir en vue de renforcer cette capacité au Canada aura d'importants avantages pour la main-d'œuvre canadienne et l'économie canadienne, aujourd'hui et demain, par les voies suivantes :

  • Concentrer les futures chaînes d'approvisionnement canadiennes : Environ 50 % de la valeur totale des batteries vient des activités de production de cellules de batterie et de blocs-batteries, ce qui concentre une importante portion de la production à valeur ajoutée au Canada.
  • Accélérer l'investissement dans l'ensemble de la chaîne de valeur : Les activités de fabrication de batteries génèrent une importante demande de minéraux critiques canadiens et peuvent contribuer à attirer d'autres activités de traitement au Canada.
  • Promouvoir la croissance dans le secteur automobile de l'avenir : L'intégration entre les activités de fabrication de batteries et d'automobiles peut faire du Canada une destination d'investissement encore plus attrayante pour les futures activités de montage de véhicules électriques et de fabrication de pièces pour véhicules électriques.
  • Créer de bons emplois pour les Canadiens : Les méga-usines de batteries emploient généralement des milliers de personnes, produisent des retombées économiques de grande valeur pour les communautés locales et créent encore plus de bons emplois dans leurs chaînes d'approvisionnement.
  • Faciliter le virage vers la carboneutralité : Le passage à l'utilisation de batteries et de véhicules électriques est un élément crucial du plan établi par le Canada pour atteindre la carboneutralité d'ici 2050 et aidera à réduire la pollution au Canada.

Mettre en place le Fonds de croissance du Canada

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Des milliers de milliards de dollars en capital privé attendent d'être dépensés en vue de bâtir l'économie propre mondiale. Le Canada est très bien placé pour attirer une part concurrentielle de ce capital, et il se doit de le faire pour lutter contre les changements climatiques, créer des emplois pour la classe moyenne aujourd'hui et demain, et faire croître l'économie propre. 

Le Fonds de croissance du Canada est un mécanisme de financement public indépendant de 15 milliards de dollars qui aidera à attirer des capitaux privés pour bâtir l'économie propre du Canada en utilisant des instruments d'investissement qui absorbent certains risques afin d'encourager l'investissement privé dans des projets, des technologies, des entreprises et des chaînes d'approvisionnement à faibles émissions de carbone.

L'Énoncé économique de l'automne de 2022 annonçait que le Fonds de croissance du Canada serait initialement lancé comme filiale de la Corporation de développement des investissements du Canada (CDEV) – une structure permanente et indépendante à mettre en place au premier semestre de 2023.

Le Fonds de croissance a été officiellement constitué en personne morale en tant que filiale de la CDEV en décembre 2022.

À titre d'élément important du plan du gouvernement visant à décarboniser et à bâtir l'économie propre du Canada, le Fonds de croissance du Canada doit être doté d'une équipe d'investissement expérimentée, professionnelle et indépendante, prête à effectuer d'importants investissements à l'appui des objectifs climatiques et économiques du Canada.

  • Le budget de 2023 annonce que le gouvernement a l'intention de présenter des modifications législatives pour permettre à Investissements PSP de gérer les actifs du Fonds de croissance du Canada afin que le Fonds puisse remplir son mandat consistant à attirer des capitaux privés pour investir dans l'économie propre du Canada.

Établi à titre de société d'État, Investissements PSP est l'un des plus importants gestionnaires de fonds pour les régimes de pensions du Canada et gère des actifs de plus de 225 milliards de dollars. Investissements PSP gérera les actifs du Fonds de croissance du Canada séparément et indépendamment des actifs des régimes de pensions. Investissements PSP continuera de bien s'acquitter de son mandat actuel, à savoir gérer les fonds des régimes de pensions.

En s'associant à Investissements PSP, le Fonds de croissance du Canada sera en mesure d'agir rapidement et de commencer à faire des investissements pour soutenir la croissance de l'économie propre du Canada. Conformément à l'engagement pris par le gouvernement dans l'Énoncé économique de l'automne de 2022, le Fonds de croissance du Canada commencera à investir au premier semestre de 2023.

Investissements PSP fournira à une équipe d'investissement indépendante forte d'une vaste expérience de l'ensemble des outils d'investissement que le Fonds de croissance utilisera pour remplir son mandat et attirer de nouveaux investissements privés au Canada. Investissements PSP établira également un comité de prise de décisions sur l'investissement, axé exclusivement sur le Fonds de croissance, afin de s'assurer que les décisions d'investissement s'harmonisent aux objectifs, aux principes de placement et aux critères de rendement du Fonds de croissance.

Le Fonds de croissance sera géré de façon indépendante par Investissements PSP, mais il maintiendra le cadre de production de rapports dominant sur le marché aux fins de transparence à l'égard du public et de responsabilisation que le gouvernement s'est engagé à respecter dans l'Énoncé économique de l'automne de 2022.

Pour s'assurer que les travailleurs sont représentés dans la gouvernance d' Investissements PSP, le gouvernement consultera les syndicats ce printemps sur l'ajout de deux sièges au conseil d'administration d'Investissements PSP pour des représentants syndicaux, conformément aux règles de recrutement actuelles pour combler les postes de membres du conseil d'administration. Le gouvernement compte légiférer sur ce changement à l'automne 2023.

Les contrats sur différence

Le contrat sur différence est l'un des outils d'investissement que le Fonds de croissance du Canada fournira pour soutenir les projets de croissance propre. Ces contrats serviraient de filet de sécurité pour le prix futur du carbone ou de l'hydrogène, par exemple, offrant ainsi une prévisibilité qui réduirait les risques liés aux grands projets de réduction des émissions au Canada. Les contrats sur différence permettent aux entreprises de planifier et de soutenir la croissance de l'économie propre canadienne en rendant les projets propres plus rentables que les projets plus polluants.  

  • S'appuyant sur cette base, le budget de 2023 annonce que le gouvernement mènera des consultations sur l'élaboration d'une approche générale des contrats sur différence pour le carbone, afin de rendre la tarification du carbone encore plus prévisible, tout en soutenant les investissements nécessaires pour bâtir une économie propre concurrentielle et aider à atteindre les objectifs climatiques du Canada. Cette approche viendrait compléter les contrats sur différence offerts par le Fonds de croissance du Canada.
Des combustibles propres pour une économie propre

L'électricité devrait être la principale source d'énergie dans les années à venir, mais les combustibles propres, à savoir l'hydrogène, les biocarburants et la biomasse, seront des sources d'énergie essentielles dans les cas où l'électricité serait inefficace ou peu pratique. Elles constitueront également des sources fiables en ce qui a trait aux possibilités de bonnes carrières pour les Canadiennes et les Canadiens de la classe moyenne partout au pays.

L'hydrogène propre devient rapidement un candidat de premier plan comme combustible pour les transports routiers, maritimes et aériens de longue distance ainsi que les industries lourdes, comme la production de fer et d'acier. Le Canada a le potentiel de devenir un fournisseur mondial de diverses formes d'hydrogène propre.

Le rythme de développement de la production et de l'utilisation de l'hydrogène s'accélère à l'échelle mondiale. Il faudra toutefois réaliser des investissements considérables avant que l'hydrogène puisse se développer au point de devenir une source d'énergie essentielle, raison pour laquelle des mesures comme le crédit d'impôt à l'investissement pour l'hydrogène propre annoncé dans l'Énoncé économique de l'automne de 2022 sont si importantes.

Les biocarburants, comme le diesel renouvelable et les carburants d'aviation durables, génèrent moins d'émissions dans leur cycle de vie que les combustibles fossiles et seront également essentiels à la croissance de l'économie propre du Canada. Avec ses abondantes réserves de matières de base, le Canada est bien placé pour assurer la croissance de son industrie des biocarburants.

La biomasse, matière organique renouvelable provenant des végétaux, comprend le bois et les déchets de transformation du bois, comme les copeaux de bois, la sciure et les déchets de scierie, et les liqueurs résiduaires provenant des usines de pâtes et papiers. Elle est souvent utilisée pour le chauffage et pour des applications industrielles, notamment dans l'industrie des pâtes et papiers. Le chauffage à la biomasse offre également aux communautés autochtones rurales et éloignées du Canada l'occasion de réduire leur dépendance au carburant diesel.

Instaurer un crédit d'impôt à l'investissement dans l'hydrogène propre

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Dans l'Énoncé économique de l'automne de 2022, le gouvernement fédéral a annoncé un crédit d'impôt remboursable pour les investissements réalisés dans la production d'hydrogène propre fondé sur l'intensité carbonique de l'hydrogène au cours de son cycle de vie.

Cet investissement essentiel dans une source d'énergie croissante aidera à créer de bons emplois pour la classe moyenne, à garantir que les entreprises canadiennes peuvent demeurer concurrentielles à l'échelle mondiale et à encourager l'utilisation de l'énergie propre pour réduire la pollution.

Depuis l'Énoncé économique de l'automne de 2022, le gouvernement a mené des consultations sur la meilleure façon de mettre en œuvre le crédit d'impôt à l'investissement pour l'hydrogène propre et a pu éclairer la conception de sa mise en œuvre grâce aux commentaires reçus.

  • Le budget de 2023 annonce les détails du crédit d'impôt à l'investissement dans l'hydrogène propre, dont les caractéristiques de conception clés sont les suivantes :  
    • Les niveaux de soutien varieront entre 15 % et 40 % des coûts admissibles du projet, et les projets qui produisent l'hydrogène le plus propre recevront les niveaux de soutien les plus élevés (tableau 3.1).
    • Le crédit d'impôt à l'investissement dans l'hydrogène propre accordera également un crédit de 15 % pour l'équipement nécessaire à la conversion de l'hydrogène en ammoniac aux fins du transport. Le crédit ne sera offert que dans la mesure où la production d'ammoniac est associée à la production d'hydrogène propre.
    • Il faudra satisfaire à des exigences relatives à la main-d'œuvre pour recevoir les taux de crédit d'impôt maximaux. Si les exigences relatives à la main-d'œuvre ne sont pas satisfaites, les taux de crédit seront réduits de dix points de pourcentage. Ces exigences relatives aux conditions du travail entreront en vigueur le 1er octobre 2023.
Tableau 3.1
Structure proposée pour le crédit d'impôt visant à encourager la production d'hydrogène propre

Niveau d'intensité
carbonique 1
Taux du crédit d'impôt 2
(appliqué aux dépenses admissibles)
<0,75 kg 40 %
0,75 kg à <2,0 kg 25 %
2,0 kg à <4 kg 15 %
4 kg ou plus s.o.

