Introduction

Un plan qui accorde la priorité aux gens

Au cours des deux dernières années, le gouvernement a investi dans les Canadiennes et les Canadiens et dans ce qui compte le plus pour eux. Ces investissements incarnaient le choix de rejeter des politiques d’austérité pour investir judicieusement afin de renforcer la classe moyenne et d’assurer la croissance de l’économie. Étant donné la trajectoire descendante de la dette par rapport à la taille de l’économie canadienne, c’est un choix économique logique.

Et grâce au travail acharné des Canadiens, ces premiers investissements rapportent des dividendes.

L’économie est forte et en croissance. Au cours des deux dernières années, les Canadiens ont créé plus d’un demi-million d’emplois, le taux de chômage avoisine son niveau le plus bas en 40 ans, et nos villes et villages sont des milieux de vie meilleurs et plus propres.

Avec des impôts plus bas pour la classe moyenne et plus d’aide pour assumer le coût élevé associé au fait d’élever une famille, les Canadiens se sentent plus optimistes à l’égard de l’avenir.

Les rêves de tous les jours, qu’il s’agisse de rembourser une dette, d’épargner pour l’achat d’une première habitation ou de retourner aux études afin de suivre une formation pour un nouvel emploi, sont maintenant plus réalisables et plus près de la réalité. En accordant la priorité aux besoins des Canadiens, le gouvernement a contribué à offrir de bons emplois, plus d’argent et une confiance renouvelée à des millions de Canadiens de la classe moyenne et à leur famille.

Et dans l’ensemble du Canada, la classe moyenne en croissance stimule une croissance économique plus forte qui contribue à la création de nouveaux emplois et de nouvelles possibilités de réussite pour un plus grand nombre de gens.

Mais il reste beaucoup de travail à accomplir.

Une mère seule qui peine à joindre les deux bouts n’est pas soulagée lorsque des données positives sur la croissance du produit intérieur brut (PIB) sont publiées. Sa priorité est de faire en sorte que ses enfants aient ce dont ils ont besoin pour être heureux, forts et en bonne santé.

Un jeune qui tente de décrocher son premier emploi ne se soucie pas de la confiance des consommateurs. Il veut seulement une occasion de décrocher un bon emploi valorisant.

Et qu’en est-il des personnes qui ont quitté le marché du travail, comme les retraités? Elles se soucient moins des indicateurs économiques que des moyens de s’assurer une retraite digne et sûre.

Voilà des exemples de personnes dont les espoirs et les rêves continuent d’alimenter l’édification du Canada que nous connaissons et que nous aimons, des femmes et des hommes qui travaillent fort au quotidien pour prendre soin de leur famille, faire croître leur entreprise et bâtir un Canada plus fort.

L’économie étant maintenant vigoureuse et en croissance, le moment est venu de se concentrer sur les défis plus profonds qui freinent notre économie – et notre population.

Le moment est venu de bâtir une économie à l’image du pays que nous formons, que nous souhaitons et dont nous avons besoin.

Un pays où les différences sont reconnues non pas comme des obstacles au succès, mais comme une force.

Un endroit où chaque enfant a des chances égales de réaliser ses rêves.

Un Canada où chacun a des chances réelles et égales de réussir.

Tous les Canadiens méritent d’avoir l’occasion de contribuer à une économie forte et en croissance, et d’en tirer avantage.

Vu leur travail acharné et tous leurs efforts – visibles et invisibles, rémunérés et non rémunérés –, les Canadiens méritent une économie qui fonctionne vraiment pour eux, et qui repose sur un plan qui accorde la priorité aux gens.

C’est un plan conçu pour les gens.

Quand les femmes réussissent, chacun de nous réussit

« Une rémunération équitable et de meilleures possibilités économiques pour les femmes stimulent la croissance économique – créant un plus grand gâteau à partager entre les femmes et les hommes. L’existence de meilleures possibilités pour les femmes permet également de promouvoir la diversité et de réduire les inégalités économiques dans le monde. Il s’agit d’une évidence du point de vue économique. »

Christine Lagarde, directrice générale, Fonds monétaire international, novembre 2016

À compter des années 1950, le Canada a accueilli une nouvelle génération de travailleurs. Pour la première fois dans l’histoire du pays, des Canadiennes hautement scolarisées et vaillantes ont intégré le marché du travail en masse, contribuant à augmenter le revenu des familles et alimentant la croissance économique.

