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Chapitre 3.3 - Former une main-d’œuvre hautement qualifiée

Faits saillants

Former la main-d’œuvre de demain

  • Appuyer les provinces et les territoires pour faciliter l’harmonisation des exigences de formation et de certification des apprentis dans des métiers désignés Sceau rouge ciblés.
  • Accorder 1 million de dollars sur cinq ans afin de promouvoir l’adoption du programme de certification Sceau bleu partout au Canada.
  • Prévoir un investissement ponctuel de 65 millions de dollars à l’intention des entreprises et des associations professionnelles en vue de leur permettre de collaborer avec des établissements d’enseignement postsecondaire désireux de mieux faire concorder les programmes d’études avec les besoins des employeurs.
  • Étendre l’admissibilité aux bourses canadiennes pour étudiants à faible ou moyen revenu aux programmes de courte durée.
  • Permettre aux familles de bien tirer parti du Programme canadien de prêts aux étudiants en réduisant la contribution parentale présumée dans le cadre du processus d’évaluation des besoins.
  • Éliminer la pénalité imposée aux étudiants de niveau postsecondaire qui travaillent en supprimant le revenu en cours d’études du processus d’évaluation des besoins dans le cadre du Programme canadien de prêts aux étudiants.
  • Investir 248,5 millions de dollars sur cinq ans dans les programmes relatifs au marché du travail pour les Autochtones.
  • Investir 2 millions de dollars sur deux ans, à compter de 2016-2017, afin d’élargir le Programme des ordinateurs pour les écoles, en donnant un accès à de l’équipement informatique remis en état à des organismes à but non lucratif comme ceux qui appuient les Canadiens à faible revenu, les aînés et les nouveaux arrivants.

Appuyer les travailleurs canadiens

  • Investir 53,8 millions de dollars sur deux ans pour prolonger jusqu’en août 2016 le projet pilote Travail pendant une période de prestations de l’assurance-emploi.
  • Rehausser l’information sur le marché du travail, y compris grâce au lancement d’un nouveau portail national à guichet unique d’information sur le marché du travail.
  • Poursuivre les négociations avec les provinces et les territoires concernant les ententes sur le développement du marché du travail, d’une valeur de 1,95 milliard de dollars par année, afin de réorienter la formation en fonction de la demande sur le marché du travail.
  • Accorder 35 millions de dollars sur cinq ans pour faire du projet pilote de prêts pour la reconnaissance des titres de compétences étrangers un projet permanent.

Assurer la santé et la sécurité au travail

  • Renforcer les protections en vertu du Code canadien du travail pour tous les employés et stagiaires relevant de la compétence fédérale.
  • Affecter 4,8 millions de dollars sur cinq ans afin d’accroître la conformité aux dispositions en matière de santé et de sécurité du Code canadien du travail.
  • Moderniser la Loi sur l’indemnisation des agents de l’État afin de simplifier et d’accélérer le traitement des demandes et de préciser l’étendue de la couverture.
  • Le gouvernement fera tout ce qui est en son pouvoir pour s’entendre avec les agents de négociation, dans un délai raisonnable, sur les réformes à apporter à la gestion des congés d’invalidité et de maladie.

Introduction

Comme c’est le cas dans beaucoup d’autres pays, le marché du travail au Canada évolue en faveur des emplois hautement qualifiés. Au cours des trois dernières décennies, ce sont les emplois destinés aux personnes ayant fait des études postsecondaires qui ont enregistré la plus forte croissance. Cette tendance devrait se poursuivre : environ les deux tiers des emplois qui seront offerts au Canada au cours de la prochaine décennie devraient être associés à des professions qui exigent des études postsecondaires.

La demande de perfectionnement des compétences allant au-delà des études secondaires semble particulièrement forte dans les métiers spécialisés, où l’emploi a augmenté à un rythme rapide depuis 2000. Le taux de postes vacants dans les métiers spécialisés a dépassé les niveaux d’avant la récession et est actuellement supérieur à celui affiché dans l’ensemble des professions (4,9 % dans les métiers spécialisés comparativement à 3,9 % dans l’ensemble des professions en 2014).

En général, le Canada se classe bien à l’échelle internationale pour ce qui est du perfectionnement de sa main-d’œuvre et de sa capacité à lui procurer les compétences et l’éducation requises. Les Canadiens font partie des populations les plus scolarisées au monde, le pays se classant au premier rang des pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en ce qui concerne la scolarité postsecondaire. En outre, le taux de participation au marché du travail du Canada se compare favorablement à celui d’autres pays membres de l’OCDE. Depuis 2006, le gouvernement a pris des mesures pour favoriser le développement d’une main-d’œuvre qualifiée, mobile et productive, mesures qui ont contribué à la résilience du marché du travail du Canada malgré l’environnement économique mondial difficile des dernières années. En fait, l’économie canadienne a enregistré l’une des meilleures performances des économies du Groupe des Sept (G-7) au chapitre de la croissance de la production et de la création d’emplois, avec plus de 1,2 million d’emplois nets créés depuis le début de la reprise en juin 2009. En outre, les emplois bien rémunérés et à temps plein au sein du secteur privé ont constitué la principale source de création d’emplois au cours de la reprise.

Éducation postsecondaire au Canada

Pendant l’année scolaire 2012-2013, plus de 2 millions d’étudiants étaient inscrits à des établissements d’enseignement postsecondaire canadiens. Selon l’OCDE, plus de la moitié des Canadiens de 25 à 64 ans ont fait une forme quelconque d’études postsecondaires.

Chaque année, le gouvernement du Canada investit plus de 10 milliards de dollars afin de soutenir les études postsecondaires. Cette somme comprend le soutien aux provinces et aux territoires par l’intermédiaire d’un transfert en argent au titre du Transfert canadien en matière de programmes sociaux, l’aide financière directe aux étudiants au moyen des prêts d’études canadiens et des bourses canadiennes pour étudiants et des programmes particuliers ciblant les étudiants inuits et ceux des Premières Nations. Le gouvernement offre également une aide fiscale considérable aux étudiants et à ceux qui les soutiennent, y compris au moyen de crédits d’impôt pour l’inscription à des programmes d’études postsecondaires.

Le gouvernement investit des fonds importants dans la formation et l’éducation, notamment 2,7 milliards de dollars par année par l’entremise des ententes sur le Fonds canadien pour l’emploi, lesquelles comprennent la Subvention canadienne pour l’emploi, les ententes sur le développement du marché du travail et les ententes sur le marché du travail visant les personnes handicapées. À cela s’ajoutent plusieurs programmes fédéraux ciblés visant à appuyer la participation au marché du travail des groupes sous-représentés, y compris les jeunes, les personnes handicapées, les Autochtones et les travailleurs âgés. En outre, le gouvernement investit plus de 10 milliards de dollars par année à l’appui de l’éducation postsecondaire, notamment en offrant une aide financière aux étudiants par l’entreprise des prêts d’études canadiens et des bourses canadiennes pour étudiants.

Le gouvernement a aussi élaboré des programmes fédéraux ciblés pour appuyer les apprentis et les employeurs qui les embauchent, y compris la création des prêts canadiens aux apprentis annoncée dans le Plan d’action économique de 2014, qui donne aux apprentis inscrits à des métiers désignés Sceau rouge l’accès à plus de 100 millions de dollars en prêts sans intérêts chaque année. Dans l’ensemble, les nouvelles inscriptions aux programmes d’apprentissage ont enregistré une hausse de 23 % entre 2006 et 2012.

Investir dans la formation professionnelle au profit des Canadiens

En 2014-2015, le gouvernement a transféré 2,7 milliards de dollars pour soutenir les programmes visant le marché du travail, soit :

  • 1,95 milliard de dollars aux provinces et aux territoires dans le cadre des ententes sur le développement du marché du travail.
  • 500 millions de dollars aux provinces et aux territoires par l’intermédiaire des ententes sur le Fonds canadien pour l’emploi, dans le cadre de la création de la Subvention canadienne pour l’emploi annoncée dans le Plan d’action économique de 2013.
  • 222 millions de dollars aux provinces et aux territoires dans le cadre des ententes sur le marché du travail visant les personnes handicapées.

Le gouvernement investit plus de 10 milliards de dollars par année à l’appui de l’éducation postsecondaire, notamment en offrant une aide financière aux étudiants par l’entremise des prêts d’études canadiens, des bourses canadiennes pour étudiants, des prêts canadiens aux apprentis ainsi que des programmes ciblant les étudiants inuits et ceux des Premières Nations.