1 Représente les émissions prévues au cours du cycle de vie d'un projet en fonction de son intensité en carbone (mesurée en kilogrammes [kg] d'équivalent dioxyde de carbone par kg d'hydrogène produit)

2 En partant du principe que les exigences relatives aux conditions de travail sont remplies.

Le crédit d'impôt à l'investissement dans l'hydrogène propre qui est proposé devrait coûter 5,6 milliards de dollars sur cinq ans à compter de 2023-2024. De 2028-2029 à 2034-2035, il devrait coûter 12,1 milliards de dollars de plus.

D'autres détails sont donnés dans les renseignements supplémentaires du budget, sous « Crédit d'impôt à l'investissement dans l'hydrogène propre » et « Exigences en matière de main-d'œuvre pour certains crédits d'impôt à l'investissement ».

Faire croître le secteur canadien des biocarburants

La demande mondiale de biocarburants augmente rapidement, et la production de biocarburants offre des possibilités économiques pour le secteur de l'énergie du Canada ainsi que pour les secteurs agricole et forestier du pays, qui fournissent les matières de base essentielles utilisées pour produire ces combustibles. Il s'agit notamment du canola, de la liqueur noire, du charbon de bois et de la matière organique dans les déchets municipaux et industriels.

  • Au cours des prochains mois, le gouvernement fédéral consultera l'industrie des biocarburants afin d'explorer des possibilités de promotion de sa croissance au Canada. Ces consultations comprendront un examen de différentes mesures de soutien qui pourraient aider le secteur à répondre à la demande croissante de carburants à faibles émissions.
Possibilités offertes par les biocarburants au Canada

Colombie-Britannique

Le secteur forestier en expansion de la Colombie-Britannique offre de nombreuses possibilités de production de biocarburants à partir de matières premières dérivées du bois. Canfor et Licella sont en train de mettre au point une usine de biocarburants à faibles émissions de carbone à Prince George (Colombie-Britannique) qui transformera les résidus et les déchets forestiers en biobrut renouvelable, qui pourra être raffiné en carburants de transport à faible teneur en carbone.

Prairies

Les prairies du Canada jouissent d'un secteur agricole solide qui est en mesure de fournir des matières premières comme le canola pour la production de biocarburants. L'entreprise FCL a annoncé récemment qu'elle entendait construire la plus grande installation de diesel renouvelable au Canada à Regina, en Saskatchewan.

Ontario et Québec

L'Ontario et le Québec, où les grandes villes sont très denses, génèrent des déchets municipaux considérables pouvant être utilisés pour produire des biocarburants. L'usine de recyclage du carbone de Varennes (Québec), actuellement en construction, transformera les déchets non recyclables et les résidus forestiers en biocarburants.

Canada atlantique

Il est possible de produire certains biocarburants en réaffectant les raffineries de pétrole existantes. La raffinerie Braya Renewable Fuels à Come By Chance (Terre-Neuve-et-Labrador) est une raffinerie de pétrole réaffectée en cours de transformation qui deviendra une installation renouvelable de production de carburant diesel et de carburant d'aviation durable.

Améliorer les taux d'imposition réduits pour les fabricants de technologies à zéro émission

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Afin d'encourager la fabrication de technologies à zéro émission au Canada, le budget de 2021 a réduit de moitié les taux d'imposition sur le revenu des sociétés pour les entreprises de fabrication de technologies à zéro émission afin d'encourager les investissements et de créer de nouveaux emplois. Ces taux, de 4,5 % pour les petites entreprises et de 7,5 % pour les autres, devraient arriver à échéance à compter de 2032, sous réserve d'une élimination progressive à compter de 2029. Compte tenu des nouvelles possibilités qui se présentent, il est important d'élargir ce soutien afin de s'assurer que l'on donne aux entreprises l'élan dont elles ont besoin pour innover et produire des technologies à zéro émission.

  • Le budget de 2023 propose de prolonger de trois ans la disponibilité de ces taux réduits, de sorte qu'ils ne soient plus en vigueur pour les années d'imposition commençant après 2034, sous réserve d'une élimination progressive à partir de 2032.
  • Le budget de 2023 propose également d'étendre l'admissibilité aux taux réduits afin d'inclure la fabrication d'équipement d'énergie nucléaire ainsi que le traitement et le recyclage des combustibles nucléaires et de l'eau lourde, à compter des années d'imposition commençant après 2023.

Ces améliorations des taux d'imposition réduits devraient coûter 20 millions de dollars sur cinq ans à compter de 2023-2024 et 1,3 milliard de dollars de plus de 2028-2029 à 2034-2035.

Soutenir les projets de technologies propres

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Le Fonds stratégique pour l'innovation finance de grands projets dans différents secteurs, dont la réduction des émissions, la biofabrication et les ressources naturelles. Depuis 2018, le Fonds stratégique pour l'innovation a créé ou maintenu plus de 105 000 emplois et utilisé 6,9 milliards de dollars de contributions pour mobiliser 67 milliards de dollars d'investissements privés dans 107 projets. Le gouvernement fédéral veut s'assurer que les entreprises et les innovateurs du Canada sont bien placés pour tirer parti des possibilités intéressantes qui se présentent au moment où le Canada bâtit son économie propre du Canada.

  • Le budget de 2023 propose de verser 500 millions de dollars sur dix ans au Fonds stratégique pour l'innovation afin d'appuyer le développement et l'application de technologies propres au Canada. Le Fonds stratégique pour l'innovation consacrera également jusqu'à 1,5 milliard de dollars de ses ressources actuelles à des projets dans des secteurs comme les technologies propres, les minéraux critiques et la transformation industrielle.
Le Fonds stratégique pour l'innovation

Le Fonds stratégique pour l'innovation a investi dans de nombreux projets importants de technologie propre, notamment :

  • Algoma Steel Inc. à Sault-Sainte-Marie, en Ontario (contribution de 200 millions de dollars) – Réduire les émissions par l'adoption de procédés de fabrication d'acier électrique;
  • Svante Technologies Inc. à Burnaby, en Colombie-Britannique (contribution de 25 millions de dollars) – Réduire les émissions des émetteurs industriels importants en appuyant le développement de la technologie de captage du carbone;
  • Moltex Énergie Canada Inc. à Saint John, Nouveau-Brunswick (contribution de 47,5 millions de dollars) – Recherche et mise au point technologique sur les petits réacteurs modulaires afin de permettre la production d'énergie non émettrice.

Élargir l'admissibilité au crédit d'impôt à l'investissement dans les technologies propres

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L'Énoncé économique de l'automne de 2022 annonçait les détails du crédit d'impôt à l'investissement dans les technologies propres, qui aidera les entreprises canadiennes à adopter des technologies propres grâce à un taux remboursable de 30 %. Dans le budget de 2023, le gouvernement fédéral élargit l'admissibilité au crédit d'impôt à l'investissement pour les technologies propres afin d'appuyer davantage la croissance du secteur naissant des technologies propres au Canada.

  • Le budget de 2023 propose d'élargir l'admissibilité au crédit d'impôt à l'investissement dans les technologies propres afin d'inclure les systèmes d'énergie géothermique qui sont admissibles au régime de déduction pour amortissement des catégories 43.1 et 43.2. Le crédit d'impôt à l'investissement dans les technologies propres serait accordé aux entreprises qui investissent dans un tel bien acquis et devenu disponible pour utilisation à compter du jour du dépôt du budget de 2023. Les projets de coproduction de pétrole, de gaz ou d'autres combustibles fossiles ne seraient pas admissibles au crédit d'impôt à l'investissement dans les technologies propres.
  • Le budget de 2023 propose également de modifier l'élimination progressive du crédit d'impôt à l'investissement pour les technologies propres. Plutôt que de commencer à être éliminé progressivement en 2032, l'élimination graduelle du crédit d'impôt commencera en 2034 et ne serait plus disponible après cette année.

L'inclusion des systèmes géothermiques dans cette mesure devrait coûter 185 millions de dollars de 2023-2024 à 2027-2028. Cet ajout portera le coût total prévu du crédit d'impôt à l'investissement dans les technologies propres à environ 6,9 milliards de dollars au cours de la même période.

Mener de grands projets

Bâtir l'économie propre du Canada nécessitera des investissements importants et soutenus du secteur privé dans l'électricité propre, les minéraux critiques et d'autres grands projets. Il est essentiel de veiller à ce que ces projets puissent être menés à bien en temps opportun – l'ouverture d'une mine de minéraux critiques ne devrait pas prendre 12 ans. Dans le cadre de sa stratégie de croissance propre, le gouvernement se donne comme priorité d'accélérer l'examen des grands projets tout en maintenant des normes réglementaires rigoureuses.

Au cours de la dernière année, le gouvernement fédéral a pris des mesures afin d'accélérer l'évaluation des projets miniers et énergétiques, et d'autres grands projets, de même que pour rendre le processus de réglementation rigoureux du Canada plus efficace. Ces mesures comprennent les suivantes :

  • un financement de 1,3 milliard de dollars sur six ans à compter de 2022-2023 et de 55,4 millions de dollars par la suite à l'Agence d'évaluation d'impact du Canada, à la Régie de l'énergie du Canada, à la Commission canadienne de sûreté nucléaire et à dix autres ministères fédéraux pour continuer d'améliorer l'efficacité des évaluations des grands projets;
  • un financement de 10,6 millions de dollars pour le Centre d'excellence sur les minéraux critiques de Ressources naturelles Canada afin d'aider directement les entreprises d'exploitation des minéraux critiques à naviguer dans les processus réglementaires et les mesures de soutien du gouvernement;
  • un financement de 40 millions de dollars à Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada afin d'appuyer les processus réglementaires dans le Nord.

L'Agence d'évaluation d'impact du Canada et d'autres ministères fédéraux travaillent aussi de concert pour simplifier les processus d'évaluation réglementaire et garantir la prise de décisions en temps opportun.