Au cours des 40 dernières années, la participation accrue des femmes au marché du travail a représenté environ le tiers de la croissance du produit intérieur brut (PIB) par habitant du Canada. Grâce aux travail des femmes, les revenus familiaux sont maintenant plus élevés, moins d’enfants vivent dans la pauvreté et la situation de l’ensemble des Canadiens s’est améliorée.

Ces dernières années, les femmes qui ont de jeunes enfants sont de plus en plus en mesure d’intégrer le marché du travail et d’y rester, et en 2017, la proportion des femmes en âge de travailler au sein de la population active a atteint un sommet historique.

Pour les familles canadiennes, il en découle une plus grande sécurité financière et une plus grande tranquillité d’esprit face à l’avenir. Grâce à de bons revenus stables, les mères qui travaillent fort ont plus d’argent pour subvenir aux besoins actuels de leur famille et pour épargner en prévision des années à venir.

Les entreprises profitent elles aussi d’un plus grand nombre de femmes sur le marché du travail : elles tirent profit des talents, des ambitions, des nouveaux points de vue et du travail acharné que les femmes apportent à leur emploi.

L’économie du Canada et le succès du Canada sont profondément liés à la possibilité des femmes de travailler et de bien gagner leur vie grâce à ce travail.

Les experts s’entendent pour dire que notre prospérité future dépend d’une plus grande égalité entre les femmes et les hommes du pays. L’égalité n’est pas seulement une valeur importante pour les femmes et leur famille, elle est aussi avantageuse pour tous les Canadiens.

Le McKinsey Global Institute estime que la prise de mesures pour faire progresser l’égalité des femmes, comme le fait d’employer plus de femmes dans les domaines technologiques et de stimuler la participation des femmes au marché du travail, pourrait représenter une injection de 150 milliards de dollars dans l’économie du Canada d’ici 2026.

De plus, Recherche économique RBC estime qu’un plus grand nombre de femmes participant au marché du travail se traduirait par une hausse du PIB du Canada pouvant atteindre 4 %. Le fait de réduire, voire d’éliminer au fil du temps, l’écart entre le pourcentage de femmes et d’hommes occupant un emploi pourrait même compenser les reculs économiques prévus associés au vieillissement de la population.

Et le Peterson Institute for International Economics a conclu que le fait d’augmenter de 0 % à 30 % la proportion de femmes occupant un poste de direction se traduirait par une augmentation de 16 % des bénéfices des entreprises. Celles-ci ont ainsi plus d’argent à investir dans de nouveaux emplois qui seront avantageux pour un plus grand nombre de personnes.

En termes simples, quand les femmes ont l’appui dont elles ont besoin et les occasions de contribuer pleinement à l’économie canadienne, toute l’économie se porte mieux à court et à long terme.

Pour les entreprises canadiennes, l’embauche, la promotion et le maintien en poste d’un plus grand nombre de femmes font plus qu’améliorer les résultats financiers. Les femmes apportent à leur travail des perspectives particulières et de nouvelles idées, ce qui aide les entreprises à innover et à résoudre les problèmes de nouvelles façons.

Lorsque plus de femmes travaillent, nous bâtissons des entreprises et des communautés plus fortes.

Mais pour de nombreuses femmes, les défis qui rendent difficile la perspective de bien gagner leur vie grâce à leur travail sont réels et systémiques. Le gouvernement le reconnaît.

Même lorsque les femmes reçoivent un salaire égal, elles ne bénéficient pas toujours de chances égales ou d’un traitement égal.

Pour trop de Canadiennes, les obstacles à l’embauche et à la promotion persistent. Cela vaut particulièrement lorsque d’autres facteurs d’identité sociale, comme l’ethnicité, la religion, le sexe, l’invalidité et le statut économique, sont également pris en considération.

Ces femmes peuvent être incitées à assumer des fonctions qui ne correspondent pas à leurs compétences ou à leurs études, comme une psychologue qui travaille dans un service d’alimentation, simplement parce qu’elles veulent, et doivent, travailler.

La discrimination et le harcèlement sexuel en milieu de travail, les congés parentaux inégalement répartis, l’absence d’investissements dans les services de garde d’enfants depuis une décennie et le nombre insuffisant de leaders qui préconisent des milieux de travail égalitaires – voilà seulement quelques-uns des facteurs qui constituent un obstacle à la réussite des femmes. Et lorsque les femmes sont privées d’occasions de s’épanouir et de réussir, nous en subissons tous les conséquences.