Depuis 2006, le gouvernement fournit de l’aide à la formation professionnelle à l’intention :

  • des jeunes, grâce à la Stratégie emploi jeunesse, au moyen d’investissements dépassant 330 millions de dollars par année.
  • des personnes handicapées, par l’entremise du Fonds d’intégration, au moyen d’investissements s’élevant à environ 40 millions de dollars par année.
  • des peuples autochtones, grâce à des investissements annuels de plus de 400 millions de dollars, notamment :
    • 350 millions de dollars par année par l’entremise de la Stratégie de formation pour les compétences et l’emploi destinée aux Autochtones, à l’intention des organisations autochtones pour qu’elles fournissent de la formation et des services pour l’emploi aux peuples autochtones.
    • 210 millions de dollars sur cinq ans par l’entremise du Fonds pour les compétences et les partenariats, annoncés en 2010, pour fournir aux peuples autochtones de la formation portant sur des projets précis, formation qui répond aux exigences du marché du travail canadien.
    • 241 millions de dollars sur cinq ans annoncés dans le Plan d’action économique de 2013, pour faire en sorte que les jeunes des Premières Nations vivant dans les réserves qui touchent une aide au revenu et qui sont aptes à travailler reçoivent des mesures incitatives et la formation nécessaires pour obtenir un emploi.

Le gouvernement a également pris des mesures pour soutenir la participation au marché du travail des Canadiens âgés qui veulent continuer à travailler :

  • Le Plan d’action économique de 2014 a prévu 75 millions de dollars sur trois ans pour renouveler l’Initiative ciblée pour les travailleurs âgés, un programme d’emploi fédéral-provincial-territorial qui fournit de l’aide à l’emploi et qui offre des activités visant à accroître l’employabilité des chômeurs âgés de 55 à 64 ans.
Soutien fédéral aux travailleurs âgés

Annoncée en 2006, l’Initiative ciblée pour les travailleurs âgés aide les travailleurs âgés de 55 à 64 ans qui vivent dans de petites collectivités aux prises avec un chômage élevé persistant, d’importantes réductions d’effectifs ou encore des fermetures d’entreprises, à accroître leur employabilité et à réintégrer le marché du travail. Les coûts de l’Initiative sont partagés entre le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux et territoriaux en vertu d’ententes bilatérales.

Le Plan d’action économique de 2014 a annoncé le renouvellement de l’Initiative pour trois années de plus, à compter de 2014-2015, ce qui représente un investissement de 75 millions de dollars et portera l’investissement fédéral total pour l’Initiative à environ 345 millions d’ici 2016-2017. L’admissibilité au programme a aussi été élargie aux collectivités dans lesquelles les employeurs n’arrivent pas à doter les postes ou ne peuvent faire correspondre les compétences aux postes vacants. Cette approche axée sur la demande est conçue pour adapter les projets aux besoins locaux et rehausser le taux de participation au marché du travail des travailleurs âgés.

À ce jour, plus de 35 500 travailleurs âgés sans emploi vivant dans de petites collectivités de toutes les régions du pays ont été ciblés pour participer à l’Initiative.

En dépit de ces investissements importants, des défis subsistent. Il y a encore trop de Canadiens qui n’ont pas de travail ou qui sont sous-employés, alors qu’il y a des pénuries de compétences et de main-d’œuvre dans certains secteurs et dans certaines régions. Plus particulièrement, le marché du travail pour les métiers spécialisés s’est considérablement resserré au cours de la reprise, et les employeurs canadiens ont de la difficulté à embaucher des travailleurs de métiers spécialisés. En même temps, un certain nombre de groupes ne sont pas utilisés à leur plein potentiel sur le marché du travail, en particulier les nouveaux immigrants et les Autochtones.

C’est pourquoi le Plan d’action économique de 2015 propose un certain nombre de mesures concrètes qui répondent aux défis actuels du marché du travail ainsi qu’à ses besoins à long terme. Le gouvernement prend aussi des mesures pour renforcer les protections en vertu du Code canadien du travail et moderniser le système de gestion des maladies et des accidents du travail pour les fonctionnaires. De plus, le gouvernement fera de son mieux pour s’entendre, dans un délai raisonnable, avec les agents de négociation en ce qui concerne les réformes qui doivent être apportées au système de gestion des congés de maladie et d’invalidité.

Former la main-d’œuvre de demain

Comme dans beaucoup d’autres pays, le marché du travail au Canada évolue en faveur des emplois hautement qualifiés, puisque pratiquement tous les emplois nets créés au cours de la dernière décennie sont des postes hautement spécialisés à salaire élevé. En général, le Canada se classe bien à l’échelle internationale pour ce qui est du perfectionnement de sa main-d’œuvre et de sa capacité à lui procurer les compétences et l’éducation nécessaires pour répondre à cette évolution de la demande.

Cependant, même s’il y a des niveaux record de jeunes Canadiens qui poursuivent des études postsecondaires, bon nombre d’entre eux ont de la difficulté à trouver et à conserver un emploi convenable. Comparativement aux autres pays membres de l’OCDE, moins d’étudiants canadiens obtiennent un diplôme dans les domaines à forte demande comme les sciences, la technologie, le génie et les mathématiques, ou terminent des programmes d’apprentissage. Les employeurs signalent aussi qu’ils ont de la difficulté à trouver des travailleurs qualifiés, particulièrement ceux qui possèdent la bonne combinaison de compétences techniques et générales, comme la capacité de communiquer clairement, de réfléchir de manière stratégique et de travailler en équipe. Ces pénuries de compétences indiquent un besoin de mieux harmoniser les systèmes d’éducation et de formation avec les compétences recherchées par les employeurs.

C’est la raison pour laquelle le gouvernement a pris des mesures pour aider la prochaine génération de Canadiens à acquérir les compétences et l’expérience nécessaires pour effectuer avec succès la transition au milieu de travail. Comme il a été annoncé dans le Plan d’action économique de 2014, la Stratégie emploi jeunesse fait l’objet d’améliorations afin de fournir aux jeunes plus d’expérience de travail pratique et concrète, y compris à l’aide de stages dans des domaines à forte demande comme les sciences, la technologie, le génie, les mathématiques et les métiers spécialisés, en plus d’aider les jeunes à faire des choix de carrière plus éclairés qui les prépareront à faire la transition vers la population active. Le Plan d’action économique de 2014 a aussi annoncé un soutien supplémentaire pour la formation d’apprentis, y compris la création des prêts canadiens aux apprentis et le projet pilote Souplesse et innovation dans la formation technique des apprentis, en plus du renouvellement du Programme des ordinateurs pour les écoles qui donne aux étudiants et aux stagiaires accès à du matériel des technologies de l’information et des communications et à de la formation professionnelle.

Appuyer l’emploi chez les jeunes

Le gouvernement est déterminé à s’assurer que les jeunes ont accès à des possibilités d’emploi dans les domaines à forte demande et qu’ils reçoivent le soutien nécessaire pour devenir des participants au marché du travail bien formés et informés, qui réalisent leur plein potentiel.

Depuis 2006, le gouvernement aide les jeunes à perfectionner leurs compétences et à obtenir une expérience de travail concrète par l’entremise de la Stratégie emploi jeunesse, qui bénéficie à l’heure actuelle d’investissements de plus de 330 millions de dollars par année. Plus de 600 000 jeunes, dont des diplômés postsecondaires récents, des étudiants d’été et des jeunes à risque, ont pu profiter de programmes conçus pour rehausser leurs compétences reliées à l’employabilité et faciliter une transition fructueuse vers la population active. De ce nombre, plus de 74 000 diplômés postsecondaires et jeunes à risque ont acquis une expérience de travail utile liée à la carrière grâce aux stages offerts dans le cadre des volets Objectif carrière et Connexion compétences de la Stratégie, et 390 000 jeunes de 15 à 30 ans ont acquis une expérience de travail d’été dans le cadre du volet Emplois d’été Canada.

De plus, en 2014-2015, le Programme d’aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada a financé environ 1 000 stages au sein de petites et moyennes entreprises novatrices, pour un soutien total de 20 millions de dollars, dont 15 millions provenaient de la Stratégie emploi jeunesse, tel qu’annoncé dans le Plan d’action économique de 2014.

Depuis 2006, l’appui du gouvernement au programme Accélération de Mitacs a permis à des étudiants diplômés et à des boursiers postdoctoraux de mettre en application leurs compétences spécialisées dans le cadre de défis liés aux affaires. Plus de 10 000 stages ont été accordés dans l’ensemble du Canada.

Le Plan d’action économique de 2015 propose de renforcer ces initiatives au moyen de mesures ciblées qui permettront aux jeunes de suivre une formation et des études adaptées aux besoins changeants du marché du travail canadien et qui feront en sorte que ces jeunes soient dotés de compétences les rendant aptes au travail. Le gouvernement lancera aussi d’autres mesures pour mieux appuyer les apprentis.

Une main-d’œuvre autochtone qualifiée et engagée peut améliorer la vie des peuples autochtones, combler les besoins de main-d’œuvre découlant du vieillissement de la population canadienne et contribuer à la croissance de l’économie du pays. Le Plan d’action économique de 2015 propose un financement des programmes relatifs au marché du travail pour les Autochtones, y compris au Fonds pour les compétences et les partenariats, qui offre aux Autochtones des activités de formation et de perfectionnement des compétences, en collaboration avec des entreprises et d’autres ordres de gouvernement, afin de préparer les participants à occuper des emplois dans des secteurs à forte demande de l’économie, y compris dans les professions spécialisées.