Les projets de croissance propre nécessitent également des approbations réglementaires provinciales et territoriales et la garantie que l'efficience et l'efficacité des processus réglementaires sont une responsabilité partagée. S'appuyant sur le succès de l'entente de coopération fédérale-provinciale signée avec la Colombie-Britannique, le gouvernement fédéral est prêt à collaborer avec les provinces et les territoires pour approfondir la coopération fédérale-provinciale afin d'atteindre l'objectif « un projet, une évaluation ».

Au cours de la prochaine année, le gouvernement proposera d'autres mesures afin d'assurer l'efficacité des examens des grands projets par le Canada, ce qui favorisera la croissance de l'économie propre du Canada tout en continuant d'assurer l'application de normes rigoureuses en matière d'impacts environnementaux et autres.

  • Le budget de 2023 annonce que, d'ici la fin de 2023, le gouvernement présentera un plan concret visant à accroître l'efficacité des processus d'évaluation des répercussions environnementales et d'autorisation pour les grands projets, y compris en venant préciser les échéances et réduire les délais, remédier aux pratiques inefficaces et renforcer la concertation et les partenariats.
  • De plus, le budget de 2023 propose de verser 11,4 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2023-2024, à Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada pour assurer la consultation des communautés autochtones et mettre à jour les lignes directrices fédérales à l'intention des fonctionnaires fédéraux relativement à l'obligation de la Couronne de consulter les peuples autochtones et de prendre des mesures d'adaptation dans les cas où il pourrait y avoir des effets préjudiciables sur leurs droits. Cette façon de faire permettra de soutenir la mise en œuvre de la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et de clarifier la façon dont le gouvernement procédera pour assurer une approche pangouvernementale efficace et efficiente en matière de consultation et de mesures d'adaptation.

Comme l'indique le chapitre 4, le budget de 2023 annonce également des investissements en vue d'améliorer la participation économique des Autochtones aux grands projets, ainsi qu'un soutien accru à la participation des peuples autochtones et des autres résidants du Nord aux évaluations environnementales et réglementaires des grands projets dans le Nord.

Bonifier le crédit d'impôt à l'investissement dans le captage, l'utilisation et le stockage du carbone

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Le captage, l'utilisation et le stockage du carbone (CUSC) est une série de technologies qui captent les émissions de dioxyde de carbone (CO2) pour stocker le CO2 ou pour l'utiliser dans d'autres procédés industriels, comme la minéralisation permanente dans le béton.

Dans le budget de 2022, le gouvernement fédéral a présenté les détails de conception du crédit d'impôt à l'investissement dans le captage, l'utilisation et le stockage du carbone, un outil important pour réduire les émissions dans les secteurs à fortes émissions et aider à créer de bons emplois. En août 2022, une consultation sur les avant-projets de loi et les caractéristiques de conception supplémentaires a été lancée, et le ministère des Finances a obtenu des présentations qui ont permis de recueillir d'autres éléments de conception du crédit d'impôt à l'investissement.

  • Dans le budget de 2023, le gouvernement propose que le crédit d'impôt à l'investissement dans le captage, l'utilisation et le stockage du carbone :
    • inclut l'équipement à double usage pour la production de chaleur ou d'électricité et l'équipement à double usage pour l'utilisation de l'eau, le soutien fiscal étant proportionnel à l'utilisation de l'énergie ou des matériaux dans le processus de captage, d'utilisation et de stockage du carbone, sous réserve de certaines conditions;
    • soit mis à disposition pour les projets qui stockeraient du CO2 en utilisant un stockage géologique dédié en Colombie-Britannique, en plus de la Saskatchewan et de l'Alberta;
    • exige que les projets de stockage du CO2 dans le béton fassent valider leur processus de stockage dans du béton par un tiers selon une norme ISO avant de pouvoir bénéficier du crédit d'impôt à l'investissement;
    • inclut un calcul de recouvrement pour le crédit d'impôt à l'investissement pour la remise en état de biens.

Les changements proposés devraient coûter environ 520 millions de dollars sur cinq ans à compter de 2023-2024.

Le gouvernement entend mettre en application les exigences relatives à la main-d'œuvre au crédit d'impôt à l'investissement pour le captage, l'utilisation et le stockage du carbone. Les détails seront annoncés plus tard. Ces exigences entreront en vigueur le 1er octobre 2023.

Un ensemble complet de propositions législatives sera présenté aux fins de consultation dans les mois à venir. Une fois qu'il aura été adopté par voie législative, le crédit d'impôt sera rétroactivement mis à la disposition des entreprises qui ont engagé des dépenses admissibles liées au CUSC à compter de 2022.

3.3 Investir dans la main-d'œuvre canadienne

Dans tous les secteurs de l'économie – qu'il s'agisse d'emplois de cols bleus ou de cols blancs –, la main-d'œuvre canadienne est la plus talentueuse et la plus ingénieuse au monde. Le gouvernement fédéral a un plan pour bâtir l'économie propre du Canada du XXIe siècle – une économie axée sur les travailleuses et les travailleurs, qui crée plus de carrières de qualité aujourd'hui, où les syndicats qui ont bâti la classe moyenne peuvent prospérer, et où les jeunes n'ont pas à se déplacer d'un bout à l'autre du pays pour trouver un emploi bien rémunéré. Il s'agit d'un plan qui offrira des possibilités de bonnes carrières et des occasions à saisir pour tout le monde, partout au Canada.

Il y aura de bons emplois pour la main-d'œuvre du secteur de l'automobile qui fabriquent des véhicules électriques. Les travailleurs de la construction et les gens de métiers qui bâtissent des maisons écoénergétiques. Les travailleurs du secteur des minéraux critiques dont le monde a besoin. La main-d'œuvre des usines et des fonderies qui fabriquent l'aluminium et l'acier les plus propres au monde. La main-d'œuvre de l'aérospatiale qui construit la prochaine génération d'avions et d'hélicoptères plus verts. Les ingénieurs qui conçoivent des centrales à hydrogène et des piles à combustible. Les mécaniciennes et les mécaniciens qui maintiennent les véhicules zéro émission en bon état. Les gardiens autochtones, les travailleurs forestiers, les pêcheurs et les biologistes marins qui travaillent à protéger nos terres et nos eaux et utilisent le pouvoir de la nature pour lutter contre les changements climatiques. Les services administratifs et le personnel de soutien de milliers d'entreprises en pleine croissance. Et, bien sûr, la prochaine génération de petits entrepreneurs qui imaginent des solutions aux nouveaux défis du XXIe siècle.

Depuis 2019, le gouvernement a investi dans une série de mesures qui accordent du pouvoir aux syndicats et qui donnent aux travailleuses et travailleurs canadiens les outils nécessaires pour occuper les bons emplois d'aujourd'hui et de demain. Le budget de 2023 s'appuie sur ces progrès et propose de nouvelles mesures pour s'assurer que, d'un océan à l'autre, la population active profitera de la prospérité économique du Canada pour les générations à venir.

Investir dans les compétences pour une économie propre

Les investissements réalisés dans les mesures relatives aux compétences et à la mobilité de la main-d'œuvre depuis le budget de 2017 comprennent les suivantes :

Ententes de transfert relatives au marché du travail : Financement permettant aux provinces et aux territoires d'offrir des services de formation et de soutien à l'emploi adaptés aux besoins propres à leur marché du travail, qui a été bonifié d'un supplément de 1,5 milliard de dollars en 2020 pour inciter les gens à retourner au travail dans les secteurs les plus touchés par la pandémie. Ces ententes s'appuient sur le financement annuel de près de 3 milliards de dollars que reçoivent les provinces et les territoires pour fournir des services de formation et de soutien à l'emploi et le supplément de 2,7 milliards de dollars sur six ans annoncés dans le budget de 2017 et accordé depuis 2017-2018.

Formation syndicale : Financement de plus de 200 millions de dollars accordé afin d'élargir le Programme pour la formation et l'innovation en milieu syndical de manière à former plus de 30 000 apprenties et apprentis et compagnes et compagnons d'apprentissage supplémentaires.

Formation dirigée par l'employeur : Financement de 250 millions de dollars sur trois ans à l'Initiative de perfectionnement des compétences pour l'industrie, afin d'appuyer plus de 15 000 travailleuses et travailleurs, et de 125 millions de dollars sur cinq ans pour le lancement du Centre de formation pour les emplois durables.

Le budget de 2021 a aussi annoncé l'établissement du Programme de solutions pour la main-d'œuvre sectorielle afin d'aider des secteurs clés de l'économie à mettre en place des solutions pour répondre à leurs besoins de main-d'œuvre actuels et émergents, en plus du Service d'apprentissage pour soutenir les apprentis de première année dans les métiers de la construction et de la fabrication en versant aux employeurs un montant de 5 000 $ afin de payer les coûts initiaux, tels que les salaires et la formation, ou de 10 000 $ lorsque les apprentis font partie de groupes sous-représentés.

Service d'apprentissage : Programme lancé pour aider les apprentis de première année dans les métiers de la construction et de la fabrication désignés Sceau rouge à accéder aux possibilités d'emploi offertes chez les petits et moyens employeurs.

Compétences pour réussir : Programme qui aide les Canadiens de tous les niveaux de compétences à améliorer leurs compétences fondamentales et transférables, comme la résolution de problèmes et les compétences numériques, au moyen de ressources de formation et d'évaluation des compétences en ligne.

Soutien financier pour les apprenants adultes : Financement de 815 millions de dollars sur cinq ans affecté au crédit canadien pour la formation, qui couvre jusqu'à 50 % des frais de formation admissibles.

Amélioration de la mobilité de la main-d'œuvre : Un financement de 595 millions de dollars sur six ans aux fins de déduction pour la mobilité de la main-d'œuvre pour les gens de métier afin de rendre plus abordables les déplacements pour se rendre là où se trouvent les emplois.

Salaire équitable pour la main-d'œuvre qui bâtit l'économie propre

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Étant donné que le gouvernement fédéral aide les entreprises à croître, la main-d'œuvre devrait aussi en profiter. Pour la première fois dans l'histoire du Canada, l'Énoncé économique de l'automne de 2022 annonçait que les crédits d'impôt à l'investissement seraient liés à des conditions relatives à la main-d'œuvre.

Ces crédits d'impôt, pour les investissements dans les technologies propres et l'équipement pour la production d'hydrogène propre, sont accompagnés d'exigences qui comprennent le paiement des salaires courants et la création garantie de possibilités d'apprentissage.