Les Canadiens s’entendent de plus en plus sur le fait qu’il est temps de changer les choses.

Cette démarche commence par les choix que font les gens – qu’ils décident de travailler à domicile ou à l’extérieur.

L’augmentation du nombre de femmes sur le marché du travail et l’offre d’un meilleur soutien aux femmes qui s’y trouvent déjà ne sont pas un problème à résoudre, mais une occasion à saisir sur le plan économique.

Il s’agit d’une occasion de donner à un plus grand nombre de Canadiens un accès équitable à de bons emplois bien rémunérés.

Une occasion de bâtir un pays plus équitable – et plus prospère.

C’est non seulement la bonne chose à faire pour les Canadiens, mais aussi la chose intelligente à faire pour notre économie.

Les femmes au travail : des occasions à saisir. Une plus grande égalité pour les femmes pourrait produire des avantages économiques importants pour le Canada, mais il est important de savoir où en sont les choses aujourd’hui et de reconnaître les obstacles à la réussite complète des femmes dans l’économie d’aujourd’hui.

Les femmes sont moins susceptibles de participer à l’économie, et lorsqu’elles ont un emploi, elles sont plus susceptibles de travailler à temps partiel. En janvier 2018, seulement 61 % des femmes participaient à l’économie, comparativement à 70 % des hommes. Les femmes âgées de 25 à 54 ans sont trois fois plus susceptibles d’occuper un poste à temps partiel que les hommes. Environ 1 million de Canadiennes de ce groupe d’âge travaillent à temps partiel, souvent parce qu’elles prennent soin d’enfants ou d’un membre de leur famille âgé ou handicapé.

L’écart salarial entre les femmes et les hommes s’est rétréci, mais il représente tout de même un obstacle. En raison de l’écart salarial persistant entre les Canadiennes et les Canadiens, les femmes peuvent avoir de la difficulté à améliorer leur situation. En moyenne, les femmes gagnent 69 cents par dollar que les hommes gagnent annuellement.

Les Canadiennes sont sous-représentées dans les postes de leadership. Même si les femmes représentent près de la moitié de la main-d’œuvre canadienne, le tiers seulement des cadres supérieurs et 1 chef de direction sur 20 sont des femmes (selon Catalyst Canada).

Les entreprises canadiennes sont en grande majorité détenues par des hommes. La proportion des petites et moyennes entreprises détenues par des femmes augmente, mais elle reste légèrement supérieure à 16 %.

Le nombre de femmes dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM) demeure faible. Bien que près de 60 % des diplômés en sciences et en technologie soient des femmes, cette proportion chute à un tiers lorsqu’il s’agit des étudiants en ingénierie, en mathématiques et en informatique. Qui plus est, les femmes qui obtiennent un diplôme dans les domaines STIM gagnent, en moyenne, 9 000 $ de moins par année que les hommes dans ces domaines.

En raison des exigences propres au travail non rémunéré, les femmes peuvent avoir de la difficulté à saisir les occasions de travail rémunéré. Les femmes consacrent environ 4 heures par jour au travail non rémunéré, comparativement à environ 3 heures chez les hommes. Ces tâches peuvent comprendre les soins prodigués à des enfants ou à des parents âgés, ou tout simplement les tâches quotidiennes nécessaires pour subvenir aux besoins de leur famille.

Ce ne sont pas toutes les femmes qui font face aux mêmes défis. Les femmes handicapées, les femmes issues des minorités visibles, les femmes autochtones, les membres de la communauté LGBTQ2, les nouveaux Canadiens et d’autres personnes dont des facteurs identitaires marginalisés se recoupent trouvent souvent que l’obtention et le maintien d’un bon emploi sont plus difficiles, non pas à cause de la qualité de leur travail, mais en raison de biais systémiques qui les excluent de possibilités à la portée des autres femmes et des hommes. Même si leur niveau de scolarité est plus élevé que celui des femmes nées au Canada, les immigrantes récentes âgées de 25 à 54 ans ne sont employées que dans une proportion de 58 %, comparativement à 80 % chez les femmes non immigrantes.