Soutenir la formation d’apprentis

La formation d’apprentis constitue un élément important du système d’enseignement postsecondaire du Canada, en procurant aux personnes formées des compétences et des connaissances qui sont nécessaires pour dynamiser et faire croître l’économie canadienne. Le fait de soutenir la participation et la réussite à des activités de formation d’apprentis, suivies de l’obtention d’une certification, contribue à l’augmentation de l’offre de travailleurs qualifiés.

Depuis 2006, le gouvernement est conscient de l’importance des apprentis pour l’économie du Canada et il s’est engagé à offrir une aide financière considérable aux apprentis ainsi qu’aux employeurs qui les embauchent.

Appui destiné aux apprentis

Le gouvernement fédéral appuie les apprentis grâce aux mesures suivantes :

  • La subvention incitative aux apprentis, instaurée dans le budget de 2006, est une subvention imposable de 1 000 $ par année, jusqu’à concurrence de 2 000 $ par personne, offerte aux apprentis inscrits une fois qu’ils ont terminé avec succès la première ou la deuxième année (ou l’équivalent) d’un programme d’apprentissage. Depuis 2006, plus de 387 000 subventions incitatives aux apprentis ont été distribuées.
  • La subvention à l’achèvement de la formation d’apprentis, instaurée dans le budget de 2009, est une subvention imposable maximale de 2 000 $ offerte aux apprentis inscrits qui ont terminé avec succès leur programme d’apprentissage et obtenu leur certificat de compagnon d’apprentissage dans un métier désigné Sceau rouge. Depuis 2009, environ 137 000 subventions à l’achèvement de la formation d’apprentis ont été distribuées.
  • La déduction pour outillage des gens de métier, instaurée dans le budget de 2006, permet aux gens de métier de déduire de leur revenu une partie du coût des outils admissibles qu’ils doivent acheter à titre de condition d’emploi. Environ 20 000 gens de métier demandent cette déduction chaque année.
  • Le crédit d’impôt pour la création d’emplois d’apprentis, instauré dans le budget de 2006, vise à inciter les employeurs à embaucher de nouveaux apprentis exerçant un métier admissible. Il s’agit d’un crédit d’impôt égal à 10 % du traitement payable aux apprentis admissibles au cours des deux premières années de leur programme d’apprentissage (le crédit est limité à 2 000 $ par année par apprenti). Plus de 11 700 entreprises ont bénéficié du crédit en 2013.
  • Les frais donnant droit au crédit d’impôt pour frais de scolarité ont été étendus à compter de 2011 afin d’englober les frais d’examen professionnel lorsque l’examen constitue une condition pour l’obtention d’un statut professionnel, d’un agrément ou d’une licence qui permet au candidat de pratiquer une profession ou un métier au Canada. On estime que plus de 30 000 personnes se prévalent chaque année de cette disposition améliorée.

Le Plan d’action économique de 2013 a créé d’autres possibilités pour les apprentis :

  • en réaffectant 4 millions de dollars sur trois ans en vue de collaborer avec les provinces et les territoires pour harmoniser les exigences applicables aux apprentis et examiner l’utilisation des examens pratiques comme méthode d’évaluation, dans des métiers spécialisés ciblés.
  • en instaurant des mesures qui favorisent le recours aux apprentis dans le cadre de contrats fédéraux de construction et d’entretien, du programme Investissement dans le logement abordable et des projets d’infrastructure qui reçoivent un financement fédéral.

Le Plan d’action économique de 2014 a aussi appuyé les apprentis :

  • en créant les prêts canadiens aux apprentis, soit des prêts sans intérêts jusqu’à concurrence de 4 000 $ par période de formation technique, afin d’aider les apprentis inscrits à des métiers désignés Sceau rouge à défrayer les coûts de la formation. Au moins 26 000 apprentis par année devraient présenter une demande de prêt, pour un montant total de plus de 100 millions de dollars.
  • en instaurant le projet pilote Souplesse et innovation dans la formation technique des apprentis afin d’accroître le recours à des approches novatrices pour la formation technique des apprentis, dans le but de réduire les obstacles non financiers qui nuisent à l’achèvement de la formation et à l’obtention d’une certification.
Appuyer les apprentis à chaque étape

David est inscrit à un programme de formation d’apprentis de quatre ans au collège communautaire de sa localité en Ontario pour devenir technicien d’équipement lourd, un métier désigné Sceau rouge. Le programme de formation d’apprentis se compose d’une formation en milieu de travail et d’une formation technique en classe de deux mois par année pendant trois ans. Cette année, David a dépensé 400 $ en frais de scolarité et 2 500 $ en outils. La formation en milieu de travail lui permet de gagner 25 000 $ par année.

Pour tenir compte des coûts qu’il engage en sa qualité d’apprenti, David peut recevoir un allègement fiscal fédéral de 447 $ en 2015, réparti comme suit :

  • 60 $ aux termes du crédit d’impôt pour frais de scolarité pour ses frais de scolarité annuels de 400 $;
  • 120 $ aux termes du crédit d’impôt pour études (selon un montant de 400 $ par mois au titre du volet de formation en classe);
  • 20 $ aux termes du crédit d’impôt pour manuels (selon un montant de 65 $ par mois au titre du volet de formation en classe);
  • 172 $ aux termes du crédit canadien pour emploi, qui prévoit un crédit d’impôt non remboursable fondé sur un montant de 1 146 $;
  • 75 $ aux termes de la déduction pour outillage des gens de métier, grâce à laquelle les gens de métier peuvent déduire de leur revenu, à concurrence de 500 $ du coût total, le coût des outils admissibles acquis au cours d’une année d’imposition qui dépasse le montant du crédit canadien pour emploi.

Outre les allègements en vertu de l’impôt sur le revenu des particuliers que David reçoit, son employeur a droit à une réduction d’impôt de 2 000 $ par année, le montant maximum aux termes du crédit d’impôt pour la création d’emplois d’apprentis, au cours des deux premières années du programme de formation d’apprentis de David.

David peut également demander la subvention incitative aux apprentis de 1 000 $ pour chacune des deux premières années de son programme de formation d’apprentis. Lorsqu’il aura terminé avec succès son programme et qu’il aura obtenu son certificat de compagnon provincial ou territorial, il pourra demander la subvention à l’achèvement de la formation d’apprentis de 2 000 $.

En outre, David peut demander un prêt canadien aux apprentis, à concurrence de 4 000 $ par période de formation technique, pour l’aider à payer les frais de scolarité, les outils, le matériel et les frais de subsistance.

Parce que David a payé les cotisations et qu’il satisfait aux conditions d’admissibilité du programme d’assurance-emploi, il peut recevoir des prestations régulières d’assurance-emploi lorsqu’il commence sa formation technique en classe. Malgré le délai de carence normal de deux semaines, David, en tant qu’apprenti, ne sera pas assujetti au délai de carence relativement à ses prochaines sessions de formation technique en classe.

David pourrait aussi avoir droit à une aide en vertu de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi fournie en partenariat avec la province aux termes de l’entente sur le développement du marché du travail. Cette aide couvre les dépenses liées à la formation, comme les frais de subsistance de base, les frais de réinstallation et de transport travail-domicile, le matériel de formation et les frais de garde d’enfants.

Appuyer les provinces et les territoires afin d’harmoniser la formation d’apprentis

Le Plan d’action économique de 2015 propose de renforcer le soutien aux provinces et aux territoires afin de faciliter l’harmonisation de la formation d’apprentis et des exigences de certification dans des métiers désignés Sceau rouge ciblés.

Le gouvernement reconnaît que les métiers spécialisés sont essentiels à la prospérité économique du Canada. Afin de réduire les obstacles à la certification dans les métiers spécialisés et d’améliorer la mobilité de la main-d’œuvre, le Plan d’action économique de 2015 propose de renforcer le soutien aux provinces et aux territoires pour les aider à mettre en œuvre les recommandations formulées par le Conseil canadien des directeurs de l’apprentissage dans le but d’harmoniser les exigences de formation et de certification dans des métiers désignés Sceau rouge ciblés. Par exemple, les administrations s’efforceront d’adopter un enchaînement commun pour le contenu des programmes de formation technique et des heures de formation totales similaires, autant en salle de classe qu’en cours d’emploi.

Cette mesure profitera directement aux apprentis en leur permettant de faire reconnaître leurs titres de compétences dans toutes les provinces canadiennes. Ainsi, les apprentis pourront plus facilement se déplacer pour travailler et être formés là où se trouvent les emplois.

Promouvoir la certification Sceau bleu

Le Plan d’action économique de 2015 propose d’investir 1 million de dollars sur cinq ans, à compter de 2015-2016, afin de promouvoir l’adoption du programme de certification Sceau bleu partout au Canada.