À la suite de consultations menées auprès des syndicats et d'autres intervenants, le budget de 2023 annonce des détails supplémentaires sur les conditions relatives à la main-d'œuvre pour les crédits d'impôt à l'investissement dans les technologies propres et l'hydrogène propre.

  • Afin d'être admissibles aux taux de crédit d'impôt les plus élevés, les entreprises doivent verser au personnel chargé de l'installation de l'équipement une rémunération totale qui correspond au salaire en vigueur. La définition du salaire en vigueur serait fondée sur la rémunération syndicale, y compris les prestations et les cotisations de retraite découlant de la convention collective multi-employeurs la plus récente et largement applicable, ou des conventions collectives de projet correspondantes, dans l'administration dans laquelle la main-d'œuvre concernée est employée.
  • En outre, au moins 10 % des heures travaillées par les gens de métier doivent être effectuées par des apprenties inscrites ou des apprentis inscrits dans les métiers désignés Sceau rouge.

Le gouvernement a aussi l'intention d'appliquer les exigences relatives aux conditions de travail concernant le salaire en vigueur et les heures travaillées par les apprentis inscrits au crédit d'impôt à l'investissement dans le captage, l'utilisation et le stockage du carbone, et au crédit d'impôt à l'investissement dans l'électricité propre. D'autres détails seront donnés plus tard.

Dans tous les cas, les exigences s'appliqueraient au travail exécuté le 1er octobre 2023 ou après cette date.

Garantir l'équité pour les travailleurs canadiens grâce aux approvisionnements réciproques fédéraux

Le gouvernement fédéral s'est engagé à mettre en place des politiques d'approvisionnement qui traitent équitablement les travailleurs et les entreprises du Canada, ce qui devrait inclure la garantie que le gouvernement achète des biens et services auprès de pays qui accordent aux entreprises canadiennes un niveau d'accès similaire à leurs marchés publics. Ce faisant, nous veillerons à ce que les fonds fédéraux destinés à l'approvisionnement profitent aux travailleurs et aux entreprises du Canada et soutiennent le développement de chaînes d'approvisionnement mutuellement bénéfiques, réciproques et résilientes.

  • Pour concrétiser ces avantages, le budget de 2023 annonce que le gouvernement s'engagera de manière ciblée avec les provinces et les territoires, les intervenants de l'industrie, les travailleurs et les syndicats sur des mesures concrètes en matière d'approvisionnement réciproque, afin qu'elles puissent être mises en œuvre à court terme. Les mesures proposées consisteront notamment à imposer des conditions à la participation des fournisseurs étrangers aux projets d'infrastructure financés par le gouvernement fédéral, à appliquer une politique de réciprocité stricte aux approvisionnements fédéraux et à créer un programme préférentiel pour les petites entreprises canadiennes.

Le gouvernement fédéral collaborera également avec les provinces et territoires pour étudier la possibilité d'étendre ce traitement réciproque à toutes les propositions de marchés publics infranationaux.

Au-delà des politiques en matière de marchés publics, et à la lumière de certaines des conditions d'admissibilité restrictives associées aux nouvelles mesures de l'Inflation Reduction Act des États-Unis, le gouvernement lancera des consultations ciblées sur la possibilité d'introduire un nouveau traitement réciproque pour les mesures du plan gouvernemental visant à bâtir une économie propre.

Doubler la déduction pour les outils des gens de métier

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Notre économie dépend de gens de métier qualifiés. Des électriciens aux peintres en passant par les plombiers, il est essentiel d'appuyer les gens de métier qualifiés du Canada pour attirer davantage de Canadiennes et de Canadiens dans les métiers, et garantir que le Canada dispose de la main-d'œuvre qualifiée nécessaire pour bâtir une économie propre et doubler le nombre de nouvelles maisons qui seront construites au Canada d'ici 2032.

  • Afin d'aider les gens de métier à investir dans l'équipement dont ils ont besoin, le budget de 2023 propose de doubler, de 500 $ à 1 000 $, la déduction d'emploi maximale pour les dépenses d'outils des gens de métier.

Cette modification entrerait en vigueur pour l'année d'imposition 2023 et réduirait les recettes fédérales de 11 millions de dollars sur six ans à compter de 2022-2023.

Renforcer le commerce intérieur

La réduction des obstacles au commerce interprovincial et territorial, et l'amélioration de la mobilité de la main-d'œuvre, créeraient de nouvelles possibilités de croissance pour les entreprises canadiennes, faciliteraient l'accès de la population à des professionnels de la santé et réduiraient les coûts pour la population canadienne grâce à une concurrence accrue et à des choix plus diversifiés pour le public consommateur.

En décembre 2022, le ministère des Affaires intergouvernementales, de l'Infrastructure et des Collectivités a lancé le nouveau Plan d'action fédéral pour renforcer le commerce intérieur, qui vise à accélérer les efforts faits afin d'éliminer les obstacles au commerce et à la mobilité de la main-d'œuvre au Canada. Cela comprend :

  • le financement de travaux visant à cerner les obstacles au commerce et d'analyses axées sur les solutions permettant de trouver des façons d'éliminer ces obstacles;
  • la création d'un centre de données et d'information sur le commerce intérieur;
  • la recherche d'occasions de renforcer la capacité du Secrétariat du commerce intérieur et de la Table de conciliation et de coopération en matière de réglementation.

Ces mesures s'appuient sur les travaux que le gouvernement a entrepris pour améliorer la mobilité de la main-d'œuvre, comme :

  • accorder 115 millions de dollars sur cinq ans et 30 millions de dollars par la suite, comme prévu dans le budget de 2022, pour élargir le Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers, qui facilite la reconnaissance des titres de compétences du personnel nouvellement arrivé au Canada. Ces sommes devraient aider chaque année jusqu'à 11 000 spécialistes de la santé formés à l'étranger à faire reconnaître leurs titres de compétence;
  • lancer la déduction pour la mobilité de la main-d'œuvre pour les gens de métier, qui aide la main-d'œuvre qualifiée à se rendre là où se trouvent les emplois en rendant les déplacements plus abordables.

Afin de continuer à renforcer le commerce intérieur en 2023, notamment travailler à éliminer les exemptions fédérales à l'Accord de libre-échange canadien, le gouvernement, sous la direction du ministre des Affaires intergouvernementales, de l'Infrastructure et des Collectivités, pilotera et poursuivra les efforts fédéraux, provinciaux et territoriaux visant à explorer la reconnaissance mutuelle des normes réglementaires, ce qui permettra de s'assurer que les biens et services peuvent circuler plus librement.

Cela comprend l'élaboration d'un cadre fédéral sur la reconnaissance mutuelle, qui établira l'approche stratégique coordonnée du gouvernement fédéral en matière de reconnaissance mutuelle, contribuant ainsi à la participation des partenaires provinciaux et territoriaux.

Ces mesures essentielles pour renforcer le commerce intérieur au Canada seront discutées dans des réunions fédérales, provinciales et territoriales en 2023 dans le but d'établir une feuille de route claire en vue de parvenir en temps voulu à un accord assorti de cibles quantifiables et vérifiables. 

Soutenir les fiducies collectives des employés

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Les fiducies collectives des employés permettent aux membres du personnel de participer au succès de leur travail. Ils soutiennent la participation aux décisions d'affaires et permettent aux membres du personnel de recevoir leur part des bénéfices. Comme plus de 75 % des propriétaires de petites entreprises prévoient prendre leur retraite au cours de la prochaine décennie, les fiducies collectives des employés peuvent aussi offrir aux propriétaires d'entreprises une autre option de succession. Dans le budget de 2022, le gouvernement a annoncé qu'il s'engageait à créer ces fiducies tout en consultant les intervenants afin d'éliminer les obstacles qui subsistent.

  • Le budget de 2023 propose d'instaurer des changements fiscaux pour faciliter la création de fiducies collectives des employés. La vente d'entreprise aux membres du personnel deviendrait une proposition plus attrayante pour les propriétaires qui cherchent à prendre leur retraite, et les entreprises appartenant à des membres du personnel pourraient réinvestir une plus grande partie de leurs bénéfices dans la croissance.

Le gouvernement sollicite les commentaires des intervenants sur la meilleure façon de renforcer les droits des employés et d'améliorer leur participation à la gouvernance des fiducies collectives des employés.

Ces changements entreraient en vigueur pour l'année d'imposition 2024 et réduiraient les recettes fédérales de 20 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2023-2024.

Investir dans les ententes de transfert relatives au marché du travail au Canada

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Chaque année, le gouvernement fédéral investit près de 3 milliards de dollars dans les ententes sur le développement du marché du travail et les ententes sur le développement de la main-d'œuvre conclues avec les provinces et les territoires. Cette somme finance une série de mesures de soutien, notamment la formation axée sur les compétences, l'expérience professionnelle sur place, l'orientation professionnelle et l'aide à la recherche d'emploi, qui permettent chaque année à un million de Canadiennes et Canadiens d'améliorer leurs compétences ou de trouver un nouvel emploi.

  • Le budget de 2023 propose d'investir 625 millions de dollars supplémentaires en 2023-2024 dans les ententes de transfert relatives au marché du travail pour s'assurer que les Canadiens continuent d'avoir accès aux soutiens dont ils ont besoin pour obtenir leur prochain emploi.

Continuer de soutenir les prestataires saisonniers de l'assurance-emploi

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De nombreux travailleurs saisonniers – y compris dans les secteurs de la pêche et du tourisme – comptent sur l'assurance-emploi pour le soutien dont ils ont besoin entre les saisons de travail. Pour éliminer les lacunes en matière de soutien de l'assurance-emploi entre les saisons, le gouvernement a adopté des règles temporaires en 2018 : la main-d'œuvre saisonnière admissible de 13 régions économiques bénéficie depuis d'un maximum de cinq semaines de prestations supplémentaires, pour un maximum de 45 semaines. Cette mesure devrait prendre fin en octobre 2023.

  • Le budget de 2023 propose de prolonger ces mesures de soutien pour les travailleurs saisonniers jusqu'en octobre 2024. Le coût de cette mesure est estimé à 147 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2023-2024.