Le harcèlement en milieu de travail et la violence fondée sur le sexe ont un coût véritable. Pour trop de Canadiennes, ces problèmes peuvent rendre le travail difficile, voire impossible. Au Canada, près d’une femme sur trois a vécu une forme de harcèlement sexuel au travail, selon une étude récente d’Emploi et Développement social Canada.

Mesures égalitaires

Dans ses budgets précédents, le gouvernement a pris des mesures dynamiques et déterminantes en vue de bâtir un Canada plus égalitaire, un pays où les femmes et les hommes ont les moyens d’apporter des changements qui sont bénéfiques dans leur propre vie et pour notre économie dans son ensemble. Ces mesures comprennent :

L’Allocation canadienne pour enfants (ACE), qui aide davantage les familles qui en ont le plus besoin, comme celles dirigées par des mères seules.

Qu’on pense aux vêtements pour bébés, aux bicyclettes, aux broches ou aux services de garde d’enfants, élever des enfants coûte cher. L’ACE aide les familles à composer avec ces coûts élevés. Depuis son lancement en juillet 2016, l’ACE soutient plus de 3,3 millions de familles ayant des enfants, versant près de 2 milliards de dollars non imposables par mois dans les comptes bancaires de celles qui en ont le plus besoin.

Pour les familles monoparentales, souvent dirigées par une mère seule, l’ACE est particulièrement utile. L’an dernier, les mères seules touchant moins de 60 000 $ par année ont reçu, en moyenne, environ 9 000 $ en prestations. Cela leur a permis de se procurer des choses qui améliorent la qualité de vie de leurs enfants, comme un logement sécuritaire, une saine alimentation, des programmes d’été et de nouvelles bottes d’hiver.

Pour une mère seule en chômage qui peine à joindre les deux bouts, l’ACE pourrait représenter une partie des frais de garde d’enfants, rendant ainsi abordable un retour au travail. Pour une mère seule qui travaille, l’ACE peut offrir la sécurité financière supplémentaire nécessaire pour lui permettre de travailler moins d’heures, lui donnant ainsi plus de temps à passer avec ses enfants.

Les investissements historiques effectués dans l’infrastructure comprennent de nouveaux fonds pour le transport en commun destinés à raccourcir les temps de déplacement et à donner aux familles plus de temps à passer ensemble, et de nouveaux investissements considérables dans l’infrastructure verte afin que les communautés canadiennes soient des endroits sains et productifs où vivre.

Plus d’argent pour les infrastructures sociales dont les familles ont besoin signifie d’importants nouveaux investissements dans l’apprentissage et la garde des jeunes enfants, pour donner aux enfants le meilleur départ possible dans la vie et aux femmes la possibilité de subvenir aux besoins de leur famille en occupant un emploi.

Même si de plus en plus d’hommes assument des responsabilités familiales, les femmes portent toujours la charge la plus lourde en ce qui a trait aux soins aux enfants et à d’autres membres de la famille, par exemple des parents vieillissants.

La pénurie de services de garde d’enfants abordables et accessibles dans de nombreuses communautés signifie que pour trop de femmes, il n’est pas financièrement logique de retourner au travail après un congé parental. Cette situation exerce une tension sur les familles dont le budget dépend du soutien que peuvent offrir deux revenus, et elle prive les milieux de travail canadiens des talents, des compétences et des perspectives que les mères qui travaillent apportent à leur emploi.

Pour créer plus de places en garderie abordables et de grande qualité dont les familles canadiennes ont besoin, et rendre le retour au travail plus abordable pour les parents, le gouvernement effectue un investissement de 7,5 milliards de dollars sur 11 ans.

Cet investissement permettra d’accroître le nombre de places en garderie abordables pour les familles à revenu faible ou modeste, en soutenant la création d’environ 40 000 nouvelles places en garderie subventionnées au cours des trois premières années suivant la conclusion d’ententes avec les provinces et les territoires. Des milliers de parents, surtout des femmes, pourront ainsi retourner sur le marché du travail, leur permettant ainsi d’améliorer la sécurité financière de leur famille et de contribuer à une croissance économique qui est avantageuse pour tous les Canadiens.

Des logements pour les femmes et les enfants qui fuient la violence familiale, dans le cadre de la toute première Stratégie nationale sur le logement, qui permettent à un plus grand nombre de Canadiens d’avoir un endroit bien à eux qui est sécuritaire et abordable.