Le programme de certification Sceau bleu vise à encourager les compagnons des métiers spécialisés à améliorer leurs compétences en affaires après qu’ils ont obtenu leur statut de compagnon. En vertu du programme, les compagnons peuvent obtenir un Sceau bleu en réalisant 150 heures d’études dans un ou plusieurs des 18 domaines liés aux affaires offerts par un fournisseur de formation approuvé. La certification Sceau bleu peut favoriser la réussite commerciale des entrepreneurs de métier et encourager un plus grand nombre de compagnons à se lancer en affaires ou à élargir leur entreprise, ce qui augmentera le nombre d’employeurs pouvant offrir des postes d’apprentis. À l’heure actuelle, le certificat Sceau bleu est attribué seulement en Alberta et en Saskatchewan, un certificat semblable étant offert dans les provinces de l’Atlantique par l’intermédiaire du nouveau programme Sceau d’entrepreneuriat pour les gens de métiers de l’Atlantique.

Conformément à l’engagement du gouvernement de favoriser l’entrepreneuriat, le Plan d’action économique de 2015 propose de fournir 1 million de dollars sur cinq ans au Secrétariat du Sceau rouge d’Emploi et Développement social Canada afin de promouvoir l’adoption du programme de certification Sceau bleu partout au Canada.

En faisant mieux connaître le programme de certification Sceau bleu à l’échelle nationale, on accroîtra les chances de réussite commerciale des entrepreneurs de métier, on offrira davantage d’options de planification de la relève pour les gens de métier prenant leur retraite et on donnera aux apprentis un incitatif de plus à achever leur certification.

Polytechnics Canada

Favoriser une formation qui répond aux besoins des employeurs

Le Plan d’action économique de 2015 prévoit un investissement ponctuel de 65 millions de dollars sur quatre ans, à compter de 2016-2017, à l’intention des entreprises et des associations professionnelles en vue de leur permettre de collaborer avec des établissements d’enseignement postsecondaire désireux de mieux faire concorder les programmes d’études avec les besoins des employeurs.

Au cours des dernières années, le gouvernement a pris d’importantes mesures pour réformer le système de formation axée sur les compétences afin d’aider les Canadiens à acquérir les compétences nécessaires pour décrocher un emploi ou obtenir un meilleur emploi. Misant sur ces mesures, le Plan d’action économique de 2015 prévoit un investissement ponctuel de 65 millions de dollars sur quatre ans, à compter de 2016-2017, à l’intention des entreprises et des associations professionnelles pour appuyer les partenariats entre les employeurs et les établissements d’enseignement intéressés. Grâce à ces partenariats, les groupes d’employeurs et les organisations industrielles collaboreront avec les établissements postsecondaires intéressés pour développer des programmes de cours qui répondent aux besoins de compétences particuliers du marché du travail.

Par exemple, au cours de la première phase de cette initiative, Manufacturiers et Exportateurs du Canada, la plus grande association commerciale et industrielle du Canada, collaborera avec Siemens Canada et plusieurs établissements postsecondaires dans le but d’élaborer un nouveau programme de cours à l’appui d’une certification en compétences liées à la fabrication de pointe. Cette initiative serait ensuite élargie à d’autres industries, comme celles des mines et de la foresterie, aux employeurs, notamment les PME, et aux établissements postsecondaires intéressés. Cette mesure viendra soutenir la productivité et la compétitivité des employeurs canadiens tout en faisant en sorte que les étudiants postsecondaires et les nouveaux diplômés possèdent les compétences nécessaires pour effectuer avec succès la transition vers la population active.

Élargir l’admissibilité aux bourses canadiennes pour étudiants

Le Plan d’action économique de 2015 propose d’accorder 184 millions de dollars sur quatre ans, à compter de 2016-2017, afin d’élargir l’admissibilité aux bourses canadiennes pour étudiants aux étudiants qui suivent un programme de courte durée.

Depuis 2006, le gouvernement a investi de façon considérable dans les études postsecondaires afin d’éliminer les obstacles et de rationaliser et moderniser le Programme canadien de prêts aux étudiants, ce qui comprend le lancement du nouveau Programme canadien de bourses aux étudiants consolidé, qui est entré en vigueur en 2009. Pendant l’année scolaire 2012-2013, le Programme canadien de prêts aux étudiants a déboursé environ 2,6 milliards de dollars en prêts à plus de 480 000 étudiants de niveau postsecondaire. Pendant la même période, près de 357 000 étudiants ont reçu une somme totale de 695 millions dans le cadre du Programme canadien de bourses aux étudiants, dont environ 515 millions ont été octroyés à des étudiants provenant de familles à revenu faible ou moyen.

Faisant fond sur ces initiatives, comme l’a annoncé le premier ministre le 7 avril 2015, le Plan d’action économique de 2015 propose d’élargir l’admissibilité aux bourses canadiennes pour étudiants à faible ou moyen revenu afin d’aider les Canadiens à acquérir ou à accroître des compétences qui leur permettront d’entrer plus rapidement sur le marché du travail.

À compter de 2016-2017, les bourses canadiennes pour étudiants seront offertes aux étudiants admissibles à revenu faible et moyen qui sont inscrits à un programme d’études d’une durée minimale de 34 semaines. À l’heure actuelle, pour être admissibles, les étudiants doivent être inscrits à un programme d’études d’une durée minimale de 60 semaines. Cette mesure aiderait environ 42 000 étudiants additionnels par année, y compris environ 22 000 étudiants inscrits à des collèges d’enseignement professionnel privés, à devenir admissibles aux bourses canadiennes pour étudiants.

La mesure en question permettra de faire en sorte qu’un plus grand nombre d’étudiants puissent suivre des programmes postsecondaires de courte durée qui mettent l’accent sur les compétences pratiques et dont la période de transition entre les études et l’emploi est courte.

Élargir l’admissibilité aux bourses canadiennes pour étudiants

Tara est inscrite à un programme de formation pour assistants dentaires d’une durée d’un an à son collège d’enseignement professionnel local en Colombie-Britannique. Elle vient d’une famille de quatre personnes et vit actuellement à la maison. Les revenus combinés de ses parents pour 2014-2015 étaient inférieurs à 43 000 $.

Selon les changements proposés au programme, Tara pourra recevoir la somme de 125 $ par mois dans le cadre du Programme canadien de bourses aux étudiants à faible revenu, soit l’équivalent de 1 000 $ durant son programme de formation.

Permettre aux familles de bien tirer parti des prêts d’études canadiens

Le Plan d’action économique de 2015 propose d’accorder 119 millions de dollars sur quatre ans, à compter de 2016-2017, afin de réduire les contributions parentales prévues dans le cadre du processus d’évaluation des besoins du Programme canadien de prêts aux étudiants.

À l’heure actuelle, dans le cadre du Programme canadien de prêts aux étudiants, il est supposé que les parents feront une contribution d’un montant précis aux études de leur enfant à charge. Bon nombre de parents dont les enfants poursuivent des études postsecondaires sont en mesure de contribuer aux études de ces derniers, mais tous n’ont pas la marge de manœuvre financière requise pour le faire. Les familles canadiennes sont exposées à des pressions financières concurrentes alors qu’elles prennent soin de membres vieillissants tout en élevant leurs enfants ou qu’elles doivent trouver un équilibre avec d’autres obligations du budget familial. Par conséquent, certains étudiants de niveau postsecondaire reçoivent un soutien réduit du Programme canadien de prêts aux étudiants, voire aucun soutien, en raison du principe selon lequel leurs parents peuvent faire une contribution d’un montant précis.

Le Plan d’action économique de 2015 propose de réduire les contributions parentales prévues dans le cadre du processus d’évaluation des besoins du Programme canadien de prêts aux étudiants. La réduction de la contribution parentale permet de mieux reconnaître la situation financière des familles canadiennes. Cette mesure permettrait d’accorder un soutien accru à environ 92 000 étudiants.

Améliorer les prêts d’études canadiens

Le Plan d’action économique de 2015 propose d’accorder 116 millions de dollars sur quatre ans, à compter de 2016-2017, afin d’éliminer les revenus en cours d’études du processus d’évaluation des besoins du Programme canadien de prêts aux étudiants.

Que ce soit pour assumer une partie des coûts liés aux frais de scolarité, au logement et à d’autres nécessités de base, ou encore pour acquérir une expérience de travail précieuse, de nombreux étudiants travaillent tout en étudiant dans des établissements postsecondaires. Selon les critères actuels du Programme canadien de prêts aux étudiants, le soutien accordé aux étudiants qui travaillent est réduit à partir du moment où ils commencent à gagner au-delà de 100 $ par semaine. Le Plan d’action économique de 2015 propose de retirer cette pénalité liée au travail en éliminant les revenus en cours d’études du processus d’évaluation des besoins du Programme canadien de prêts aux étudiants. Ce changement permet aux étudiants de travailler et d’acquérir une expérience de travail précieuse tout en fréquentant l’école sans devoir se soucier de la réduction de leur aide financière. On estime que 87 000 étudiants recevraient des montants de prêts accrus à la suite de l’élimination des revenus en cours d’études du processus d’évaluation des besoins.