Protéger les travailleuses et les travailleurs à la demande sous réglementation fédérale

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Lorsqu'une personne est engagée dans une relation employeur-employé typique, mais qu'elle est classée à tort dans une catégorie autre que celle des employés, elle ne bénéficie pas des mêmes droits et protections du travail que les employées traditionnelles et les employés traditionnels. Pour les personnes qui travaillent à la demande, notamment celles qui dépendent d'une application ou d'une plateforme numérique comme source de travail, cela peut avoir une incidence réelle sur la stabilité et la sécurité de leur gagne-pain. Dans un premier temps, en 2021, le gouvernement fédéral a rendu illégale la classification erronée intentionnelle des employées et employés sous réglementation fédérale du secteur privé.

  • Le budget de 2023 propose de modifier le Code canadien du travail afin d'améliorer la protection de l'emploi des travailleuses et travailleurs à la demande sous réglementation fédérale en renforçant les interdictions de classification erronée des effectifs. Cela permettra de garantir que ces travailleuses et travailleurs reçoivent les protections et les cotisations de l'employeur auxquelles ils ont droit, y compris l'assurance-emploi et le Régime de pensions du Canada.

Protéger les emplois grâce à un accès en temps opportun aux accords de travail partagé

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Quand les entreprises éprouvent des difficultés, elles peuvent avoir du mal à continuer de payer leur personnel. Le programme de Travail partagé aide à éviter les mises à pied pendant les ralentissements temporaires des activités des entreprises en fournissant un soutien au revenu par l'intermédiaire du programme d'assurance-emploi aux membres du personnel admissibles, qui travaillent selon un horaire réduit pendant que leur employeur se remet. Les membres du personnel peuvent donc garder leur emploi et continuer à gagner un revenu, tandis que leur employeur conserve du personnel qualifié sans avoir à embaucher de nouveau lorsque les affaires reprennent.

  • Le budget de 2023 propose d'allouer un financement de 5,4 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2023-2024, à Emploi et Développement social Canada afin de s'assurer que le programme de Travail partagé continue d'offrir un soutien opportun à la main-d'œuvre et aux entreprises canadiennes.

Offrir un soutien continu au Programme de stages pratiques pour étudiants

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Les programmes d'apprentissage intégrés au travail, comme les programmes d'alternance travail-études et les stages, jouent un rôle essentiel et permettent aux étudiantes et aux étudiants de passer d'un établissement postsecondaire à la population active. Le gouvernement fédéral reconnaît la nécessité de continuer à aider les étudiants à acquérir des compétences qui les rendent prêts à l'emploi, particulièrement dans le contexte d'un marché du travail de plus en plus complexe et en évolution.

  • Le budget de 2023 propose d'accorder 197,7 millions de dollars en 2024-2025 au Programme de stages pratiques pour étudiants afin de continuer à créer des possibilités d'apprentissage intégrées au travail de qualité pour les étudiantes et les étudiants grâce à des partenariats entre les employeurs et les établissements d'enseignement postsecondaire.

Ces mesures permettront aux étudiants d'acquérir les compétences, l'éducation et l'expérience de travail dans la vie réelle nécessaires pour réussir leur transition vers la population active.

Interdire de recourir à des travailleurs de remplacement

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La capacité de former un syndicat, de négocier collectivement et de faire la grève est essentielle à une démocratie en santé. Ces droits importants peuvent être mis à mal lorsqu'un employeur fait appel à du personnel de remplacement pour effectuer temporairement le travail de membres du personnel syndiqués pendant une grève ou un lock-out.

  • Le budget de 2023 propose qu'une modification au Code canadien du travail soit déposée avant la fin de 2023 pour interdire le recours à des travailleurs de remplacement durant une grève ou un lock-out et améliorer le processus d'examen des activités devant se poursuivre pour garantir la santé et la sécurité du public durant un arrêt de travail.

3.4 Transport fiable et infrastructure résiliente

La population canadienne s'attend à avoir – et mérite – un réseau de transport et d'approvisionnement qui fournit des biens et transporte les gens de façon fiable vers les villes, qui permet aux entreprises d'accéder aux marchés mondiaux et qui relie les communautés de façon sécuritaire et efficace. L'économie du Canada en dépend elle aussi.

Dans le budget de 2023, le gouvernement fédéral propose de nouveaux investissements afin de garantir la résilience et la fiabilité du réseau de transport et d'approvisionnement du Canada pour la population et les entreprises canadiennes.

Renforcer les corridors commerciaux du Canada

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Les corridors commerciaux du Canada assurent le bon fonctionnement de notre économie. Des ports aux aéroports, en passant par les chemins de fer et les autoroutes, ces corridors sont l'épine dorsale des chaînes d'approvisionnement qui apportent des biens aux communautés et permettent aux entreprises d'exporter leurs produits dans le monde entier.

Depuis 2017, le gouvernement fédéral a annoncé l'attribution de plus de 2,7 milliards de dollars provenant du Fonds national des corridors commerciaux pour la réalisation de projets visant à renforcer la capacité des corridors commerciaux du Canada. À ce jour, cet investissement a permis d'appuyer plus de 120 projets liés aux chaînes d'approvisionnement des transports à l'échelle du pays, notamment des ponts, des routes, des aéroports, des chemins de fer et des ports.

Figure 3.2
Soutenir les projets des chaînes d'approvisionnement des transports par l'intermédiaire du Fonds national des corridors commerciaux
Figure 3.2 : Soutenir  les projets des chaînes d'approvisionnement des transports par l'intermédiaire  du Fonds national des corridors commerciaux
Version texte

Le coût de l'énergie renouvelable a diminué de façon spectaculaire au cours des dix dernières années

Colombie-Britannique (C.-B.) :

Augmentation de la capacité ferroviaire

Investissement de 60 millions de dollars à l'administration portuaire de Prince Rupert pour augmenter la capacité ferroviaire. Cet investissement soutiendra l'économie de la région et favorisera la diversification des échanges commerciaux grâce à l'augmentation des exportations vers les marchés asiatiques.

Nunavut (NU) :

Nouveau port en eau profonde

Investissement de 40 millions de dollars au Nunavut pour la construction d'un nouveau port en eau profonde à Qikiqtarjuaq. Le port créera des emplois et des possibilités de développement économique en renforçant la connexion du territoire aux marchés régionaux et mondiaux.

Québec (QC) :

Infrastructure de fret aérien

Investissement de 50 millions de dollars à l'autorité aéroportuaire de Montréal pour améliorer la logistique du fret aérien à l'aéroport international de Montréal-Mirabel. De nouvelles installations de fret, d'entreposage et de stockage d'avions permettront d'accroître la capacité d'exportation de marchandises canadiennes.

Alberta (AB) :

Installations aéroportuaires de fret

Investissement de 100 millions de dollars dans l'aéroport international d'Edmonton pour la construction d'une nouvelle plate-forme de fret de 2 000 acres. La nouvelle installation aidera les entreprises de l'Ouest canadien à atteindre les marchés internationaux et renforcera la capacité de distribution vers le reste du Canada, les États-Unis et le Mexique.

Ontario (ON) :

Infrastructures portuaires

Investissement de 13,8 millions de dollars à l'administration portuaire de Hamilton Oshawa pour de nouveaux investissements dans les infrastructures. Ce projet d'agrandissement permettra d'augmenter les exportations de céréales et de supprimer environ 12 000 trajets longue distance de poids lourds sur les routes locales.

Nouvelle-Écosse (N.-É.) :

Route 104 à quatre voies

Investissement de 90 millions de dollars à la Nouvelle-Écosse pour l'élargissement à quatre voies de la route 104. Cet élargissement permettra de décongestionner et d'améliorer l'efficacité de l'un des principaux corridors commerciaux de la région.

Les événements récents, notamment la pandémie et les inondations en Colombie-Britannique, qui ont coupé l'approvisionnement en biens à destination et en provenance de la côte Ouest, ont démontré les défis économiques que posent les perturbations des chaînes d'approvisionnement pour la population canadienne et les entreprises.

  • Afin de renforcer davantage les systèmes de transport et l'infrastructure des chaînes d'approvisionnement du Canada, le budget de 2023 propose ce qui suit :
    • allouer un financement de 27,2 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2023-2024, à Transports Canada en vue de l'établissement d'un bureau des chaînes d'approvisionnement des transports qui travaillera avec l'industrie et d'autres ordres de gouvernement pour intervenir lors de perturbations et mieux coordonner les mesures visant à renforcer la capacité, l'efficacité et la fiabilité de l'infrastructure de la chaîne d'approvisionnement des transports du Canada;
    • collaborer avec l'industrie, les provinces, les territoires et les peuples autochtones à l'élaboration d'une feuille de route à long terme pour l'infrastructure de transport du Canada afin de mieux planifier et coordonner les investissements nécessaires pour soutenir la croissance commerciale future;
    • allouer un financement de 25 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2023-2024, à Transports Canada afin qu'il collabore avec Statistique Canada à l'élaboration de données sur les chaînes d'approvisionnement des transports qui aideront à réduire la congestion, à rendre nos chaînes d'approvisionnement plus efficaces et à éclairer la planification future de l'infrastructure - on recourra aux ressources existantes de Transports Canada pour faire progresser cette mesure; 
    • apporter des modifications à la Loi sur les transports au Canada afin de donner au ministre des Transports le pouvoir d'obliger les expéditeurs qui utilisent des services de transport sous réglementation fédérale à communiquer des données;
    • apporter des modifications à la Loi sur les transports au Canada afin de prolonger temporairement, dans le cadre d'un projet pilote, la limite d'interconnexion dans les provinces des Prairies pour renforcer la concurrence ferroviaire;
    • lancer un examen de la Loi dérogatoire sur les conférences maritimes afin d'améliorer la concurrence maritime.

Ces mesures constituent un acompte à la Stratégie nationale sur la chaîne d'approvisionnement du Canada, qui sera publiée dans les prochains mois et qui sera éclairée par les recommandations du rapport du Groupe de travail national sur la chaîne d'approvisionnement.

Financer l'infrastructure du Canada

Dans le cadre du Programme d'infrastructure Investir dans le Canada (PIIC), le gouvernement fédéral accorde plus de 33 milliards de dollars en financement à l'infrastructure publique dans l'ensemble du pays et à des projets sur lesquels les municipalités comptent pour renforcer nos communautés. Dans le cadre de ce programme, les provinces et les territoires établissent les priorités et soumettent des projets à Infrastructure Canada aux fins d'examen.