À l’échelle du Canada, 1,7 million de familles ne vivent pas dans une habitation qui répond à leurs besoins de base. Pour ces familles, l’absence d’un logement sécuritaire et abordable complique tous leurs autres choix. Le fait de s’installer dans un quartier plus abordable pourrait réduire leur accès au transport en commun, aux soins de santé et à d’autres services, et réduire leurs possibilités de trouver et de conserver de bons emplois bien rémunérés.

En raison du revenu relativement faible de leur ménage, les mères seules, les femmes handicapées et les aînées vivant seules trouvent souvent qu’il est particulièrement difficile de trouver un logement abordable. Et pour les milliers de femmes et d’enfants canadiens qui sont sans abri en raison de la violence familiale, l’hébergement dans un refuge ne fait pas que leur offrir un endroit sécuritaire où dormir; il sauve des vies.

Pour aider un plus grand nombre de Canadiens à se trouver un logement sécuritaire et abordable, et pour éviter de déplacer ceux qui occupent déjà un logement communautaire, le gouvernement met en œuvre la Stratégie nationale sur le logement. Cette stratégie prévoit des investissements de plus de 40 milliards de dollars au cours des 10 prochaines années qui permettront de créer plus de 100 000 nouveaux logements et de réparer 300 000 logements pour les Canadiens. En conséquence, 530 000 ménages n’éprouveront plus de besoins en matière de logement, 435 000 ménages profiteront de l’entretien et de la multiplication des logements communautaires au Canada, et le nombre estimé d’utilisateurs chroniques d’abris pour itinérants sera réduit de 50 %. De plus, au moins 25 % des investissements réalisés dans le cadre de la Stratégie nationale sur le logement soutiendront des projets ciblant les besoins particuliers des femmes et des filles, notamment ceux des femmes aînées, lesquelles sont plus susceptibles que les hommes aînés d’avoir besoin d’un logement abordable.

L’une des composantes de la Stratégie nationale sur le logement, le Fonds national de co investissement pour le logement, comprend l’engagement d’aménager et de renouveler des places dans les refuges pour les survivants qui fuient la violence familiale, ce qui réduira la liste d’attente de places ainsi que le nombre de femmes qui risqueraient autrement de retourner à une relation dangereuse ou se retrouver sans domicile. Les investissements du gouvernement en matière de logement permettront de créer et de réparer au moins 7 000 places dans les refuges pour les survivants de la violence familiale.

Un soutien accru aux femmes entrepreneures pour qu’elles puissent faire grandir leurs entreprises

Priya exploite une petite entreprise de consultation en exportations à partir de son domicile. Elle et son associé ont souvent plus de travail qu’ils ne peuvent en prendre, mais, à moins d’obtenir des capitaux additionnels, ils ne sont pas en mesure d’embaucher du personnel supplémentaire et de s’installer dans les locaux qu’il leur faut pour pouvoir servir plus de clients.

Puisque près de la moitié des nouvelles entreprises au Canada sont maintenant lancées par des femmes, il est évident que les femmes entrepreneures ont une influence croissante dans l’économie canadienne.

En même temps, parmi les propriétaires d’entreprise, il y a toujours beaucoup plus d’hommes que de femmes. Les deux tiers des petites et moyennes entreprises du Canada sont toujours détenues majoritairement par des hommes, alors que moins d’une entreprise sur six (16 %) est détenue majoritairement par une femme. Comme les petites entreprises appartenant à des femmes sont souvent plus petites que celles appartenant à des hommes, il y a une possibilité pour ces premières de se développer. Ce potentiel de croissance a été reconnu par le Comité d’expertise sur le mentorat et l’entrepreneuriat des femmes de 2015, présidé par Arlene Dickinson.