Améliorer les prêts d’études canadiens

Marc est inscrit à un programme de baccalauréat de quatre ans à l’Université McMaster. Il vient d’une famille de quatre personnes qui vit en Ontario. Les revenus après impôt combinés de ses parents pour 2014-2015 étaient de 75 673 $. Marc travaille à temps partiel pendant ses études et gagne environ 200 $ par semaine.

Selon les exigences du programme en vigueur, puisque Marc gagne plus que la limite de revenus en cours d’étude de 100 $, son aide financière est réduite selon un montant équivalent. En vertu des changements proposés, Marc sera admissible à une somme additionnelle de 100 $ par semaine en prêts d’études canadiens. L’élimination des revenus en cours d’études de l’évaluation des besoins dans le cadre du Programme canadien de prêts aux étudiants permettra à Marc de continuer de travailler à temps partiel sans avoir à s’inquiéter d’une réduction de son aide financière.

De plus, le montant escompté de la contribution de ressources financières par les parents de Marc sera réduit. Dans le cadre de l’actuel Programme canadien de prêts aux étudiants, l’évaluation des besoins suppose que les parents de Marc apportent une contribution de 1 079 $ pour chaque année d’études. Selon les changements proposés, on ne s’attendra plus à ce que les parents de Marc contribuent à l’éducation postsecondaire de ce dernier, et le montant du prêt consenti à Marc augmentera de jusqu’à 1 079 $ par année.

Investir dans les programmes relatifs au marché du travail pour les Autochtones

Le Plan d’action économique de 2015 propose d’investir 248,5 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2015-2016, en appui aux programmes relatifs au marché du travail pour les Autochtones.

Au cours de la prochaine décennie, environ 400 000 jeunes Autochtones se joindront aux quelque 900 000 Autochtones du Canada qui sont déjà en âge de travailler. Cependant, les Autochtones doivent toujours surmonter des obstacles à l’emploi, et bon nombre d’entre eux ont besoin de suivre des études ou une formation supplémentaires pour répondre aux besoins du marché du travail canadien. Le Plan d’action économique de 2015 propose d’investir 215 millions de dollars sur cinq ans à compter de 2015-2016 et 50 millions par année par la suite dans le Fonds pour les compétences et les partenariats, qui permet d’offrir aux Autochtones un perfectionnement et une formation axés sur les compétences, en partenariat avec des entreprises et d’autres ordres de gouvernement. Cette formation prépare les Autochtones à occuper des emplois dans les secteurs de l’économie à forte demande, y compris les professions hautement spécialisées. Le financement proposé viendrait s’ajouter aux 350 millions affectés chaque année à la Stratégie de formation pour les compétences et l’emploi destinée aux Autochtones.

Le Plan d’action économique de 2015 propose aussi d’accorder 33,5 millions de dollars sur cinq ans à compter de 2015-2016 pour le soutien administratif aux programmes relatifs au marché du travail pour les Autochtones. Il propose aussi de lancer une enquête pilote sur la population active dans les réserves dans le but d’enrichir les renseignements dont on dispose sur le marché du travail.

Améliorer l’accès des Canadiens à l’équipement informatique et les compétences numériques

Le Plan d’action économique de 2015 propose d’investir 2 millions de dollars sur deux ans, à compter de 2016-2017, afin d’élargir le Programme des ordinateurs pour les écoles, en donnant un accès à de l’équipement informatique remis en état à des organismes à but non lucratif comme ceux qui appuient les Canadiens à faible revenu, les aînés et les nouveaux arrivants.

Le Programme des ordinateurs pour les écoles soutient la remise à neuf et la réutilisation d’équipement informatique excédentaire du gouvernement, de sorte qu’il puisse être donné à des écoles et à d’autres organismes d’apprentissage partout au pays. Le programme permet également aux étudiants et aux nouveaux diplômés d’acquérir des compétences pertinentes pour le marché et de l’expérience dans les domaines de la technologie de l’information et des communications.

Compte tenu des avantages sociaux et environnementaux considérables liés à ce programme réussi, le Plan d’action économique de 2015 propose de réserver 2 millions de dollars sur deux ans, à compter de 2016-2017, afin d’élargir le Programme des ordinateurs pour les écoles, en donnant accès à de l’équipement informatique remis en état à un groupe plus vaste d’organismes à but non lucratif, y compris ceux qui soutiennent les Canadiens à faible revenu, les aînés et les nouveaux immigrants. Le programme sera renommé afin de tenir compte de son expansion visant à permettre à un plus grand nombre de Canadiens de participer pleinement à l’économie numérique.

Appuyer les travailleurs canadiens

La main-d’œuvre qualifiée et très scolarisée du Canada constitue l’un des principaux avantages qui permettent au pays d’être compétitif et de prospérer au sein de l’économie mondiale. C’est pourquoi, depuis 2006, le gouvernement a mis l’accent sur l’accroissement de la participation au marché du travail, l’amélioration de la formation axée sur les compétences, la création d’un système d’immigration économique efficace et souple ainsi que le développement du potentiel inexploité du marché du travail.

Par l’intermédiaire du Plan d’action économique de 2012, le gouvernement a pris des mesures visant à jumeler les travailleurs sans emploi à des emplois disponibles qui correspondent à leurs compétences et à leur fournir un soutien supplémentaire pour trouver du travail en lançant l’initiative Jumeler les Canadiens et les emplois disponibles. Cette initiative :

  • a amélioré l’information sur le marché du travail, y compris par l’affichage des emplois en ligne pour appuyer les activités de recherche d’emploi.
  • a précisé la définition d’un « emploi convenable » et d’une « recherche d’emploi raisonnable » à l’intention des personnes qui touchent des prestations d’assurance-emploi.
  • a permis de mieux relier le Programme des travailleurs étrangers temporaires et le programme d’assurance-emploi, afin de veiller à ce que les Canadiens soient pris en considération avant les travailleurs étrangers temporaires.

Le Plan d’action économique de 2013 a annoncé que le gouvernement transformerait la formation axée sur les compétences au Canada, en veillant à ce que les fonds fédéraux répondent aux besoins des employeurs en matière d’embauche. En particulier, le Plan d’action économique de 2013 a annoncé la création de la Subvention canadienne pour l’emploi, qui donne aux employeurs la possibilité d’une participation significative, en tant que partenaires, au système de formation axée sur les compétences. La Subvention canadienne pour l’emploi procure jusqu’à 15 000 $ par année pour les frais de formation, y compris la formation elle-même et les documents connexes, la contribution des employeurs correspondant en moyenne au tiers des coûts totaux de la formation. La Subvention est maintenant offerte dans toutes les provinces et tous les territoires. En outre, en 2014, le gouvernement a mis en place une nouvelle ronde d’ententes sur le marché du travail visant les personnes handicapées, de manière à mieux combler les besoins des personnes handicapées et des employeurs. Le gouvernement poursuit la transformation du système canadien de formation axée sur les compétences en renégociant les ententes sur le développement du marché du travail, dont le montant s’élève à 1,95 milliard de dollars par année.

Soutien offert par l’entremise de la Subvention canadienne pour l’emploi

Grâce à la Subvention canadienne pour l’emploi, un financement a été accordé à Oxygen Technical Services Limited, un fournisseur de services de technologie de l’information situé à Winnipeg. Le soutien offert à Oxygen Technical Services par l’intermédiaire de la Subvention canadienne pour l’emploi permettra à l’entreprise d’offrir à 15 employés une formation axée sur les compétences et une certification. Un autre bénéficiaire de la Subvention canadienne pour l’emploi est DynaIndustrial, une entreprise de fabrication sur mesure d’équipement industriel lourd située en Saskatchewan. Le financement permettra de soutenir la formation axée sur les compétences dans un large éventail de domaines, dont le leadership, les ventes et les opérations de grue.

De plus, le système d’immigration dans son ensemble a subi depuis 2006 de grandes transformations visant à le rendre plus efficace, souple et adapté, afin de s’assurer qu’il répond aux besoins du marché du travail canadien. Des initiatives récentes ont été annoncées dans le Plan d’action économique de 2014, notamment les suivantes :

  • d’importantes réformes ont été apportées au Programme des travailleurs étrangers temporaires afin de s’assurer que les Canadiens sont considérés en premier pour les emplois disponibles et que les travailleurs étrangers temporaires servent uniquement en dernier recours limité lorsqu’il n’y a pas suffisamment de travailleurs canadiens disponibles.
  • la mise en œuvre d’Entrée express, un nouveau système de gestion des demandes qui permet au gouvernement du Canada, aux provinces et aux territoires ainsi qu’aux employeurs de cibler activement les immigrants qualifiés en vertu d’importants programmes d’immigration économique. Le nouveau système a été lancé en janvier 2015.

Le Plan d’action économique de 2015 ajoute à ces récentes initiatives par de nouvelles mesures visant à promouvoir la participation au marché du travail, grâce au renouvellement du projet pilote Travail pendant une période de prestations de l’assurance-emploi; à aider les employeurs à répondre au défi que constitue la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, par l’amélioration de l’information sur le marché du travail et le soutien à la mobilité sur le marché du travail; et à mieux intégrer les nouveaux Canadiens au marché du travail, en donnant accès aux prêts pour la reconnaissance des titres de compétences étrangers.