À ce jour, 5 400 projets ont obtenu près de 24,2 milliards de dollars dans le cadre du programme. Ces projets ont permis d'améliorer l'accès à l'eau potable en construisant ou en réhabilitant plus de 1 000 réseaux d'aqueduc et d'égouts, de renforcer les communautés grâce à 800 projets d'amélioration des espaces culturels et récréatifs et d'améliorer les réseaux de transport en commun en acquérant plus de 4 200 véhicules, comme des autobus, des voitures de métro et des trains légers pour le transport en commun.

Le PIIC appuie plusieurs projets d'infrastructure transformationnelle, comme le prolongement de la Ligne bleue du métro de Montréal, l'installation d'athlétisme pour les Jeux d'été du Canada 2025 de St. John's, l'amélioration de l'usine de traitement des eaux usées du nord de Winnipeg, le projet sur les lacunes dans le réseau cellulaire de l'Est de l'Ontario et le projet de modernisation des terminaux du côté ouest du port de Saint John.

Afin d'aider à bâtir plus d'infrastructure plus tôt, le budget de 2022 annonçait que le gouvernement entendait devancer au 31 mars 2023 la date limite à laquelle les provinces devaient engager leur financement restant, et que tous fonds non engagés après cette date devraient être réaffectés à d'autres priorités. Le gouvernement collabore étroitement avec les provinces pour les aider à affecter le reste de leur financement et s'attend à ce que tous les fonds restants soient engagés avant la date limite.

Tableau 3.2
Financement restant du Programme d'infrastructure Investir dans le Canada, par province*
Province Financement restant pour des projets
(19 octobre 2022)
Financement restant pour des projets
(23 mars 2023)
(millions de $) Pourcentage du total
de l'enveloppe de financement de projets
(millions de $) Pourcentage du total
de l'enveloppe de financement de projets
Alberta $50,5 1 % $0,0 0 %
Colombie-Britannique $661,3 17 % $0,0 0 %
Manitoba $13,6 1 % $0,0 0 %
Nouveau-Brunswick $113,3 17 % $57,8 9 %
Terre-Neuve-et-Labrador $212,8 38 % $0,0 0 %
Nouvelle-Écosse $258,9 31 % $0,0 0 %
Ontario $457,1 4 % $11,9 0 %
Île-du-Prince-Édouard $56,9 16 % $0,0 0 %
Québec $2 754,1 37 % $724,92 10 %
Saskatchewan $248,5 28 % $4,7 1 %

Source : Infrastructure Canada

* Le financement restant pour des projets comprend le financement de projets que les provinces ont signalé au gouvernement fédéral, mais qui n'ont pas encore été soumis aux fins d'approbation.¸

2 Le gouvernement du Canada s'attend à ce que le Québec affecte environ 695 millions de dollars de son financement restant au prolongement de la ligne bleue à Montréal et le reste de ces fonds à d'autres projets prioritaires avant le 31 mars 2023.

Qu'il s'agisse d'aménager le transport en commun, de soutenir la résilience des communautés ou de financer l'infrastructure communautaire, le gouvernement sait que ses partenaires comptent une approche à long terme en matière d'infrastructure. À la suite du succès du PIIC, le gouvernement examine activement les besoins continus du Canada en matière d'infrastructure en préparant une marche à suivre pour les futurs programmes fédéraux d'infrastructure. Le gouvernement fera le point sur ces travaux plus tard cette année, y compris les prochaines étapes du financement permanent du transport en commun.

Innover pour favoriser la résilience de l'infrastructure

Le Défi des villes intelligentes a été lancé en 2017 pour encourager les villes à adopter de nouvelles façons de faire innovantes afin d'améliorer la qualité de vie des résidents. Dans la première phase du Défi, un montant totalisant 75 millions de dollars a été réparti entre les quatre candidats ayant remporté le concours : Montréal (Québec); Guelph (Ontario); les collectivités du Nunavut; et Bridgewater (Nouvelle-Écosse).

Des solutions nouvelles et novatrices sont nécessaires pour aider les collectivités à réduire les risques et les répercussions découlant des phénomènes météorologiques et des catastrophes déclenchées par les changements climatiques. Pour aider à résoudre ce problème, le gouvernement lancera une nouvelle phase du Défi des villes intelligentes plus tard cette année, qui mettra l'accent sur l'utilisation de technologies connectées, de données et de démarches avant-gardistes pour améliorer la résilience face au climat.

Investir dans les trains et les services de VIA Rail

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Les trains de VIA Rail permettent de relier des communautés d'un bout à l'autre du pays, y compris des communautés rurales, éloignées et autochtones où d'autres options de transport sont parfois limitées ou inexistantes : Winnipeg à Churchill, Prince Rupert à Jasper ou Montréal à Senneterre, par exemple. Toutefois, bon nombre des trains de VIA Rail ont besoin d'investissements importants pour assurer la qualité du service que la population canadienne mérite.

  • Le budget de 2023 propose d'accorder 210 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2023-2024, avec un amortissement restant de 117,4 millions de dollars, à VIA Rail pour effectuer l'entretien des trains faisant des trajets autres que sur le corridor Québec-Windsor et maintenir les niveaux de service dans son réseau.

Ce financement s'ajoute aux 42,8 millions de dollars sur quatre ans, à compter de 2023-2024, avec un amortissement restant de 169,4 millions de dollars, prévus dans le budget de 2022 pour construire, entretenir et moderniser des gares et des centres d'entretien dans le corridor Québec-Windsor.

Investir dans la Garde côtière canadienne

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Pour mener à bien ses activités essentielles, comme les opérations de recherche et sauvetage et de déglaçage, la Garde côtière canadienne exploite 117 navires et 22 hélicoptères. La Garde côtière envisage d'agrandir sa flotte navale dans les prochaines décennies, ce qui exige de réaliser dès maintenant de nouveaux investissements en personnel et en infrastructure pour se préparer à l'acquisition des nouveaux navires.

  • Le budget de 2023 propose de verser 119,6 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2023-2024, avec un amortissement restant de 102,1 millions de dollars et 17,4 millions de dollars par année par la suite, à Pêches et Océans Canada afin de renforcer l'intégrité de sa flotte d'hélicoptères et de s'assurer que la Garde côtière canadienne dispose de l'infrastructure et du soutien nécessaires pour embaucher et former le personnel dont elle a besoin en vue d'exploiter sa future flotte de navires. De ce montant, 27,8 millions de dollars sur cinq ans et 4,3 millions de dollars par année par la suite proviendraient des ressources ministérielles existantes.

Assurer la sécurité et la fiabilité des services de traversiers dans l'Est du Canada

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Le gouvernement fédéral accorde un soutien financier aux routes de traversiers interprovinciaux entre Saint John (Nouveau-Brunswick) et Digby (Nouvelle-Écosse); Wood Islands (Île-du-Prince-Édouard) et Caribou (Nouvelle-Écosse); et les Îles-de-la-Madeleine (Québec) et Souris (Île-du-Prince-Édouard). Ces services de traversiers sont des liaisons de transport essentielles pour les communautés, les entreprises et le tourisme, et leur contribution annuelle à l'économie régionale est estimée à 141 millions de dollars.

  • Le budget de 2023 propose de verser 29,9 millions de dollars sur deux ans, à compter de 2023-2024, à Transports Canada pour le Programme de contribution pour les services de traversiers afin d'appuyer l'exploitation sécuritaire et fiable des services de traversiers dans l'Est du Canada. Cela comprendra l'affrètement d'un deuxième navire pour la route Wood Islands-Caribou.

Réaménager l'autoroute Bonaventure et soutenir l'infrastructure des transports à Montréal

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Depuis près de 20 ans, la transformation de l'autoroute Bonaventure en boulevard urbain fait partie de la vision du réaménagement et de la revitalisation du littoral de Montréal. La partie fédérale de l'autoroute devra bientôt être remplacée, ce qui permettra de moderniser la route conformément à cette vision et de rétablir l'accès du public au secteur.

  • Le budget de 2023 propose de verser 47,8 millions de dollars sur neuf ans, à compter de 2023-2024, et 225,5 millions de dollars en amortissement restant, à la société Les Ponts Jacques Cartier et Champlain Incorporée pour le réaménagement de la partie fédérale de l'autoroute Bonaventure en boulevard urbain.
  • Le budget de 2023 propose également de verser 576,1 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2023-2024, et 192,3 millions de dollars en amortissement restant, à la société Les Ponts Jacques Cartier et Champlain Incorporée pour l'exploitation, l'entretien et la réparation de son infrastructure dans la région du Grand Montréal.

Exécuter le projet de contournement ferroviaire de Lac-Mégantic

Les Canadiennes et les Canadiens se souviendront pour toujours des 47 victimes du tragique déraillement de train à Lac-Mégantic, au Québec, en juillet 2013. L'achèvement du projet de contournement ferroviaire de Lac-Mégantic demeure une priorité du gouvernement fédéral, tandis que la communauté continue de se remettre de cette tragédie.

Le gouvernement continue de prendre des mesures importantes pour faire avancer le projet, notamment en collaborant étroitement avec le gouvernement du Québec pour faire de ce projet une réalité. En décembre 2022, le premier ministre et le premier ministre du Québec se sont engagés à financer le projet dans les mêmes proportions que celles annoncées initialement en 2018.

3.5 Investir dans la technologie de demain

Avec la main-d'œuvre la plus instruite au monde, des établissements universitaires et de recherche de calibre international, et des écosystèmes d'entreprises en démarrage robustes partout au pays, l'économie canadienne est en voie de devenir rapidement un chef de file à l'échelle mondiale. Pour y arriver, elle mise sur ses forces dans des domaines comme celui de l'intelligence artificielle. On trouve déjà au Canada certains des marchés les plus avancés pour les carrières de haute technologie en Amérique du Nord, dont les trois marchés à la croissance la plus rapide entre 2016 et 2021 : Vancouver, Toronto et Québec.

Toutefois, il est possible de faire davantage pour aider l'économie canadienne à réaliser son plein potentiel. Il est essentiel de renverser la tendance de longue date au sous-investissement dans la recherche et le développement par les entreprises canadiennes pour assurer notre croissance économique à long terme.