En 2016, afin d’aider un plus grand nombre de femmes entrepreneures à faire passer leur entreprise à un niveau plus élevé, la Banque de développement du Canada (BDC) a lancé un fonds de 50 millions de dollars destiné à accorder aux entreprises technologiques dirigées par des femmes un plus grand accès au capital de risque et de croissance. Étant donné la série de demandes hautement prometteuses qui ont été reçues, la dotation du fonds a été augmentée à 70 millions en novembre 2017. L’engagement de 2015 de la BDC consistant à augmenter le montant des prêts à terme accordés aux entreprises détenues majoritairement par des femmes, le faisant passer à au moins 700 millions de dollars sur trois ans, a également été dépassé. En date du 31 janvier 2018, la BDC avait prêté 912 millions de dollars à 1 636 autres entreprises détenues par des femmes, ce qui a conduit à une augmentation de 49 % du portefeuille d’entreprises appartenant à des femmes depuis le début de l’initiative. Ces investissements devraient stimuler la croissance de ces entreprises et créer des emplois pour les Canadiens à l’échelle du pays, tout en aidant un plus grand nombre de femmes entrepreneures à devenir des modèles de réussite pour la génération suivante de filles aspirant à l’entrepreneuriat.

Marilyn est veuve; elle vit seule depuis le décès de son mari. Elle ne veut pas emménager chez sa fille qui a sa famille à élever. Elle est reconnaissante envers le personnel de la banque alimentaire de son quartier qui voit à ce que ses armoires soient remplies et qu’elle garde le moral.

Des améliorations apportées au Supplément de revenu garanti, qui offre une meilleure sécurité du revenu aux aînés à faible revenu, en particulier les femmes.

La retraite est censée être la récompense d’une vie de travail intense. Pour trop de femmes aînées au Canada, elle n’est toutefois synonyme que de difficultés financières. Les femmes aînées vivant seules sont 1,5 fois plus à risque de vivre dans la pauvreté que les hommes aînés.

Afin d’offrir aux aînés canadiens une plus grande sécurité et une meilleure qualité de vie, en 2016, le gouvernement a bonifié le Supplément de revenu garanti versé aux aînés à faible revenu vivant seuls. Cette bonification permet aux aînés qui en ont le plus besoin de toucher jusqu’à 947 $ de plus par année, et elle contribue à sortir de la pauvreté 13 000 aînés vulnérables – dont 12 000 femmes.

Un soutien accru aux Canadiens, très souvent des femmes, qui prennent soin de leurs proches

Johanne travaille à temps plein en tant que formatrice à un collège. Son père, qui vit seul, se remet d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Grâce à la prestation pour proches aidants de l’assurance emploi, Johanne a pu prendre congé pour aider son père, sans perdre la totalité de son revenu ou son emploi.

Aujourd’hui, des millions de Canadiens agissent à titre d’aidants naturels, offrant des soins et du soutien à des membres de leur famille qui sont gravement malades. Pour les personnes qui ont besoin d’aide, les soins que leur famille leur prodigue sont inestimables. Toutefois, pour ceux qui offrent leur aide, le fait d’équilibrer les responsabilités professionnelles et familiales peut être épuisant sur le plan émotionnel, physique et financier.

Afin de réduire le fardeau des aidants naturels, le gouvernement a instauré une nouvelle prestation d’assurance-emploi aux aidants naturels. Cette prestation permet aux aidants admissibles de recevoir un soutien pendant jusqu’à 15 semaines pendant qu’ils s’absentent temporairement de leur travail pour assurer les soins d’un proche qui est gravement malade ou grièvement blessé.

Puisque les femmes sont plus susceptibles que les hommes de prodiguer des soins, elles représentent environ 70 % des demandes présentées dans le cadre d’un programme de prestations de compassion antérieur. Et puisque les femmes passent plus d’heures par semaine à prodiguer des soins comparativement aux hommes, on s’attend à ce qu’elles tirent le plus grand avantage de cette nouvelle prestation.

Égalité + croissance : une classe moyenne forte

Le Canada est un pays qui repose sur le travail acharné et un endroit où les gens prennent soin les uns des autres et unissent leurs efforts pour résoudre de grands défis.

Au cours de la dernière année, ce travail acharné a contribué au renforcement et à la croissance de l’économie du Canada, créant plus de possibilités de réussir pour la classe moyenne et ceux qui travaillent fort pour en faire partie.

Le moment est venu pour le gouvernement, et pour tous les Canadiens, d’affronter le prochain grand défi : s’assurer que tout le monde a des chances égales de contribuer au succès du Canada et d’en profiter.

Le budget de 2018 est un plan visant à assurer aux Canadiens une prospérité et une croissance accrues, stimulées par une plus grande égalité pour tous les Canadiens.