Éliminer les facteurs de désincitation au travail

Le Plan d’action économique de 2015 propose de réserver jusqu’à 53,8 millions de dollars sur deux ans à compter de 2015-2016 pour prolonger jusqu’en août 2016 le projet pilote Travail pendant une période de prestations de l’assurance-emploi.

Le projet pilote Travail pendant une période de prestations de l’assurance-emploi aide les Canadiens à conserver un lien avec le marché du travail en changeant la façon de déduire les revenus provenant des prestations d’assurance-emploi, de façon à s’assurer que les personnes qui touchent des prestations ont toujours avantage à accepter du travail. En vertu du projet pilote actuel, les personnes qui touchent des prestations peuvent conserver 50 cents de leurs prestations d’assurance-emploi pour chaque dollar gagné, jusqu’à concurrence de 90 % des gains hebdomadaires assurables utilisés pour calculer le montant de leurs prestations.

Ce projet pilote a montré qu’il élimine la désincitation des personnes touchant des prestations d’assurance-emploi à accepter du travail et qu’il encourage ainsi ces personnes à maintenir une participation plus solide au marché du travail. Même si ces résultats sont encourageants, il faut plus d’information pour appuyer une approche permanente établie par la loi. Le Plan d’action économique de 2015 propose donc de réserver jusqu’à 53,8 millions de dollars sur deux ans à compter de 2015-2016 pour prolonger jusqu’en août 2016 le projet pilote Travail pendant une période de prestations de l’assurance-emploi.

Favoriser l’accroissement du nombre de personnes se prévalant de la prestation fiscale pour le revenu de travail

Le Plan d’action économique de 2015 réaffirme l’engagement du gouvernement à rendre le travail plus attirant pour les personnes à revenu faible ou moyen qui doivent surmonter des obstacles pour se joindre à la population active ou y demeurer.

Dans le budget de 2007, le gouvernement a instauré la prestation fiscale pour le revenu de travail (PFRT), un crédit d’impôt remboursable qui vient compléter les gains des travailleurs à faible revenu. La PFRT aide les gens à s’affranchir du piège de l’aide sociale en faisant en sorte qu’ils soient en meilleure situation financière lorsqu’ils décrochent un emploi. La PFRT est un élément essentiel de l’objectif du gouvernement du Canada consistant à accroître l’incitation au travail pour les Canadiens à faible revenu.

Pour appuyer cette première étape importante, le budget de 2009 a bonifié de 580 millions de dollars la PFRT, doublant ainsi l’allègement fiscal total qu’elle procure. À l’heure actuelle, environ 1,5 million de familles canadiennes bénéficient de la PFRT. Ce chiffre comprend environ 900 000 particuliers recevant des prestations moyennes approximatives de 700 $ et environ 600 000 couples et parents uniques recevant des prestations moyennes approximatives de 1 000 $. Toutefois, certains travailleurs admissibles pourraient ne pas recevoir la prestation parce qu’ils ne sont pas au courant de son existence ou qu’ils ont de la difficulté à en faire la demande. Le gouvernement du Canada examinera des initiatives permettant d’accroître la sensibilisation à la PFRT et le nombre de personnes qui s’en prévalent.

Renforcer l’information sur le marché du travail

Le Plan d’action économique de 2015 confirme l’octroi de nouveaux investissements pour améliorer l’information sur le marché du travail et propose de réaffecter 4 millions de dollars sur deux ans, à compter de 2015-2016, pour appuyer le lancement d’un nouveau portail national à guichet unique d’information sur le marché du travail. De plus, le Plan d’action économique de 2015 propose de réaffecter 7 millions de dollars sur deux ans, à compter de 2015-2016, afin de favoriser une plus grande mobilité de la main-d’œuvre.

Le jumelage efficace des travailleurs et des emplois exige l’accès rapide à de l’information exacte, opportune et exhaustive sur le marché du travail. Non seulement cette information contribue à atténuer les pénuries de main-d’œuvre et à éviter les erreurs de jumelage à court terme, mais elle aide aussi les étudiants à faire des choix éclairés afin de suivre une formation axée sur des emplois qui seront en demande.

C’est pourquoi le gouvernement du Canada a lancé le nouvel outil Choix de carrière, qui a pour objectif de renseigner les jeunes sur les domaines d’études qui sont en demande. C’est aussi la raison pour laquelle le gouvernement fait d’importants investissements dans l’information sur le marché du travail, y compris un montant de 14 millions de dollars annoncé en juin 2014 pour de nouvelles enquêtes, soit l’Enquête sur les postes vacants et l’Enquête nationale sur les salaires, afin de fournir des renseignements détaillés et opportuns sur la demande et les salaires des professions à l’échelle régionale.

En novembre 2014, le gouvernement du Canada a en outre adopté, avec ses partenaires provinciaux et territoriaux, un cadre de travail pour l’information sur le marché du travail pour le Canada afin de s’assurer que les gouvernements collaborent en vue de fournir aux Canadiens les produits d’information de haute qualité et faciles d’accès dont ils ont besoin. Comme première étape, le gouvernement propose de réaffecter 4 millions de dollars sur deux ans pour appuyer le lancement d’un nouveau portail national à guichet unique d’information sur le marché du travail, élaboré sous la direction d’un groupe d’experts national formé de représentants des gouvernements, d’associations d’employeurs et d’autres partenaires clés. Cet investissement pose le fondement d’une nouvelle façon d’élaborer et de diffuser de l’information sur le marché du travail, dans laquelle les partenariats et l’innovation sont au premier plan.

En même temps, le gouvernement appuie la mobilité des travailleurs canadiens dans l’ensemble des provinces et des territoires afin qu’ils puissent déménager dans les régions où il y a des possibilités d’emploi et que les employeurs aient un plus grand bassin de travailleurs qualifiés, à l’aide des mesures suivantes :

  • le lancement d’un nouveau portail pour la mobilité de la main-d’œuvre, qui offrira des renseignements exhaustifs aux Canadiens qui souhaitent déménager pour travailler.
  • une banque d’emplois améliorée, qui facilite la recherche d’emplois pour les travailleurs en fournissant de l’information sur les possibilités d’emplois à l’extérieur de leur zone géographique.
  • la proposition de réaffecter 7 millions de dollars sur deux ans, à compter de 2015-2016, pour des programmes ciblés afin d’appuyer la réinstallation des jeunes et des immigrants dans des régions où des possibilités d’emploi sont offertes.
  • des mesures qui font en sorte que les personnes qui touchent des prestations de l’assurance-emploi connaissent leurs responsabilités à l’égard de la recherche d’emplois lorsqu’ils déménagent ou envisagent de déménager pour le travail. Le gouvernement s’assurera également que les personnes qui sont disposées à déménager ne soient pas exclues des possibilités de formation du programme de l’assurance-emploi partout au pays.
  • un financement aux provinces et aux territoires pour appuyer la mise en œuvre des recommandations visant à harmoniser les exigences de formation et de certification des apprentis dans des métiers désignés Sceau rouge ciblés.

Veiller à ce que la formation corresponde aux besoins du marché du travail

Comme il l’a annoncé dans le Plan d’action économique de 2013, le gouvernement restructure les ententes sur le développement du marché du travail avec les provinces et les territoires, d’une valeur de 1,95 milliard de dollars par année, pour réorienter la formation en fonction de la demande du marché du travail.

Le gouvernement transforme le système canadien de formation axée sur les compétences. Outre la mise en œuvre de la Subvention canadienne pour l’emploi et d’une nouvelle ronde d’ententes sur le développement du marché du travail pour les personnes handicapées, des progrès ont été réalisés au cours de la dernière année en vue de restructurer les ententes sur le développement du marché du travail conclues avec les provinces et les territoires d’une valeur de 1,95 milliard de dollars par année. Ces mesures permettront de s’assurer que les programmes axés sur le marché du travail répondent tant aux besoins des employeurs qu’à ceux des chercheurs d’emploi et de veiller à ce que les personnes sans emploi aient accès aux emplois disponibles pour qu’ils puissent retourner rapidement au travail.

Le gouvernement a mené de vastes consultations auprès des employeurs, des groupes industriels, des groupes de développement économique régional, des établissements d’enseignement et de formation, des fournisseurs de services et des experts en la matière. Les employeurs ont indiqué qu’ils souhaitaient participer davantage aux décisions liées à la formation, et les intervenants ont proposé de nouvelles façons de mieux former les Canadiens en fonction des emplois disponibles.

Le gouvernement poursuit sa collaboration avec les provinces et les territoires afin de mettre en œuvre des ententes de développement sur le marché du travail restructurées qui favoriseront une participation accrue des employeurs aux décisions liées à la formation axée sur les compétences et assureront une meilleure harmonisation de la formation avec les possibilités d’emploi.