Le budget de 2023 propose de nouvelles mesures pour encourager l'innovation commerciale au Canada ainsi que de nouveaux investissements dans la recherche collégiale et l'industrie forestière qui contribueront à bâtir une économie canadienne plus forte et plus innovatrice.

Attirer des investissements dans la haute technologie au Canada

Au cours des derniers mois, le Canada a attiré plusieurs nouveaux projets numériques et de haute technologie qui appuieront notre économie novatrice, notamment :

  • Nokia : Un projet de 340 millions de dollars qui renforcera la position du Canada en tant que chef de file en 5G et en innovation numérique;
  • Xanadu Quantum Technologies : Un projet de 178 millions de dollars qui appuiera le leadership du Canada en informatique quantique;
  • Sanctuary Cognitive Systems Corporation : Un projet de 121 millions de dollars qui renforcera le leadership du Canada sur le marché mondial de l'Intelligence artificielle;
  • EXFO : Un projet de 77 millions de dollars visant à créer un centre d'excellence en 5G dont l'objectif consiste à développer l'une des premières solutions de réseau automatisé fondées sur l'intelligence artificielle au monde.

Examiner le Programme d'encouragements fiscaux pour la recherche scientifique et le développement expérimental

Le Programme d'encouragements fiscaux pour la recherche scientifique et le développement expérimental (RSDE) demeure une pierre angulaire de la stratégie d'innovation du Canada puisqu'il appuie la recherche et le développement pour encourager les entreprises canadiennes de toutes les tailles à investir dans l'innovation qui stimule la croissance économique.

Dans le budget de 2022, le gouvernement fédéral a annoncé son intention d'examiner le programme de RSDE pour s'assurer qu'il offre un soutien adéquat et améliore le développement, le maintien et la commercialisation de la propriété intellectuelle. Il envisagera notamment d'adopter un régime privilégié des brevets. Le ministère des Finances poursuivra ses consultations auprès des intervenants au sujet des prochaines étapes dans les mois à venir.

Moderniser l'écosystème de recherche du Canada

Le milieu de la recherche du Canada et les chercheuses et chercheurs de calibre mondial du Canada résolvent certains des problèmes les plus graves au monde, et les dépenses du Canada pour la recherche et développement dans l'enseignement supérieur, en pourcentage du PIB, ont dépassé celles de tous les autres pays du G7.

Depuis 2016, le gouvernement a engagé plus de 16 milliards de dollars de fonds supplémentaires pour appuyer la recherche et les sciences au Canada. Cela comprend :

  • près de 4 milliards de dollars du budget de 2018 pour le système de recherche du Canada, dont 2,4 milliards pour la Fondation canadienne pour l'innovation et les conseils subventionnaires – le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et les Instituts de recherche en santé du Canada;
  • plus de 500 millions de dollars du budget de 2019 en soutien supplémentaire à des organismes de recherche et de sciences tiers en sus des ressources fournies pour la création du Fonds stratégique pour les sciences, qui annoncera les bénéficiaires retenus plus tard cette année;
  • le versement de 1,2 milliard de dollars prévu dans le budget de 2021 pour les stratégies pancanadiennes sur la génomique et l'intelligence artificielle et une stratégie quantique nationale;
  • le versement de 1 milliard de dollars prévu dans le budget de 2021 aux conseils subventionnaires et à la Fondation canadienne pour l'innovation pour les équipes de recherche et l'infrastructure en sciences de la vie;
  • en janvier 2023, le Canada a annoncé son intention de devenir membre à part entière du projet de l'observatoire du Square Kilometre Array, qui permettra aux astronomes du Canada d'avoir accès à ses données révolutionnaires - le gouvernement fournit jusqu'à 269,3 millions de dollars à l'appui de cette collaboration.

Les systèmes qui appuient la science et la recherche doivent évoluer si l'on veut maintenir la force de recherche du Canada ainsi que les connaissances, les innovations et le talent qu'elle favorise. Le gouvernement a consulté les intervenants, notamment par l'intermédiaire du Comité consultatif sur le système fédéral de soutien à la recherche, afin de demander des conseils aux chefs de file de la recherche sur la façon de renforcer davantage le système canadien de soutien à la recherche.

Le gouvernement examine attentivement les conseils du groupe d'experts. D'autres détails sur les efforts supplémentaires à faire pour moderniser le système viendront au cours des prochains mois.

Utiliser la recherche collégiale pour aider les entreprises à croître

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Les collèges, les cégeps et les instituts polytechniques du Canada utilisent leurs installations, leur équipement et leur expertise pour résoudre des problèmes de recherche appliquée chaque jour. Les étudiantes et les étudiants de ces établissements perfectionnent les compétences dont ils ont besoin pour entreprendre une bonne carrière après leurs études, et en s'associant avec ces établissements, les entreprises peuvent accéder aux talents et aux outils dont elles ont besoin pour innover et croître.

  • Afin d'aider un plus grand nombre d'entreprises canadiennes à avoir accès à l'expertise et aux installations de recherche et de développement dont elles ont besoin, le budget de 2023 propose l'octroi de 108,6 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2023-2024, pour élargir le Programme d'innovation dans les collèges et la communauté, administré par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada.

Appuyer le leadership canadien dans l'espace

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Depuis des décennies, la participation du Canada à la Station spatiale internationale a permis d'alimenter d'importants progrès scientifiques et de démontrer la capacité du Canada de créer des technologies spatiales de pointe, comme le système Canadarm2. Les technologies spatiales canadiennes ont inspiré des progrès dans d'autres domaines, comme le NeuroArm, premier robot au monde pouvant fonctionner à l'intérieur d'un appareil d'imagerie par résonance magnétique, ce qui rend ainsi possible des opérations que l'on ne pouvait pas faire auparavant.

  • Le budget de 2023 propose le versement de 1,1 milliard de dollars sur 14 ans, à compter de 2023-2024, selon la comptabilité de caisse, à l'Agence spatiale canadienne afin que la participation du Canada à la Station spatiale internationale se poursuive jusqu'en 2030.

L'humanité retourne sur la lune. Le Canada entend participer à ces efforts en fournissant un véhicule utilitaire lunaire robotique pour effectuer des activités clés qui faciliteront l'exploration lunaire. La participation du Canada à la station lunaire civile Gateway de la NASA, une station spatiale qui sera en orbite autour de la lune, offre également de nouvelles possibilités de progrès novateurs en science et en technologie. Le Canada fournit le système Canadarm3 à la station Gateway, et un astronaute canadien se joindra à Artémis II, la première mission avec équipage à destination de la Lune depuis 1972. Dans le budget de 2023, le gouvernement fournit un soutien supplémentaire pour aider ces missions :

  • Le budget de 2023 propose d'accorder 1,2 milliard de dollars sur 13 ans, à compter de 2024-2025, à l'Agence spatiale canadienne afin de développer un véhicule utilitaire lunaire et de l'offrir aux astronautes qui exploreront la lune.
  • Le budget de 2023 propose de verser 150 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2023-2024, à l'Agence spatiale canadienne pour la prochaine phase du Programme d'accélération de l'exploration lunaire, afin d'appuyer l'industrie spatiale canadienne de calibre mondial et d'accélérer le développement de nouvelles technologies..
  • Le budget de 2023 propose aussi l'octroi de 76,5 millions de dollars sur huit ans, à compter de 2023-2024, selon la comptabilité de caisse, à l'Agence spatiale canadienne afin d'appuyer la science canadienne dans la station Gateway.

Investir dans l'économie forestière du Canada

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Le secteur forestier joue un rôle important dans l'économie des ressources naturelles du Canada et représente une source de bons emplois dans de nombreuses communautés rurales du pays, y compris des communautés autochtones. À mesure que la demande mondiale de produits forestiers durables augmente, le soutien continu au secteur forestier fourni par le Canada aidera celui-ci à innover, à croître et à créer de bons emplois pour la classe moyenne canadienne.

  • Le budget de 2023 propose de verser 368,4 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2023-2024, et 3,1 millions de dollars en amortissement restant, à Ressources naturelles Canada pour renouveler et mettre à jour le soutien du secteur forestier, y compris pour la recherche et le développement, le leadership autochtone et international, et les données. De ce montant, 30,1 millions de dollars proviendraient des ressources ministérielles existantes.

Établir le Fonds pour l'innovation et l'investissement dans le secteur laitier

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Le secteur laitier est aux prises avec un excédent grandissant de solides non gras (SNG), un sous-produit de la transformation du lait. Les producteurs laitiers et les agriculteurs passent à côté de nombreuses possibilités en raison du manque de capacité de transformation des SNG.

  • Le budget de 2023 propose de verser 333 millions de dollars sur dix ans, à compter de 2023-2024, à Agriculture et Agroalimentaire Canada pour soutenir des investissements dans la recherche et développement de nouveaux produits à base de SNG, la création de marchés pour ces produits et la capacité de transformation des produits à base de SNG en général.

Soutenir les agriculteurs qui se détournent des engrais russes pour trouver d'autres fournisseurs

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L'invasion illégale de l'Ukraine par la Russie a entraîné une hausse des prix des engrais azotés, ce qui a eu un impact notable sur les agriculteurs de l'Est du Canada qui dépendent fortement des engrais importés.

  • Le budget de 2023 propose de verser 34,1 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2023-2024, au Fonds d'action à la ferme pour le climat d'Agriculture et Agroalimentaire Canada afin de soutenir l'adoption de pratiques de gestion de l'azote par les agriculteurs de l'Est du Canada, ce qui contribuera à optimiser l'utilisation des engrais et à réduire les besoins en engrais.

Alléger les intérêts pour les producteurs agricoles

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Les coûts de production agricole ont augmenté au Canada et dans le monde entier, en raison notamment de l'invasion illégale de l'Ukraine par la Russie et des perturbations dans les chaînes d'approvisionnement mondiales. Il est important que les producteurs agricoles du Canada aient accès aux liquidités dont ils ont besoin pour assumer ces coûts jusqu'à la vente de leurs produits.

  • Le budget de 2023 propose d'accorder 13 millions de dollars en 2023-2024 à Agriculture et Agroalimentaire Canada pour augmenter le plafond de la partie sans intérêt des prêts du Programme de paiements anticipés, afin de le faire passer de 250 000 $ à 350 000 $ pour l'année de programme 2023.