Ce plan est axé sur les principes suivants :

Croissance – Une économie vigoureuse repose sur une classe moyenne forte et en croissance. Le budget de 2018 met en place l’Allocation canadienne pour les travailleurs à l’intention des travailleurs à faible revenu (anciennement la Prestation fiscale pour le revenu de travail), qui est plus généreuse et plus accessible et qui comporte des prestations parentales améliorées; cette allocation s’ajoute aux investissements continus destinés à aider les Canadiens à trouver et à conserver de bons emplois bien rémunérés. Combinées à un projet de loi historique sur l’équité salariale et de nouvelles mesures visant à accroître l’équité fiscale, ces mesures apporteront à la classe moyenne du Canada l’aide dont elle a besoin pour croître et prospérer.

Progrès – Les investissements prévus dans le budget de 2018 s’appuieront sur le long historique du Canada en matière d’innovation pour contribuer à apporter un changement positif au pays et dans le monde. Ces investissements dans les entrepreneurs, les chercheurs et les scientifiques contribueront à bâtir le Canada de demain, ainsi que la classe moyenne forte d’aujourd’hui.

Qu’est-ce que l’ACS+?

L’analyse comparative entre les sexes (ACS+) est un outil analytique utilisé afin d’évaluer la façon selon laquelle différents groupes de femmes, d’hommes et de personnes de diverses identités de genre pourraient vivre des politiques, des programmes et des initiatives.

Le « plus» reconnaît que l’ACS va au delà des différences biologiques (sexe) et socioculturelles (genre) pour considérer des facteurs qui se croisent comme la race, l’ethnicité, l’âge, l’invalidité et l’orientation sexuelle.

L’ACS+ jette les bases de la budgétisation fondée sur le sexe – s’assurant que l’incidence des propositions budgétaires individuelles sur les différents groupes de personnes est mieux comprise, appuyant ainsi l’établissement de priorités et la prise de décisions.

Réconciliation – S’appuyant sur des investissements antérieurs, les investissements tenant compte des distinctions qui sont compris dans le budget de 2018, destinés à assurer l’accès à l’eau potable, au logement, à la formation, aux soins de santé et à d’autres programmes, contribueront à offrir une meilleure qualité de vie aux peuples autochtones, tout en jetant les assises d’une relation renouvelée fondée sur la reconnaissance des droits, le respect, la collaboration et le partenariat.

Avancement – Le pays que nous partageons et les valeurs qui nous relient contribuent à définir notre identité canadienne. Dans le budget de 2018, le gouvernement souligne ces points de rapprochement à l’aide d’investissements qui permettent de protéger le patrimoine naturel du Canada et d’affirmer notre place dans le monde ainsi que notre engagement à l’extérieur de nos frontières, d’appliquer nos valeurs communes et de faire du Canada un pays plus sécuritaire et plus juste.

Égalité – Dans le budget de 2017, le gouvernement a présenté le tout premier énoncé relatif aux sexes, un examen de haut niveau des façons dont les politiques présentées touchent les femmes et les hommes de différentes manières. Le budget de 2018 va plus loin. Il intègre l’étude des répercussions spécifiques des mesures sur les sexes à chaque étape du processus budgétaire. Il instaure en outre le nouveau Cadre des résultats relatifs aux sexes. Ce cadre comprend des objectifs et des indicateurs qui éclaireront les décisions du gouvernement et mesureront les progrès du Canada vers une plus grande égalité entre les sexes.

Aucune décision concernant le budget de 2018 n’a été prise sans l’éclairage apporté par l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+). Et, afin de garantir que les gouvernements futurs considèrent sérieusement les enjeux liés aux sexes, le gouvernement déposera un nouveau projet de loi sur l’ACS+ visant à faire de la budgétisation fondée sur les sexes une partie permanente du processus budgétaire fédéral.

Faire avancer les objectifs d’égalité des sexes du Canada

Conclusion

Dans le budget de 2018, le gouvernement reconnaît que le succès économique futur du Canada repose non seulement sur le travail acharné des Canadiens, mais aussi sur l’octroi de chances réelles et égales de réussir à un plus grand nombre de personnes – des gens comme Anna et Marc, Layla, Sarah, Rheal et Sam, Priya, Marilyn et Johanne.

Vu leur apport, les Canadiens méritent d’être des partenaires égaux dans la société et de se partager en parts égales les fruits de leur travail acharné.

Le budget de 2018 contribuera à la réalisation de cet objectif.

 

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