Éliminer les obstacles financiers à la reconnaissance des titres de compétences étrangers

Le Plan d’action économique de 2015 propose de réaffecter jusqu’à 35 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2015-2016, afin de faire du projet pilote de prêts pour la reconnaissance des titres de compétences étrangers un projet permanent, de façon à aider les travailleurs formés à l’étranger à demander la reconnaissance de leurs titres de compétences étrangers.

Les travailleurs formés à l’étranger, y compris les immigrants qualifiés et les Canadiens ayant suivi une formation ou des études à l’étranger, apportent une contribution essentielle au marché du travail et à l’économie du Canada. Cependant, 36 % des immigrants se heurtent à des obstacles financiers les empêchant de terminer le processus de reconnaissance des titres de compétences étrangers. En 2011, le gouvernement a lancé le projet pilote de prêts pour la reconnaissance des titres de compétences étrangers afin de fournir des prêts à des personnes formées à l’étranger pour les aider à défrayer les coûts liés au processus de reconnaissance des titres de compétences. Au cours des deux premières années du projet pilote, près de 1 500 prêts totalisant 9 millions de dollars ont été octroyés, le montant des prêts moyens se chiffrant à environ 6 000 $ à l’échelle du pays. Ce résultat montre que le projet pilote de prêts pour la reconnaissance des titres de compétences étrangers répond à un besoin manifeste qu’éprouvent les nouveaux arrivants qui tentent de trouver des emplois dans leur domaine. En s’appuyant sur ces réalisations, le Plan d’action économique de 2015 propose de transformer ce projet pilote en programme permanent. Cette mesure additionnelle aidera les personnes formées à l’étranger à faire reconnaître plus rapidement leurs titres de compétences et à obtenir plus vite des emplois dans leur domaine.

Ce projet pilote rassemble le gouvernement, les organismes à but non lucratif et les intervenants du secteur privé en vue d’offrir une aide financière aux travailleurs formés à l’étranger. Il aide les nouveaux arrivants à suivre leur cheminement professionnel au Canada et à intégrer la société canadienne.

Queenie Choo, chef de la direction de S.U.C.C.E.S.S.
Prêts pour la reconnaissance des titres de compétences étrangers

Angela, originaire des Philippines, est une diplômée de formation étrangère dans le domaine pharmaceutique. Après être arrivée au Canada en 2012, Angela a travaillé à titre d’assistante en pharmacie en attendant d’obtenir sa licence de pharmacienne. En avril 2013, elle a reçu un prêt pour la reconnaissance des titres de compétences étrangers, ce qui l’a aidée à assumer les coûts associés à la formation et aux examens. Angela a depuis été embauchée en qualité de pharmacienne.

Intégration des nouveaux Canadiens sur le marché du travail

Le Plan d’action économique de 2015 réaffirme l’engagement du gouvernement à l’égard de l’intégration des nouveaux Canadiens sur le marché du travail en s’engageant à étudier des façons de répondre au récent rapport du Comité d’experts sur les obstacles à l’emploi des nouveaux Canadiens.

Le gouvernement demeure déterminé à appuyer la prospérité économique des nouveaux Canadiens. En octobre 2014, le gouvernement a nommé un Comité d’experts sur les obstacles à l’emploi des nouveaux Canadiens, chargé de consulter les organisations qui desservent les immigrants, les organismes de réglementation, les employeurs et d’autres intervenants. Les consultations ont eu lieu à Vancouver, à Calgary, à Saskatoon, à Toronto, à Ottawa, à Montréal et à Halifax, ainsi qu’en ligne, et plus de 750 intervenants ont communiqué leur expérience et leurs commentaires sur la façon d’aider les nouveaux Canadiens à faire la transition vers des emplois qui concordent avec leurs compétences et leur expérience.

Dans son rapport intitulé De la survie à la prospérité : transformer la situation des immigrants et publié en avril 2015, le Comité d’experts indique qu’il est possible d’en faire plus pour accélérer et faciliter le processus de reconnaissance des titres de compétences étrangers, et pour jumeler les immigrants aux emplois appropriés.

Le Plan d’action économique de 2015 réaffirme l’engagement du gouvernement à améliorer l’intégration des nouveaux Canadiens sur le marché du travail. Le gouvernement examine de près les constatations du Comité d’experts et étudie la meilleure façon de répondre à ses recommandations.

Réformer le Programme des travailleurs étrangers temporaires

Le Plan d’action économique de 2015 confirme l’engagement du gouvernement à s’assurer que le Programme des travailleurs étrangers temporaires continue de favoriser les intérêts du Canada tant sur le plan économique que sur celui du marché du travail.

Le gouvernement reste déterminé à réformer le Programme des travailleurs étrangers temporaires afin de s’assurer que le programme est utilisé comme prévu et que les Canadiens se voient offrir en premier les emplois disponibles. En 2014, le gouvernement a annoncé d’importantes réformes du Programme des travailleurs étrangers temporaires et a lancé les programmes de mobilité internationale.

Le gouvernement continuera de mettre en œuvre ces réformes, y compris la présentation d’un projet de loi lui permettant de fixer des frais pertinents en temps opportun, pour s’assurer que le Programme des travailleurs étrangers temporaires continue de favoriser les intérêts du Canada tant sur le plan économique que sur celui du marché du travail.

Assurer un système d’immigration économique rapide et souple

Depuis 2006, le gouvernement du Canada a mis en place plusieurs mesures pour s’assurer que le système d’immigration du Canada est rapide et souple et qu’il appuie le marché du travail du Canada en favorisant la création d’emplois et la croissance économique :

  • Depuis le 1er janvier 2015, les travailleurs étrangers qualifiés ont accès à Entrée express, un nouveau système de gestion électronique des demandes visant les principaux programmes d’immigration économique du Canada. Entrée express sélectionne les meilleurs immigrants économiques, qui sont les plus susceptibles de réussir au Canada et d’apporter une contribution à l’économie canadienne, au marché du travail et aux collectivités. Entrée express aide par ailleurs les nouveaux Canadiens à participer plus activement à l’économie et à s’intégrer plus rapidement à la société canadienne. Le système permettra de s’assurer que le régime d’immigration répond aux besoins du Canada tant sur le plan économique que sur celui du marché du travail tout en réduisant les arriérés et en améliorant les délais de traitement.
  • Depuis le 1er avril 2013, le Programme de visa pour démarrage d’entreprise du Canada, le premier visa du genre dans le monde, cible un nouveau type d’entrepreneurs immigrants qui possèdent la capacité de bâtir des entreprises novatrices qui peuvent soutenir la concurrence à l’échelle mondiale et créer des emplois. Le visa pour démarrage d’entreprise fait le lien entre les entrepreneurs immigrants et des organisations chevronnées du secteur privé qui possèdent une expertise dans le secteur des entreprises en démarrage.
  • Le Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers est une composante essentielle de l’engagement qu’a pris le gouvernement du Canada d’attirer et de sélectionner des immigrants qualifiés, et de les intégrer à l’économie et à la société canadiennes. Si le Canada veut réaliser tout son potentiel économique, les immigrants et les nouveaux arrivants au pays doivent avoir l’occasion d’utiliser pleinement leurs compétences et leurs talents. Le Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers offre aux gouvernements provinciaux et territoriaux, aux organismes de réglementation, aux associations nationales et aux services d’évaluation des titres de compétences un soutien financier stratégique afin de faciliter l’évaluation et la reconnaissance des titres de compétences obtenus dans d’autres pays.
  • Le Cadre pancanadien d’évaluation et de reconnaissance des qualifications professionnelles acquises à l’étranger présente une vision nationale commune des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux pour améliorer les processus de reconnaissance des titres de compétences étrangers partout au Canada et pour rehausser les résultats que les personnes formées à l’étranger obtiennent sur le marché du travail. Le Cadre s’applique à toutes les professions réglementées, mais cible certaines professions afin de s’assurer que des processus et du soutien sont en place pour permettre la reconnaissance rapide des titres de compétences étrangers. Les professions ciblées comprennent les dentistes, les ingénieurs techniciens, les infirmiers auxiliaires autorisés, les techniciens en radiation médicale, les médecins et les enseignants (de la maternelle à la 12e année). Les postes de métiers spécialisés font aussi partie intégrante du Cadre.

Assurer la santé et la sécurité au travail

Le gouvernement du Canada est déterminé à faire en sorte que les milieux de travail soient sécuritaires, justes et productifs. Il a pris d’importantes mesures, de concert avec les employeurs, en vue de soutenir et de protéger les travailleurs canadiens. Le Plan d’action économique de 2015 donne suite à cet engagement en proposant de modifier le Code canadien du travail afin de renforcer les mesures de protection en matière de santé et de sécurité au travail, de normes de travail et de relations industrielles pour tous les employés et stagiaires relevant de la compétence fédérale. Il propose également des mesures visant à améliorer l’administration du système de gestion des maladies et des accidents du travail pour les fonctionnaires afin de garantir un retour au travail sécuritaire et rapide pour les employés malades ou blessés. De plus, le gouvernement contribuera à rendre la fonction publique plus saine et plus productive en collaborant avec les agents de négociation en vue de mettre en œuvre, pour les fonctionnaires fédéraux, un système de gestion des congés d’invalidité et de maladie qui est moderne et exhaustif et qui répond aux besoins des employés.