De plus, le gouvernement consultera les gouvernements provinciaux et territoriaux afin d'examiner des moyens d'aider les petits producteurs agricoles qui ont des besoins financiers urgents.

Maintenir les exportations de bétail avec une banque de vaccins contre la fièvre aphteuse

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La fièvre aphteuse est une maladie hautement transmissible qui peut affecter le bétail, les porcs et d'autres ongulés. Les éclosions récentes en Asie et en Afrique ont accru le risque de propagation mondiale. Une épidémie de fièvre aphteuse au Canada réduirait les exportations de tous les secteurs de l'élevage, ce qui aurait d'importantes répercussions économiques. Toutefois, la vaccination précoce du bétail réduirait considérablement l'incidence d'une éventuelle éclosion.

  • Le budget de 2023 propose de verser 57,5 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2023-2024, et 5,6 millions de dollars par année par la suite, à l'Agence canadienne d'inspection des aliments pour qu'elle crée une banque de vaccins contre la fièvre aphteuse pour le Canada et élabore des plans d'intervention en cas de fièvre aphteuse. Le gouvernement tentera d'en arriver à une entente de partage des coûts avec les provinces et les territoires.
Chapitre 3
Le plan canadien : une énergie abordable, de bons emplois et une économie propre en croissance
M$
  2022-
2023
2023-
2024
2024-
2025
2025-
2026
2026-2027 2027-2028 Total
3.1. Investir dans l'électricité propre 0 8 1 081 1 683 2 146 2 443 7 361
Instaurer un crédit d'impôt à l'investissement pour l'électricité propre 0 0 800 1 400 1 900 2 200 6 300
Soutenir les projets d'électricité propre 0 10 288 289 252 249 1 088
Moins : Fonds provenant des ressources ministérielles actuelles
0 -3 -7 -6 -6 -6 -27
3.2. Une économie propre, en croissance 0 173 1 464 2 331 3 499 3 632 11 099
Instaurer un crédit d'impôt à l'investissement dans la fabrication de technologies propres 0 35 1 015 1 020 1 170 1 270 4 510
Instaurer un crédit d'impôt à l'investissement dans l'hydrogène propre 0 90 330 1 150 2 050 1 940 5 560
Améliorer les taux d'imposition réduits pour les fabricants de technologies à zéro émission 0 0 5 5 5 5 20
Soutenir les projets de technologies propres 0 0 8 42 94 151 294
Élargir l'admissibilité au crédit d'impôt à l'investissement dans les technologies propres 0 0 20 25 45 95 185
Mettre à jour les lignes directrices sur l'obligation fédérale de consulter Consulter l'évaluation des répercussions 0 3 6 3 0 0 11
Bonifier le crédit d'impôt à l'investissement dans le captage, l'utilisation et le stockage du carbone 0 45 80 86 135 170 516
Coûts administratifs 0 1 1 1 1 1 5
Moins : Fonds provenant des ressources ministérielles actuelles
0 0 0 0 0 0 -2
3.3. Investir dans la main-d'œuvre canadienne 1 566 84 -132 -204 -208 107
Doubler la déduction pour les outils des gens de métier 1 2 2 2 2 2 11
Soutenir les fiducies collectives des employés 0 0 2 3 5 10 20
Investir dans les ententes de transfert relatives au marché du travail du Canada 0 625 0 0 0 0 625
Continuer de soutenir les prestataires saisonniers de l'assurance-emploi 0 5 77 65 0 0 147
Protéger les emplois grâce à un accès en temps opportun aux accords de travail partagé 0 2 2 2 0 0 5
Offrir un soutien continu au Programme de stages pratiques pour étudiants 0 0 198 0 0 0 198
Revenus tirés des cotisations d'assurance-emploi pour des mesures comprises dans le budget de 20231 0 -68 -197 -203 -211 -220 -899
3.4. Transport fiable et infrastructure résiliente -16 195 157 153 209 224 921
Renforcer les corridors commerciaux du Canada 0 5 12 13 13 9 52
Moins : Fonds provenant des ressources ministérielles actuelles
0 -3 -9 -8 -8 -8 -35
Investir dans les trains et les services de VIA Rail 0 117 5 10 39 39 210
Investir dans la Garde côtière canadienne 0 23 26 23 23 24 120
Moins : Fonds provenant des ressources ministérielles actuelles
0 -6 -6 -5 -5 -5 -28
Assurer la sécurité et la fiabilité des services de traversiers dans l'Est du Canada 0 15 15 0 0 0 30
Réaménager l'autoroute Bonaventure et soutenir l'infrastructure des transports à Montréal 0 42 114 120 146 164 587
Moins : Report de fonds d'une année sur l'autre -16 0 0 0 1 1 -15
3.5. Investir dans la technologie de demain -24 53 129 196 210 196 759
Utiliser la recherche collégiale pour aider les entreprises à croître 0 39 36 33 0 0 109
Appuyer le leadership canadien dans l'espace 0 17 53 119 174 146 508
Moins : Fonds provenant des ressources ministérielles actuelles
0 0 -1 -40 -49 -48 -138
Investir dans l'économie forestière du Canada 0 85 130 153 0 0 368
Moins : Fonds provenant des ressources ministérielles actuelles
0 -10 -10 -10 0 0 -30
Établir le Fonds pour l'innovation et l'investissement dans le secteur laitier2 0 0 1 21 81 94 196
Moins : Fonds affectés précédemment dans le cadre financier
-24 -100 -100 -100 0 0 -324
Aider les agriculteurs à abandonner les engrais russes 0 5 14 14 0 0 34
Moins : Fonds affectés précédemment dans le cadre financier
0 -7 -7 -7 -7 -7 -34
Alléger les intérêts pour les producteurs agricoles 0 13 0 0 0 0 13
Maintenir les exportations de bétail avec une banque de vaccins contre la fièvre aphteuse 0 12 12 12 12 12 58
Investissements supplémentaires – Un plan canadien : une classe moyenne forte, une économie abordable, un avenir prospère 0 218 200 184 50 35 686
Élargir les déductions pour actions accréditives et le crédit d'impôt pour l'exploration de minéraux critiques aux activités d'extraction de lithium à partir de saumures Consulter l'évaluation des répercussions 0 3 3 3 3 2 14
Le budget de 2023 propose de permettre aux producteurs de lithium à partir de saumures d'émettre des actions accréditives et d'élargir l'admissibilité au crédit d'impôt pour l'exploration de minéraux critiques aux activités d'extraction de lithium à partir de saumures.
Soutenir les technologies de transport avancées Consulter l'évaluation des répercussions 0 37 49 53 0 0 138
Financement proposé à TC et à la GRC afin d'évaluer, de certifier et de réglementer les technologies de transport avancées, y compris les véhicules connectés et autonomes et les drones aériens, et d'en assurer l'utilisation sécuritaire.
Appuyer l'accessibilité et la sécurité du système de transport du Canada Consulter l'évaluation des répercussions 0 84 85 86 0 0 255
Moins : Coûts à recouvrer
0 -1 -2 -2 0 0 -5
Moins : Fonds provenant des ressources ministérielles actuelles
0 -1 -1 -1 0 0 -3
Financement proposé pour TC afin de soutenir les projets d'amélioration de la sécurité ferroviaire et de continuer à remplir ses responsabilités en vertu de la Loi sur les eaux navigables canadiennes, de la Loi sur la sécurité ferroviaire et de la Loi sur le transport des marchandises dangereuses.
Renforcer la capacité au Bureau de la sécurité des transports du Canada Consulter l'évaluation des répercussions 0 5 4 4 4 4 20
Financement proposé pour le BSTC afin de s'assurer qu'il a les ressources nécessaires pour remplir son mandat.
Financement pour le programme des équipes maître et chien entraînées à la détection d'explosifs 0 4 6 6 7 7 30
Financement pour TC afin de renforcer la sécurité du fret aérien en élargissant le programme des équipes maître et chien entraînées à la détection d'explosifs.
Renouveler le financement du programme Croissance économique régionale par l'innovation Consulter l'évaluation des répercussions 0 50 0 0 0 0 50
Financement proposé aux agences de développement régional du Canada afin de soutenir le développement et la diversification économiques dans l'ensemble du pays.
Renouveler le financement du programme Inclusion diversifiée et évolution économique dans le Nord Consulter l'évaluation des répercussions 0 0 15 15 15 0 44
Financement proposé pour CanNor afin de continuer à faire progresser le développement et la diversification économiques dans les territoires.
Programme d'accès aux marchés et de salubrité des aliments de l'ACIA Consulter l'évaluation des répercussions 0 38 38 16 16 16 126
Financement proposé pour l'ACIA afin de continuer d'assurer la salubrité des aliments canadiens et importés, ainsi que maintenir et élargir l'accès au marché pour les exportateurs d'aliments canadiens.
Renouveler les actifs de laboratoire d'AAC Consulter l'évaluation des répercussions 0 0 1 3 4 5 13
Moins : Fonds provenant des ressources ministérielles actuelles
0 0 0 0 0 0 -1
Financement proposé pour AAC afin d'aider à remettre en état des installations de recherche vieillissantes qui ont un besoin urgent de réparations.
Exploitation future du pétrole et du gaz extracôtiers dans l'Arctique Consulter l'évaluation des répercussions 0 1 2 2 1 1 7
Moins : Fonds provenant des ressources ministérielles actuelles
0 0 0 0 0 0 -2
Financement proposé pour RCAANC afin de commencer des évaluations du climat et du milieu marin de cinq ans fondées sur la science dans les eaux arctiques canadiennes de 2022 à 2027, et d'appuyer l'administration et la gestion de l'accord sur l'arctique de l'Ouest - Tariuq (zones extracôtières).
Chapitre 3 – Incidence budgétaire nette -39 1 213 3 114 4 415 5 910 6 322 20 934

Nota – Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué. Un glossaire des abréviations utilisées dans ce tableau est présenté à la fin de l'annexe 1.

1 Comprend les revenus tirés de l'assurance-emploi pour l'ajustement des prix du loyer d'Emploi et Développement social Canada dans le tableau A1.12.

2 Le financement de 9 millions de dollars se fera à partir de la réaffectation de fonds non réclamés du Programme de paiements directs pour les producteurs laitiers en 2022-2023.

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