Moderniser le Code canadien du travail

Le Plan d’action économique de 2015 propose de renforcer les protections en vertu du Code canadien du travail pour tous les employés et stagiaires relevant de la compétence fédérale.

Le gouvernement du Canada reconnaît que le fait de soutenir et de protéger les employés constitue une décision judicieuse, et ce, pour le bien-être des travailleurs, de leurs familles et des collectivités à l’échelle du pays, de même que pour la productivité des entreprises, la croissance économique et la prospérité à long terme. C’est pourquoi le Plan d’action économique de 2015 propose d’instaurer des modifications visant à renforcer et à simplifier l’administration et la mise en application du Code canadien du travail. Ces modifications prévoiront de nouveaux congés non payés à court et à long terme pour les responsabilités familiales, ainsi qu’une augmentation du congé de deuil, le but étant de donner aux employés une plus grande souplesse pour arriver à équilibrer leurs obligations professionnelles et leurs obligations à titre d’aidants naturels, en cas de besoin. Les modifications traiteront aussi de violence et de harcèlement sexuel dans les milieux de travail du secteur privé sous réglementation fédérale, pour veiller à ce que les employés soient traités de manière équitable et protégés contre tout danger sur le lieu de travail.

Les stages peuvent offrir d’importantes expériences d’apprentissage en milieu de travail, en plus d’aider les jeunes à réussir leur transition de l’école au travail. Toutefois, de nombreux Canadiens se disent préoccupés par la possibilité d’abus et par l’absence de mesures de protection offertes aux stagiaires non rémunérés. C’est la raison pour laquelle le Plan d’action économique de 2015 propose également de modifier le Code canadien du travail afin de s’assurer que les stagiaires relevant de la compétence fédérale, rémunérés ou non, ont droit à des mesures de protection en matière de santé et de sécurité et qu’ils sont assujettis à des normes de sécurité de base, en plus de préciser les circonstances dans lesquelles des stages non rémunérés peuvent être offerts.

Les lois fédérales sur le travail ne définissent pas clairement le statut des stagiaires […] Le Parlement devrait modifier le Code canadien du travail pour élargir les protections normalisées aux stagiaires.

Claire Seaborn, présidente, Association canadienne des stagiaires

Accroître la conformité aux dispositions du Code canadien du travail

Le Plan d’action économique de 2015 propose d’octroyer 4,8 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2015-2016, afin d’accroître la conformité aux dispositions du Code canadien du travail en matière de santé et de sécurité.

Le Plan d’action économique de 2015 propose d’accroître le nombre d’agents de santé et de sécurité chargés de promouvoir la conformité aux dispositions en matière de santé et de sécurité du Code canadien du travail et de faire respecter ces dispositions. Le financement appuiera l’embauche de 10 agents de santé et sécurité, portant à 100 le nombre total d’agents au Canada. Cette mesure permettra de desservir de façon plus adéquate les travailleurs des domaines de compétence fédérale, particulièrement dans les zones éloignées à risque élevé, ce qui contribuera à prévenir les accidents et les décès au travail.

Moderniser la Loi sur l’indemnisation des agents de l’État

Le Plan d’action économique de 2015 propose de moderniser la Loi sur l’indemnisation des agents de l’État afin de simplifier et d’accélérer le traitement des demandes et de préciser l’étendue de la couverture.

Le Plan d’action économique de 2015 propose de modifier la Loi sur l’indemnisation des agents de l’État, qui offre des prestations et des services aux fonctionnaires fédéraux souffrant de blessures et de maladies liées au travail. Ces modifications simplifieront et accéléreront les demandes de traitement et préciseront l’étendue de la couverture. Cela permettra de faire en sorte que les employés malades ou blessés reçoivent des indemnités et qu’ils retournent au travail en toute sécurité et en temps opportun, en plus de rendre l’exécution du programme plus efficiente et efficace.

Améliorer la santé et la productivité au sein de la fonction publique

Le gouvernement fera tout ce qui est en son pouvoir pour s’entendre avec les agents négociateurs, dans un délai raisonnable, sur les réformes à apporter à la gestion des congés d’invalidité et de maladie.

Une nouvelle ronde de négociations collectives s’est amorcée en 2014 entre le gouvernement du Canada et les agents négociateurs de la fonction publique fédérale en vue de renouveler les conventions collectives du gouvernement. L’objectif général du gouvernement pour ces négociations est de conclure des ententes qui soient équitables et raisonnables tant pour les employés que pour les contribuables. Les négociations qui ont eu lieu jusqu’à maintenant démontrent l’engagement du gouvernement à l’égard de la négociation collective de bonne foi.

La priorité du gouvernement dans le cadre des négociations des avantages sociaux consiste toujours à prévoir un système de gestion des congés d’invalidité et de maladie qui est moderne et exhaustif et qui répond aux besoins des employés. L’actuel système désuet d’accumulation des congés de maladie du gouvernement comporte des lacunes tant pour les employés que pour les contribuables.

  • plus de 60 % des employés de l’administration publique centrale n’ont pas suffisamment de congés de maladie accumulés pour couvrir une période complète d’invalidité à court terme (13 semaines).
  • 25 % des employés ont moins de 10 jours de congés de maladie accumulés.
  • bon nombre d’employés, surtout les nouveaux employés et les jeunes employés, n’ont aucun congé de maladie accumulé.
  • par opposition, seulement quelques employés de longue date, y compris de nombreux cadres, ont beaucoup plus de congés de maladie accumulés qu’ils n’en auront jamais besoin.

Un système modernisé de gestion des congés d’invalidité et de maladie donnerait lieu à une main-d’œuvre fédérale en meilleure santé et plus productive au service des Canadiens. Un nouveau système de gestion des congés d’invalidité et de maladie permettrait de relier de façon homogène les congés de maladie avec les prestations d’invalidité et les mesures de soutien. De cette façon, les employés pourraient être en meilleure santé et plus productifs à leur retour au travail. Un tel système serait axé sur une gestion diligente et active des cas, y compris la réadaptation et les mesures de soutien au retour au travail.

Le gouvernement fera tout ce qui est en son pouvoir pour s’entendre avec les agents négociateurs, dans un délai raisonnable, sur les réformes à apporter à la gestion des congés d’invalidité et de maladie, y compris l’instauration d’un régime officiel d’assurance-invalidité à court terme devant remplacer l’actuel système d’accumulation des congés de maladie. Le gouvernement continue de négocier avec les agents de négociation pour définir des paramètres de conception du nouveau système qui sont acceptables pour tous, et il est disposé à examiner les modifications raisonnables concernant ses propositions. Dans l’éventualité où l’on ne pourrait pas parvenir à un accord, le gouvernement prendra les mesures nécessaires pour mettre en œuvre, dans un délai raisonnable, un système modernisé de gestion des congés d’invalidité et de maladie.

Tableau 3.3.1
Former une main-d’œuvre hautement qualifiée
M$
  2014-
2015 
2015-
2016 
2016-
2017 
2017-
2018 
2018-
2019 
2019-
2020 
Total
Former la main-d’œuvre de demain              
Promouvoir la certification Sceau bleu             1
Favoriser une formation qui répond aux besoins des employeurs     10 10 20 25 65
Élargir l’admissibilité aux bourses canadiennes pour étudiants     34 50 50 50 184
Permettre aux familles de bien tirer parti des prêts d’études canadiens     21 32 33 33 119
Améliorer les prêts d’études canadiens     21 31 32 32 116
 
Investir dans les programmes relatifs au marché du travail pour les Autochtones   20 57 57 57 57 249
Améliorer l’accès des Canadiens à l’équipement informatique et les compétences numériques     1 1     2
Total partiel – Former la main-d’œuvre de demain   20 144 181 192 197 736
Appuyer les travailleurs canadiens              
Éliminer les facteurs de désincitation au travail   36 18       54
Renforcer l’information sur le marché du travail   5 6       11
Éliminer les obstacles financiers à la reconnaissance des titres de compétences étrangers   7 7 7 7 7 35
 
Total partiel – Appuyer les travailleurs canadiens   48 31 7 7 7 100
Assurer la santé et la sécurité au travail              
Accroître la conformité aux dispositions du Code canadien du travail   1 1 1 1 1 5
 
Total partiel – Assurer la santé et la sécurité au travail   1 1 1 1 1 5
Total – Former une main-d’œuvre hautement qualifiée   68 176 189 200 205 840
Moins : Fonds actuels du cadre financier   55 55 55 55 55 276
Moins : Fonds provenant de réaffectations internes   13 13 7 7 7 47
Coût budgétaire net   1 108 127 138 143 517
Nota – Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.
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